ICT Maghreb ambitionne de devenir un hub pour l'économie numérique

Abderezak Henni, secrétaire général du ministère des Postes et des Télécommunications; Yacine Oualid, ministre délégué chargé de l’économie de la connaissance et des start-up; Hocine Cherhabil, ministre de la Numérisation et des Statistiques (de g. à d.).
Abderezak Henni, secrétaire général du ministère des Postes et des Télécommunications; Yacine Oualid, ministre délégué chargé de l’économie de la connaissance et des start-up; Hocine Cherhabil, ministre de la Numérisation et des Statistiques (de g. à d.).
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Publié le Lundi 29 mars 2021

ICT Maghreb ambitionne de devenir un hub pour l'économie numérique

  • «Nous sommes très heureux d’avoir pu réunir, dans un contexte de crise sanitaire, une centaine d’exposants, dont une trentaine de start-up»
  • «La jeunesse algérienne s’intéresse énormément aux technologies de l’information»

PARIS: S’informer des tendances du marché, découvrir de nouveaux matériels et solutions IT (technologies de l’information), rencontrer des experts, des entreprises et des start-up: tels sont les principaux objectifs définis par les organisateurs de la 1re édition du Salon international des technologies de l’information et de la communication (ICT Maghreb), réservé aux décideurs IT d’Algérie.

Inauguré par Brahim Boumzar, ministre de la Poste et des Télécommunications, Hocine Cherhabil, ministre de la Numérisation et des Statistiques, et Yacine Oualid, ministre délégué chargé de l’économie de la connaissance et des start-up, ICT Maghreb, organisé en mars à Alger, a réuni plus de cent exposants, parmi lesquels figurent les principaux acteurs du secteur des technologies de l’information. Étaient ainsi présents des fournisseurs de services Internet, des intégrateurs, des éditeurs de logiciels, des équipementiers; mais aussi des institution financières et des organisations gouvernementales comme Algérie Télécom, Algérie Poste, l’Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques (ANPT), Algérie Télécom Satellite, Ericsson, Nokia, la Chambre du commerce américaine en Algérie, la Chambre de commerce et d'industrie algéro-française, Ooredoo, Mobilis, Huawei, Djezzy, GIE Monétique, KPMG et Spider Network.

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ICT Maghreb (Photo fournie)

«Nous sommes très heureux d’avoir pu réunir, dans un contexte de crise sanitaire, une centaine d’exposants, dont une trentaine de start-up, à qui nous offrons une zone dédiée qui leur permet d’exposer leur savoir-faire, leurs technologies, leurs applications et leurs innovations», se réjouit Ahmed Lahri, organisateur d’ICT Maghreb.

La numérisation des services de l’État pour lutter contre la lourdeur administrative

«Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la constitution d’une conscience citoyenne et d’une culture du numérique», confie de son côté Hocine Cherhabil. Il reconnaît que l’administration algérienne, composée de fonctionnaires de culture classique, doit opérer une transition «d’un état administratif à un état numérique». Le ministre plaide pour la facilitation des procédures, l’amélioration du financement et l’allégement des autorisations aux jeunes porteurs de projets axés sur le développement des services numériques. «Nous sommes un nouveau ministère, nous sommes en train d’élaborer une politique nationale de numérisation», assure le ministre de tutelle, qui précise que son département travaille, entre autres, sur l’actualisation de la réglementation et l’organisation des ministères.

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ICT Maghreb (Photo fournie)

«Aujourd’hui, l’Algérie est devant de grands défis, celui de la numérisation, celui de la transition énergétique; elle fait face au passage d’un ancien modèle économique, construit sur l’exportation de produits qui n’apportaient pas une grosse plus-value, à un modèle économique plus durable, qui reposera sur cette jeunesse algérienne qui a déjà prouvé à plusieurs reprises que, en ce qui concerne les nouvelles technologies, elle était à la hauteur», se félicite, de son côté, Yacine Oualid, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l’économie de la connaissance et des start-up.

