Les Houthis écrasent brutalement une manifestation des migrants africains

Sous la pression internationale croissante, les Houthis ont accusé 11 policiers d'avoir lancé les engins explosifs qui ont déclenché l'incendie. (Photo, AFP)
Sous la pression internationale croissante, les Houthis ont accusé 11 policiers d'avoir lancé les engins explosifs qui ont déclenché l'incendie. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 26 mars 2021

Les Houthis écrasent brutalement une manifestation des migrants africains

  • Des dizaines de migrants sont campés devant le bureau de l'ONU à Sanaa depuis l'incendie mortel
  • Sous la pression internationale croissante, les Houthis ont accusé 11 policiers d'avoir lancé les engins explosifs qui ont déclenché l'incendie

AL-MUKALLA: Les Houthis soutenus par l'Iran à Sanaa ont utilisé jeudi de puissantes mesures coercitives pour disperser des centaines de manifestants réclamant une enquête internationale sur la mort de dizaines de migrants dans l'incendie d'un centre de détention dans la ville yéménite au début du mois.

Le ministre des Droits de l'homme du Yémen, Ahmed Arman, a déclaré à Arab News que des Houthis armés ont passé à tabac des migrants éthiopiens manifestaient dans les rues de Sanaa pour demander une enquête sur l'incendie du 7 mars, et pour attirer l’attention sur leurs conditions de vie dans ce pays ravagé par la guerre.

Les manifestants ont révélé à Oromia News Network, une agence de presse éthiopienne, que la milice a utilisé «une force brutale» pour disperser le rassemblement, et mis en arrestation plusieurs organisateurs et personnes assistant à la manifestation. Un grand nombre de migrants auraient été battus à coups de bâtons et d'autres jetés dans des véhicules militaires.

Des dizaines de migrants sont campés devant le bureau de l'ONU à Sanaa depuis l'incendie mortel, et exigent que l'organisation internationale lance une enquête sur l'incident dans le centre de rétention surpeuplé.

Sous la pression internationale croissante, les Houthis ont accusé 11 policiers d'avoir lancé des engins explosifs qui ont déclenché l'incendie. Les Houthis ont aussi accusé les organes de l'ONU de ne pas avoir rénové et augmenté la taille des centres de détention pour migrants dans les zones sous leur contrôle.

Des responsables gouvernementaux, des militants des droits de l’homme locaux et internationaux et des diplomates étrangers au Yémen ont tous appelé à une enquête indépendante pour traduire en justice les responsables houthis qui, selon eux, ont ordonné l'incendie du centre de détention.

Toutefois, les Houthis ont rejeté les demandes d'enquête, accusant plutôt leurs adversaires d'exploiter l'incident afin discréditer le mouvement.

Les responsables yéménites affirment que la communauté internationale tourne le dos aux migrants. Les Houthis continuent de les maltraiter et refusent même d'indemniser les victimes des incendies et leurs familles.

Majed Fadhail, vice-ministre des droits de l’homme au Yémen, affirme à Arab News que les migrants ont quitté jeudi leur sit-in devant le bureau de l’ONU pour manifester dans les rues de Sanaa.

«Ils craignent que leur histoire ne soit oubliée, et que les criminels s'en tirent avec leurs crimes, car l'élan international après l'incident n'a pas porté de fruits», a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement yéménite soutient les migrants et leurs demandes de justice.

Pendant ce temps-là, sur les champs de bataille, des dizaines de miliciens et de forces gouvernementales ont été tués lors des dernières violences qui secouent la province centrale de Marib et dans la province méridionale de Taïz, selon les médias locaux.

L’agence de presse officielle du Yémen, SABA, a déclaré jeudi que les troupes de l’armée yéménite ont expulsé les Houthis de plusieurs localités et villages montagneux du district de Maqbanah, à l’ouest de Taïz. Ils ont tué, blessé et capturé un nombre de milicens.

La recrudescence des combats à Taïz a commencé plus tôt ce mois-ci, lorsque l'armée a lancé une offensive pour repousser les Houthis des abords de la ville et mettre fin au siège qui dure depuis six ans.

À Marib, i des affrontements ont eu lieu dans plusieurs zones montagneuses où l'armée yéménite et ses tribus alliées, soutenues par la coalition arabe, ont repoussé les attaques des Houthis.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.