La Banque centrale d’Arabie saoudite enquête sur des escroqueries en ligne

Une projection de cyber-code sur un homme cagoulé est imaginée dans cette illustration. (Photo, REUTERS/Archives)
Une projection de cyber-code sur un homme cagoulé est imaginée dans cette illustration. (Photo, REUTERS/Archives)
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Publié le Lundi 29 mars 2021

La Banque centrale d’Arabie saoudite enquête sur des escroqueries en ligne

  • Au milieu de la vague croissante d'escroquerie, un Saoudien perd des milliers de SR au profit de fraudeurs se faisant passer pour des recruteurs pour des emplois sur LinkedIn
  • Les fraudeurs inventent de nouvelles façons d'escroquer les gens de leur argent en utilisant des sites Web de médias sociaux et de fausses offres d'emploi

RIYADH: Les fraudeurs inventent de nouvelles façons d'escroquer les gens de leur argent en utilisant des sites Web de médias sociaux et de fausses offres d'emploi pour attirer des Saoudiens peu méfiants.

Alors que de nombreuses entreprises du Royaume tentent d'augmenter leur quota de travailleurs qualifiés, les Saoudiens recherchent de meilleures opportunités d'emploi en utilisant des sites d'emploi spéciaux pour trouver du travail.

Ces derniers jours, une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux a montré un jeune homme nommé Ammar qui a déclaré avoir posé sa candidature pour un emploi sur LinkedIn afin de travailler pour la société NEOM via une agence de recrutement.

L'affiche d'emploi lui a demandé de fournir un CV et un numéro d'identification, a-t-il affirmé.

Peu de temps après avoir parlé au soi-disant agent de recrutement, Ammar a été victime d'une arnaque sur 15 000 SR (4 000 dollars), a-t-il averti dans la vidéo de cinq minutes.

Ammar a déclaré qu'il avait posé sa candidature pour le poste deux semaines à l'avance et qu’en espace d’une semaine, une personne «d'origine asiatique» l'avait appelé d'un numéro saoudien pour un entretien. Lors de l'entretien, l'homme a posé à Ammar les questions habituelles normalement posées lors d'un entretien d'embauche, comme les antécédents professionnels et les attentes salariales.

«Il était très professionnel et parlait anglais couramment », a indiqué Ammar, ajoutant: «On m'a informé que j'étais présélectionné et que je m'attendais à un deuxième entretien téléphonique dans une semaine ».

Mais afin de finaliser le processus, l'homme lui demandé de lui fournir un numéro de code envoyé sur son téléphone. Après l'avoir reçu - de la même société par laquelle il a postulé sur LinkedIn - il a envoyé le code, et on connaît la suite de l’histoire.

Ammar a appris que les fraudeurs avaient pu contracter un prêt de 15 000 SR en son nom. Il a aussi été avisé que 10 de ses amis avaient été escroqués de la même manière.

«Les fraudeurs ont dû arnaquer de nombreuses personnes comme moi en utilisant les mêmes astuces», a-t-il avoué.

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«Les fraudeurs ont dû arnaquer de nombreuses personnes comme moi en utilisant les mêmes astuces»

La Banque centrale d’Arabie saoudite (SAMA) a publié vendredi un communiqué affirmant qu’elle suivait de près l’histoire d’Ammar et qu’elle était au courant de l’escroquerie.

Selon le communiqué, SAMA a formé une équipe pour enquêter sur les escroqueries et a déclaré que la société de financement mentionnée dans la vidéo était une société agréée par SAMA et qu’elle était autorisée à pratiquer la microfinance par le biais de services de technologie financière.

La société de microfinance a été chargée de prendre des mesures correctives pour empêcher l'arnaque, tandis que SAMA a annoncé qu'elle continuerait son enquête sur la question et de demander davantage de mesures préventives.

SAMA a averti le public saoudien afin d'éviter de partager des informations personnelles avec toute personne dont l'identité n'est pas prouvée. Si des transactions suspectes sont découvertes, l'incident doit être signalé aux services de sécurité ainsi qu’à SAMA via sa plateforme.

LES FAITS

Ces derniers jours, une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux a montré un jeune homme nommé Ammar qui a déclaré avoir posé sa candidature pour un emploi sur LinkedIn afin de travailler pour la société NEOM via une agence de recrutement.