Un salon pour faire évoluer l’écosystème autour du numérique

Interrogé par Arab News en français sur les actions à mettre en œuvre pour développer l’écosystème de l’économie numérique dans le pays, Ahmed Lahri explique que les acteurs du numérique sont dans l’attente de la mise en place de réseaux nationaux afin de créer une synergie qui favorise le développement du numérique à tous les niveaux. «Cet événement est né pour répondre à une forte demande exprimée par de nombreux opérateurs des nouvelles technologies. Ces derniers souhaitent se réunir dans un salon phare des nouvelles technologies et l’économie numérique», nous explique-t-il.

ICT Maghreb (Photo fournie)
ICT Maghreb (Photo fournie)

Un volet consacré aux panels, aux communications libres et aux conférences, animées par des experts, a permis aux «professionnels d’échanger sur les tendances du jour autour de thématiques comme le cloud, l’emploi dans le digital, la cybersécurité, les télécommunications et les équipements innovants», indique Ahmed Lahri, qui ajoute: «L’Algérie a entamé ces dernières années une modernisation et une numérisation de tous les secteurs. Avec la venue de la crise sanitaire, nous avons pris conscience de l’importance de l’utilisation des nouvelles technologies. Que ce soit dans la vie sociale ou professionnelle, si nous voulons bâtir une économie forte et souveraine, je pense qu’il est primordial d’intégrer ces éléments.»

La jeunesse, partie prenante de la transition numérique

«La jeunesse algérienne, comme toutes les jeunesses du monde, s’intéresse énormément aux IT. Preuve en est, plusieurs start-up, dans tous les secteurs, ont vu le jour récemment et propose des services qui sont parfois uniques sur le continent africain», fait savoir pour sa part Ryad Lahri, responsable de la communication d’ICT Maghreb. «Il faut accompagner ces jeunes tout au long du processus, c’est-à-dire de la création à la gestion de la start-up, car je peux vous assurer que ces jeunes sont pétris de talent, d’imagination et, surtout, ils ont la volonté de bien faire», ajoute-t-il.

ICT Magheb
ICT Maghreb (Photo fournie)

Sollicitée par Arab News en français, Esma Loudini est la directrice générale de Spider Network, une multinationale algérienne de conseil et d’expertise en ingénierie des systèmes d’information. Spécialisée dans la production et la commercialisation des solutions métiers et la gouvernance de l’information, elle affirme qu’«ICT Maghreb a permis aux entreprises de mettre en valeur leurs produits» car, souligne-t-elle, «durant cette crise de la Covid-19, on enregistre une évolution: le monde est davantage connecté. Désormais, il est très important pour les entreprises d’être présentes dans ce genre d’événements dans le but d’échanger, d’évaluer les avancées technologiques, et aussi de permettre aux différents acteurs de développer des collaborations et des partenariats autour des nouvelles technologies», ajoute-t-elle.

La directrice générale de Spider Network se réjouit que l’entreprise ait contribué «à la gestion de la crise de Covid-19 via sa plate-forme numérique, RH Santé, installée en 2021». Grâce à cette dernière, «nous avons pu bénéficier des informations qui permettent de mieux gérer les structures de santé en cette période de pandémie en collectant les données statistiques sur les stocks de médicaments comme la chloroquine ainsi sur des consommables», explique-t-elle. «Nous pouvons en outre comptabiliser les patients contaminés, ceux qui sont soignés et ceux qui ont guéri», se félicite-t-elle.

ICT Maghreb (Photo fournie)
ICT Maghreb (Photo fournie)

La dirigeante souligne également que, depuis 2012, son entreprise a installé des plates-formes de gestion au niveau des administrations et qu’elle collabore avec l’Union européenne pour mettre en œuvre des solutions pour la gestion des ressources humaines des 650 établissements du ministère de la Santé. Elle rappelle que sa société a été désignée meilleure solution IT en Afrique par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qu’elle a obtenu, en 2013, le prix de la meilleure innovation IT grâce à son système Esma, un noyau de développement pour applications métiers Web. «Nous travaillons avec de nombreux ministères comme ceux de l’Environnement et du Tourisme ainsi que celui des Ressources en eau, pour lequel nous avons mis en place un système de solutions d’information géographique qui permet la gestion des barrages en Algérie», nous explique Esma Loudini.

Rappelons que, présente depuis 2018 dans sept pays, Spider Network exporte un produit développé de A à Z par des compétences algériennes. Une première dans le pays.

