Les élections ouvrent la voie vers l'unité nationale, affirme le Fatah

Jibril Rajoub, secrétaire du mouvement Fatah, prend la parole alors que le chef adjoint du Hamas Saleh Arouri apparaît sur un écran en arrière-plan lors d'une vidéo-conférence à Ramallah, le 2 juillet 2020. (Photo, Reuters)
Jibril Rajoub, secrétaire du mouvement Fatah, prend la parole alors que le chef adjoint du Hamas Saleh Arouri apparaît sur un écran en arrière-plan lors d'une vidéo-conférence à Ramallah, le 2 juillet 2020. (Photo, Reuters)
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Publié le Jeudi 01 avril 2021

Les élections ouvrent la voie vers l'unité nationale, affirme le Fatah

  • Jibril Rajoub se dit convaincu que les élections législatives du 22 mai et présidentielles du 31 juillet vont certainement combler le différend entre le Fatah et le Hamas
  • Au moins deux millions de Palestiniens de la Cisjordanie, particulièrement à Jérusalem-Est, et de la bande de Gaza se sont inscrits pour voter

AMMAN: Les prochaines élections vont sans doute aider à rassembler les Palestiniens et à restaurer l’unité nationale, a déclaré mercredi l’un des plus hauts responsables politiques palestiniens.

Jibril Rajoub, secrétaire du mouvement Fatah, confie à Arab News être convaincu que les élections législatives du 22 mai et présidentielles du 31 juillet vont certainement combler le différend entre le Fatah et le Hamas.

«Les élections vont nécessairement mener à la fin de cette division», a-t-il assuré.

Au sujet de la stratégie du Fatah pour gagner aux urnes, l’homme politique de 67 ans estime qu’une liste gagnante doit prendre en compte l’emplacement géographique et l’historique de lutte des candidats, quoiqu'il soit également important d'avoir des candidats qui représentent toutes les communautés palestiniennes.

«Les gens ne vont pas vous demander ce que vous voulez faire à l'avenir. Ils veulent savoir quels sacrifices vous avez faits dans le passé», a ajouté Rajoub.

Quatre petites factions, dont un groupe indépendant dirigé par l’homme d’affaires Mounib Al-Masri, ont annoncé qu’ils feront partie de la liste du Fatah sous la direction du chef adjoint du parti, Mahmoud Alloul.

Mais malgré les discours d'unité, le mouvement de Rajoub s’est trouvé confronté à des divisions majeures après que les partisans du chef emprisonné Marwan Barghouti aient accepté de se joindre à la liste montée par Nasser Al-Qidwa. Ce dernier, neveu de feu Yasser Arafat, a pour colistière la femme de l'avocat de Barghouti, Fadwa, au Forum démocratique palestinien. L'ancien ministre Bassem Khoury figure également sur la liste.

Le soutien de Barghouti à la liste d’Al-Qidwa signifie que le conflit non déclaré entre lui et le président palestinien Mahmoud Abbas pourrait provoquer une division grave lors des élections présidentielles.

Barghouti s’est engagé d’ores et déjà à contester les résultats du scrutin depuis la prison israélienne où il purge plusieurs peines à perpétuité.

Une source de haut niveau au Fatah assure à Arab News que les récents développements pourrait laisser une cicatrice permanente sur la formation nationale palestiniene principale, surtout si Barghouti se joint à la mêlée des présidentielles.

Les partisans du chef du Fatah rebelle, Mohammed Dahlan, ont également annoncé une liste dirigée par Gazan Samir Masharawi avec le représentant de Jérusalem Sari Nusseibeh comme candidat N° 2.

L'ancien premier ministre palestinien Salam Fayyad sera à la tête de la liste «Ensemble, nous y arriverons» qui comprend Makram Abbas, Jaber Wishah et Anwar Zakaria. Deux partis de gauche, le Parti populaire et la Fida, ont accepté de se présenter sur une liste commune.

Plus de trente listes ont été annoncées, mais on ne sait pas si elles seront toutes approuvées. La date limite pour les soumissions était le mercredi à minuit, bien que les listes puissent être retirées plus tard. Les sondeurs croient que de nombreux votes seront gaspillés inutilement.

Le Hamas a annoncé une liste de ses principaux leaders sous la direction de Khalil Al-Haieh. Une source du Fatah estime que ses opposants sont disciplinés et leur prédit une performance solide. Mais de nombreux votes nationalistes laïcs seront tout de même gaspillés, se désole la source, car la plupart des listes ne dépasseront pas le seuil de 1,5%, et qui nécessite environ 25 000 voix.

Au moins deux millions de Palestiniens de la Cisjordanie, particulièrement à Jérusalem-Est, et de la bande de Gaza se sont inscrits pour voter. Un million d'entre eux vont voter pour la première fois.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Palestine salue la résolution de l'ONU, une étape clé vers la reconnaissance de son statut d'État

Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, s'exprime lors de l'Assemblée générale des Nations unies. (File/AFP)
Mahmoud Abbas, président de l'État de Palestine, s'exprime lors de l'Assemblée générale des Nations unies. (File/AFP)
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  • Les responsables palestiniens ont appelé à l'application immédiate de la résolution, soulignant la nécessité de rétablir une vie normale à Gaza
  • Réaffirmant son engagement en faveur de l'unité nationale, l'État de Palestine a déclaré qu'il était prêt à assumer toutes ses responsabilités dans la bande de Gaza dans le cadre d'un État palestinien unifié


DUBAI : L'État de Palestine s'est félicité mardi de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur Gaza rédigée par les États-Unis, affirmant qu'elle réaffirme le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à un État indépendant.

Il a décrit cette résolution comme un pas important vers l'instauration d'un cessez-le-feu permanent et global et la garantie d'une aide humanitaire sans entrave.

Dans une déclaration, les responsables palestiniens ont appelé à la mise en œuvre immédiate de la résolution, soulignant la nécessité de rétablir une vie normale à Gaza, de protéger les civils, d'empêcher les déplacements et d'assurer le retrait total des forces israéliennes.

Ils ont ajouté que la résolution devait également soutenir les efforts de reconstruction, préserver la solution des deux États et mettre un terme à toute tentative d'annexion.

L'État de Palestine s'est dit prêt à travailler avec l'administration américaine, les membres du Conseil de sécurité, les pays arabes et islamiques, l'Union européenne, les Nations unies et tous les partenaires impliqués dans la déclaration de New York.

Les responsables ont déclaré qu'une telle coopération était essentielle pour mettre fin aux souffrances des Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, tout en avançant sur la voie politique d'une paix juste et durable fondée sur le droit international et le cadre de deux États.

Réaffirmant son engagement en faveur de l'unité nationale, l'État de Palestine a déclaré qu'il était prêt à assumer toutes ses responsabilités dans la bande de Gaza dans le cadre d'un État palestinien unifié.

La déclaration remercie également les pays qui se sont engagés à soutenir les efforts visant à mettre fin à l'occupation et à instaurer la liberté et l'indépendance palestiniennes, et qualifie la résolution d'étape importante vers la paix et la stabilité régionales et mondiales.


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.