L'affiche d'emploi lui a demandé de fournir un CV et un numéro d'identification, a-t-il affirmé. Peu de temps après avoir parlé au soi-disant agent de recrutement, Ammar a été victime d'une arnaque sur 15 000 SR (4 000 dollars).

Ammar a déclaré qu'il avait posé sa candidature pour le poste deux semaines à l'avance et qu’en espace d’une semaine, une personne «d'origine asiatique» l'avait appelé d'un numéro saoudien pour un entretien. l'homme lui demandé de lui fournir un numéro de code envoyé sur son téléphone. Après l'avoir reçu - de la même société par laquelle il a postulé sur LinkedIn - il a envoyé le code, et on connaît la suite de l’histoire.

Khalid Alyehya, membre de l'Association du barreau saoudien, a averti que la vidéo ne fournissait pas suffisamment de preuves et manquait de détails sur la manière dont les deux parties avaient accepté et signé le contrat à distance.

Une autre question à laquelle il faut répondre concerne le compte sur lequel le prêt a été déposé et s'il s'agit du compte du demandeur ou du compte du pirate informatique, a expliqué Alyehya. Il a ajouté: «Quelque chose se prépare et doit être clarifié».

Alyehya a en outre souligné que: «La personne sur la vidéo a révélé avoir postulé un emploi puis découvert que son nom figurait sur la liste des emprunteurs de la société de microfinance. J'ai beaucoup de questions en tête avant de pouvoir confirmer ce qui s'est passé exactement.

«Les lois de financement autorisent-elles le financement électronique? Cela est peut-être possible grâce à l'envoi de copies électroniques, mais qu'en est-il de la signature d'un contrat? Pour signer un contrat, vous devez être présent physiquement, car votre identité sera vérifiée pour vous assurer que vous êtes suffisamment compétent pour signer».

Alyehya a de plus signalé qu'il est difficile pour le moment de confirmer la négligence ou les erreurs des parties avant la fin de l'enquête.

Le Dr Salih Al-Sultan, ancien consultant principal au ministère des Finances, a souligné qu'il était important de mener des enquêtes sur les escroqueries électroniques, surtout dans le contexte actuel du rythme rapide du mode de vie en ligne.

Al-Sultan a déclaré que SAMA et les services de renseignement, notamment l'Autorité d'intelligence artificielle, devraient travailler ensemble et bénéficier de l'expérience des banques centrales d'autres pays dans ce domaine. Il a ainsi ajouté que les sociétés de microfinance devraient être tenues de prouver qu'elles sont au courant des escroqueries techniques et des méthodes utilisées dans différentes situations de fraude électronique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diplomatie française estime qu'Israël doit faire preuve de « la plus grande retenue » au Liban

Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
Le drapeau français flotte sur le lac d'Enghien, à Enghien-les-Bains, dans la banlieue nord de Paris, le 25 avril 2025. (Photo Thibaud MORITZ / AFP)
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  • l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, Hezbollah.
  • Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

PARIS : La France a exhorté mercredi Israël « à faire preuve de la plus grande retenue » au Liban après la frappe israélienne qui a touché Beyrouth dimanche dernier, et a souligné que le démantèlement des sites militaires du Hezbollah revenait « exclusivement aux forces armées libanaises ».

Malgré un cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre après plus d'un an de guerre entre Israël et le Hezbollah, l'armée israélienne continue de mener des frappes au Liban, affirmant viser des combattants et des infrastructures du mouvement libanais, très affaibli, qui affirme de son côté respecter l'accord.

Le week-end dernier, Israël a assuré avoir visé un entrepôt de missiles.

Le Liban avait alors demandé à Washington et Paris, garants de l'accord de cessez-le-feu, de « contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques ».

« La France rappelle que le respect du cessez-le-feu s'impose à toutes les parties sans exception afin de garantir la sécurité des populations civiles des deux côtés de la Ligne bleue », la frontière de facto délimitée par les Nations unies, a souligné mercredi Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.

« La France appelle donc Israël à faire preuve de la plus grande retenue et à se retirer au plus vite des cinq points toujours occupés sur le territoire libanais », a-t-il ajouté lors d'un point presse.

Une commission regroupant le Liban, Israël, les États-Unis, la France et l'ONU est chargée de superviser l'application du cessez-le-feu.

Beyrouth presse la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques et se retire des cinq positions frontalières où il s'est maintenu dans le sud du pays, malgré l'accord.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.