ICT Maghreb (Photo fournie)
ICT Maghreb (Photo fournie)

ICT Maghreb ambitionne de devenir un hub

Interrogé sur les perspectives de développement, Ahmed Lahri nous fait savoir que l’objectif d’ICT Maghreb «est de s’implanter comme un événement phare et de référence pour les professionnels IT dans la région du Maghreb». L’organisateur du salon ICT précise: «Nous voulons vraiment que, demain, nos voisins de l’Est ou de l’Ouest puissent bénéficier de pavillons pour exposer leur savoir-faire, leurs connaissances et leurs innovations», ajoutant: «Nous souhaitons devenir un hub continental qui attirera les opérateurs et les acteurs des nouvelles technologies en Afrique.»

Le pays compte -t-il miser sur le numérique comme un levier majeur de la croissance économique? Sur ce point, Ryad Lahri se veut rassurant: «Cela est réalisable, à condition de développer les infrastructures cloud, considérées comme un socle important pour le numérique, et la cybersécurité, synonyme de confiance dans l’économie numérique.»


Riyad se prépare à la réunion du WEF sur la collaboration, la croissance et l'énergie

Un millier de dirigeants de 92 pays se réuniront à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie au service du développement, dimanche et lundi. (AFP/File)
Un millier de dirigeants de 92 pays se réuniront à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie au service du développement, dimanche et lundi. (AFP/File)
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  • La réunion vise à combler le fossé croissant entre le Nord et le Sud et à trouver des « solutions collaboratives à des défis communs »
  • Elle favorisera un « dialogue orienté vers l'action » sur trois thèmes-clés : La croissance inclusive, l'énergie pour le développement et la collaboration mondiale

RIYAD : Environ 1 000 dirigeants de 92 pays se réuniront à Riyad pour la réunion spéciale du Forum économique mondial sur la collaboration mondiale, la croissance et l'énergie au service du développement, dimanche et lundi.

Dans le prolongement du sommet inaugural sur la croissance qui s'est tenu en Suisse l'année dernière, la réunion de Riyad, selon le WEF, « encouragera les approches prospectives des crises interconnectées, tout en restant réaliste quant aux compromis à court terme » et « s'efforcera de combler le fossé croissant entre le Nord et le Sud sur des questions telles que les politiques économiques émergentes, la transition énergétique et les chocs géopolitiques ».

Børge Brende, président du WEF, a déclaré dans un communiqué de presse : « Avec les tensions géopolitiques et les disparités socio-économiques qui creusent les fossés à l'échelle mondiale, la collaboration internationale et le dialogue ciblé n'ont jamais été aussi urgents. »

Cette réunion spéciale, placée sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, offre l'occasion aux dirigeants, selon Brende, de « transformer les idées en actions et de débloquer des solutions évolutives aux nombreux défis interconnectés auxquels ils sont confrontés. »

Le ministre saoudien de l'Économie et de la Planification, Faiçal Al-Ibrahim, a déclaré dans le communiqué : « En cette période charnière, la revitalisation de la collaboration internationale n'a jamais été aussi importante. En Arabie saoudite, le Forum économique mondial a choisi une plateforme mondiale établie et dynamique pour le leadership de la pensée, les solutions et l'action, comme hôte d'une réunion cruciale à un moment aussi critique ».

« Nous nous efforçons de faire en sorte que le progrès d'une partie du monde ne se fasse pas au détriment d'une autre. Et nous nous engageons à affronter ce moment avec la détermination de créer ensemble un avenir commun qui soit sûr, stable et durable », a-t-il poursuivi.

Les trois thèmes de l'événement sont les suivants : « Un pacte pour une croissance inclusive », « Catalyser l'action sur l'énergie pour le développement » et « Redynamiser la collaboration mondiale ».

