Attaque au Mozambique: des milliers de survivants en errance autour de Palma

Des hommes surveillent la mer au port du quartier de Paquitequete où des bateaux à voile devraient arriver avec des personnes déplacées des côtes de Palma et d'Afungi après avoir subi des attaques de groupes armés le 30 mars 2021. ALFREDO ZUNIGA / AFP
Des hommes surveillent la mer au port du quartier de Paquitequete où des bateaux à voile devraient arriver avec des personnes déplacées des côtes de Palma et d'Afungi après avoir subi des attaques de groupes armés le 30 mars 2021. ALFREDO ZUNIGA / AFP
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Publié le Mardi 30 mars 2021

Attaque au Mozambique: des milliers de survivants en errance autour de Palma

  • Après la terrible attaque jihadiste qui a fait des dizaines de morts dans le nord du Mozambique, des milliers de survivants errent depuis près d'une semaine autour de Palma
  • "Il y beaucoup de familles ici à la recherche d'un proche, je ne sais pas exactement de quelles nationalités mais il y a de tout"

PEMBA, MOZAMBIQUE : Ils cherchent leurs proches, un véhicule, un abri pour quitter cet enfer. Après la terrible attaque jihadiste qui a fait des dizaines de morts dans le nord du Mozambique, des milliers de survivants errent depuis près d'une semaine autour de Palma, selon des sources humanitaires.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées sur les côtes ou sont allées frapper à la porte du site gazier piloté par le groupe français Total, sur la péninsule d'Afungi. Le mégaprojet de plusieurs milliards d'euros n'est qu'à une dizaine de km.

Dans le port de Pemba, à plus de 300 km au sud, quelques bateaux transportant des rescapés et des petites pirogues sont arrivés au compte-gouttes ces derniers jours. 

Mais alors que les organisations humanitaires s'attendaient à une arrivée importante de survivants dans la capitale de la province du Cabo Delgado, c'est un calme tendu qui règne sur le port, selon un photographe de l'AFP sur place. 

Epuisés, sans nourriture

"Il y beaucoup de familles ici à la recherche d'un proche, je ne sais pas exactement de quelles nationalités mais il y a de tout", a raconté à l'AFP Anda Assane, 38 ans, un habitant de Pemba. 

Sans ressources, des centaines sont partis à pied, parcourant des kilomètres vers la frontière tanzanienne au Nord ou vers des camps de déplacés à l'intérieur des terres, selon plusieurs témoignages.

Beaucoup sont épuisés, sans nourriture, ils arrivent les pieds gonflés, décrivent les ONG.

A Palma, les violences sont retombées. Depuis dimanche, des témoins décrivent une ville fantôme. Mais des affrontements sporadiques persistent, ont affirmé les Nations unies dans un communiqué mardi. 

Grave crise humanitaire

Mercredi, des commandos ont attaqué Palma, tuant des dizaines de civils, policiers et militaires. La ville de 75.000 habitants est tombée entre leurs mains dans la nuit de vendredi à samedi. 

Ces groupes armés ravagent cette région pauvre et frontalière de la Tanzanie depuis plus de trois ans.

L'ONG Acled recensait déjà 2.600 morts avant la dernière attaque, dont la moitié de civils. Les violences sont aussi à l'origine d'une grave crise humanitaire, qui risque encore de s'aggraver, avec plus de 670.000 personnes forcées à quitter leur foyer, selon l'ONU.

Soutenir l'armée mozambicaine

Le Portugal va envoyer dans les prochaines semaines une soixantaine de militaires au Mozambique après une attaque revendiquée par le groupe Etat islamique à Palma, ville du nord du pays, a indiqué lundi soir le ministre portugais des Affaires Etrangères Augusto Santos Silva.

"Une équipe d’environ 60 militaires portugais est en train de se préparer (...) elle sera envoyée dans les prochaines semaines sur le terrain au Mozambique", a déclaré M. Santos Silva lors d'un entretien accordé à la télévision publique portugaise RTP.

"Elle va soutenir l'armée mozambicaine dans la formation des forces spéciales", a-t-il précisé.

Le Mozambique, ancienne colonie du Portugal, est devenu indépendant en 1975.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.