Parmi les participants figurent Mishal Al-Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, l'émir du Koweït, le Premier ministre égyptien Mostafa Kamal Madbouly, le remier ministre irakien Mohammed Shia Al-Sudani, Bisher Al-Khasawneh, le Premier ministre jordanien ; Anwar Ibrahim, Premier ministre malaisien ; Shehbaz Sharif, Premier ministre pakistanais ; Mahmoud Abbas, président palestinien ; Mohammed Bin Abduelrahman Al-Thani, Premier ministre qatari ; Antony Blinken, secrétaire d'État américain ; Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ; Stéphane Séjourné, ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères ; Annalena Baerbock, ministre fédérale allemande des Affaires étrangères ; David Cameron, secrétaire d'État britannique aux Affaires étrangères, au Commonwealth et au Développement ; Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international ; Sigrid Kaag, coordinatrice principale de l'aide humanitaire et de la reconstruction des Nations unies pour Gaza ; et Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


France : le gouvernement échappe à la sanction de Fitch et Moody's

Un gros plan montre un site web de média avec la note triple "A" ( AAA ) suivie d’un point d’interrogation. (Photo Thomas Coex AFP)
Un gros plan montre un site web de média avec la note triple "A" ( AAA ) suivie d’un point d’interrogation. (Photo Thomas Coex AFP)
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  • Fitch, qui avait dégradé la note française l'an dernier, à «AA-» avec perspective stable, a réaffirmé cette note, qui signifie que le risque de défaut reste très faible
  • Le déficit public de la France a lourdement dérapé à 5,5% du PIB en 2023 au lieu de 4,9% espérés, en raison surtout de moindres recettes que prévu, et les 110,6% de PIB de dette représentent le troisième plus fort ratio de dette de l'UE

PARIS : Leur avis sur la solidité de la dette française était particulièrement guetté vendredi après une série de mauvaises nouvelles concernant les finances publiques depuis février. Mais Fitch et Moody's, deux des plus grandes agences de notation, ont laissé leurs notes inchangées.

Fitch, qui avait dégradé la note française l'an dernier, à «AA-» avec perspective stable, a réaffirmé cette note, qui signifie que le risque de défaut reste très faible. Elle avait prévenu dès le début du mois qu'elle ne comptait pas la changer.

Moody's pour sa part n'a pas à proprement parler «réaffirmé» sa note de Aa2, avec perspective stable, un cran au-dessus de celle de Fitch, mais ne l'a pas modifiée non plus.

Le déficit public de la France a lourdement dérapé à 5,5% du PIB en 2023 au lieu de 4,9% espérés, en raison surtout de moindres recettes que prévu, et les 110,6% de PIB de dette représentent le troisième plus fort ratio de dette de l'UE après la Grèce et l'Italie. Le gouvernement a dû annoncer en urgence depuis février deux trains d'efforts budgétaires de 10 milliards d'euros chacun.

Le ministre des Finances Bruno Le Maire a aussitôt «pris note» de ces nouvelles dans un bref communiqué, ajoutant que «cette décision doit nous inviter à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques et tenir l’objectif fixé par le président de la République: être sous les 3% (de PIB, NDLR) de déficit en 2027».

«Nous tiendrons notre stratégie fondée sur la croissance et le plein emploi, les réformes de structure et la réduction des dépenses publiques», assure le ministre.

Dans leurs communiqués respectifs, il est clair que ni Fitch ni Moody's ne croient au retour du déficit sous les 3% en 2027, qui est une exigence de Bruxelles.

Pour Moody's cependant, la perspective pourrait s'améliorer si le gouvernement «réussit à faire adopter et à appliquer des mesures» permettant de réduire significativement la dette. Mais la perspective et la note elle-même pourraient à l'inverse se dégrader à l'avenir si la situation de la dette se détériorait en France davantage que chez ses «pairs».

Fitch observe que la note de la France se justifie à la fois par une économie «vaste et diversifiée», des institutions «fortes et efficaces» et «une stabilité reconnue». Mais qu'en revanche, cette notation est affaiblie par les finances publiques et en particulier le niveau élevé de dette.

- «Signal positif» -

Les notes attribuées par les deux agences classent encore la dette française parmi celles de «haute qualité». La France a perdu en 2012 son triple A, marquant les dettes souveraines les plus sûres, comme celle de l'Allemagne actuellement.

«La France est dans une situation plutôt solide, les marchés lui prêtent à un taux qui n’a pas bougé malgré les mauvaises nouvelles économiques», remarquait vendredi après-midi sur franceinfo Xavier Timbeau, directeur de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Pour lui, une dégradation aurait eu plutôt un «impact assez fort dans le débat politique» avant les élections européennes du 9 juin: ce qu'il prédisait comme un argument pour que ces agences n'abaissent pas la note de la France, afin «de ne pas jouer avec le feu dans une période électorale».

Le gouvernement aura encore à affronter le 31 mai la notation de la plus regardée des agences, S&P, qui place la France sur la même ligne que Moody's, à AA, mais avec une perspective négative, signifiant que la note pourrait baisser à moyen terme.

M. Le Maire va devoir aller défendre le Programme de Stabilité («PSTAB») et les prévisions de retour du déficit public sous 3% en 2027 qu'il contient, devant les députés lundi, puis devant les sénateurs mardi.

Le président (LFI) de la Commission des Finances de l'Assemblée Eric Coquerel a considéré sur X que la décision des agences n'avait «aucune importance», mais «n'empêchait pas la politique budgétaire et économique du gouvernement de nous emmener dans le mur».

Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Jean-René Cazeneuve (Renaissance), a estimé au contraire que le maintien des notes était «un signal positif qui valide notre politique de réduction du déficit et les décisions prises en début d'année dès que le ralentissement de la croissance s'est confirmé».


Monnaie numérique, IA et santé mentale au programme de l’Open Forum Riyadh

Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes. (Photo, AFP)
Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes. (Photo, AFP)
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  • Cet événement se déroulera parallèlement à la réunion spéciale du WEF sur la collaboration mondiale
  • «Dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, Riyad est devenue une capitale mondiale pour le leadership éclairé, l’action et les solutions»

LONDRES: L'Open Forum Riyadh, une série de tables rondes publiques qui se tiendront dans la capitale saoudienne dimanche et lundi, «mettra l’accent sur les défis et les opportunités au niveau mondial», selon les organisateurs.

Cet événement, fruit d’une collaboration entre le Forum économique mondial (WEF) et le ministère saoudien de l’Économie et de la Planification, se déroulera parallèlement à la réunion spéciale du WEF sur la collaboration mondiale, la croissance et l’énergie pour le développement, qui aura lieu à Riyad les 28 et 29 avril.

«Dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, Riyad est devenue une capitale mondiale pour le leadership éclairé, l’action et les solutions, favorisant l’échange de connaissances et d’idées innovantes», affirme dans un communiqué de presse Faisal F. Alibrahim, ministre saoudien de l’Économie et de la Planification. Ce dernier précise que l’organisation de l’Open Forum de cette année à Riyad «témoigne de l’influence et du rôle croissants de la ville sur la scène internationale».

Le forum est ouvert au public et «vise à faciliter le dialogue entre les leaders éclairés et le grand public sur une série de sujets, notamment les défis environnementaux, la santé mentale, les monnaies numériques, l’intelligence artificielle [IA], le rôle des arts dans la société, l’entrepreneuriat moderne et les villes intelligentes», indique un communiqué.

Au programme, des tables rondes qui portent sur l’impact des monnaies numériques au Moyen-Orient, sur le rôle de la culture dans la diplomatie publique, sur le développement urbain pour les villes intelligentes ainsi que sur les actions qui ont pour objectif d’améliorer le bien-être mental dans le monde.

L’Open Forum, qui a lieu chaque année, a été créé en 2003 dans le but de permettre à un public plus large de participer aux activités du WEF. Il a été organisé dans plusieurs pays, dont le Cambodge, l’Inde, la Jordanie et le Vietnam.

Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes.

Parmi les intervenants de cette année figurent Yazid A. al-Humied, gouverneur adjoint et responsable des investissements dans la région Mena au Fonds public d’investissement saoudien (PIF), la princesse Rima bent Bandar al-Saoud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, et la princesse Beatrice, fondatrice du Big Change Charitable Trust et membre de la famille royale britannique.

Michèle Mischler, responsable des affaires publiques suisses et de la durabilité au WEF, a fait savoir dans un communiqué de presse que la participation du public aux tables rondes de l’Open Forum «favorise la diversité des points de vue, enrichit le dialogue mondial et renforce les solutions collectives pour un avenir plus inclusif et durable».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com