Le multilatéralisme est vital à l’ère de la Covid-19, déclare l’émissaire saoudien

L’ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi. (Photo de la mission KSA à l’ONU)
L’ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi. (Photo de la mission KSA à l’ONU)
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Publié le Vendredi 02 avril 2021

Le multilatéralisme est vital à l’ère de la Covid-19, déclare l’émissaire saoudien

  • Lors d’une réunion à l’ONU, l’ambassadeur Abdallah Al-Mouallimi souligne les succès du Royaume a la tête du G20
  • L’autonomisation des citoyens, la sauvegarde de la planète et l’adoption de stratégies à long terme sont les trois piliers qui ont guidé la vision saoudienne lors de sa présidence du G20, déclare-t-il

NEW YORK: Abdallah al-Mouallimi, le représentant permanent saoudien auprès de l’ONU, a réaffirmé jeudi l’attachement du Royaume au multilatéralisme.

À la tête du G20 l’année dernière, déclare-t-il, l’Arabie saoudite s’est efforcée de souligner l’importance du multilatéralisme et de renforcer la coopération mondiale pour mieux relever les défis de la pandémie de la Covid-19. Elle a réagi rapidement pour adapter son programme pour le G20 en fonction de la crise sanitaire, ajoute-t-il.

S’exprimant lors d’une réunion des sherpas du G20 à l’Assemblée générale, M. Al-Mouallimi a réitéré l’engagement saoudien envers l’ONU. Il a déclaré que le pays s’était également engagé à promouvoir «la coopération mondiale afin de garantir que les défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui soient relevés de manière opportune et non discriminatoire (et) de promouvoir le travail collectif pour maintenir la paix et la stabilité».

Il a poursuivi: «Nous sommes fiers d’être le premier pays arabe à accueillir le G20, mais aussi de cette présidence dont on se souviendra pour ses promptes mesures visant à atténuer l’impact de la Covid-19, protéger la vie et les moyens de subsistance des gens, préserver et sauvegarder la planète et exploiter le potentiel de l’innovation pour façonner de nouvelles frontières.»

Il a déclaré que l’autonomisation des citoyens, la sauvegarde de la planète et la construction de l’avenir en adoptant des stratégies à long terme conçues pour partager les avantages de l’innovation technologique étaient les trois piliers qui avaient guidé la vision saoudienne lors de sa présidence du G20.

Sous la présidence saoudienne, les gouvernements du G20 ont décidé de soutenir le collectif, sa stratégie contre la Covid-19 et ses efforts de redressement dans les pays en développement, les lignes directrices sur les infrastructures de qualité pour la connectivité régionale et le financement d’un cadre de développement durable, déclare M. Al-Mouallimi. Ils ont également décidé de jouer un rôle de premier plan dans les efforts visant à atteindre les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU pour 2030 et à mettre en œuvre le programme d’action d’Addis-Abeba (AAAA), ajoute-t-il.

Les ODD sont un ensemble de 17 objectifs interdépendants adoptés par les membres des Nations unies en 2015 dans le but d’éradiquer la pauvreté et de bâtir un avenir meilleur et durable pour tous. L’AAAA est un ensemble complet d’actions politiques et de mesures concrètes pour financer le développement durable, transformer l’économie mondiale et contribuer à la réalisation des ODD.

M. Al-Mouallimi a déclaré que, lors d’une réunion extraordinaire des dirigeants du G20 convoquée par la présidence saoudienne en mars de l’année dernière, au tout début de la pandémie, ils s’étaient engagés à travailler ensemble pour lutter contre la crise sanitaire émergente. Ils ont également lancé un appel conjoint pour que les ressources nécessaires soient mises à disposition afin de protéger les populations les plus vulnérables du monde, garantir la relance de la croissance et la reprise au niveau mondial.

«Les membres du G20 et les pays invités ont promis plus de 21 milliards de dollars pour soutenir le financement de la santé mondiale», indique-t-il. «L’Arabie saoudite s’est engagée à débloquer 500 millions de dollars pour soutenir les efforts mondiaux de lutte contre la Covid-19. Et les membres du G20 ont injecté environ 11 milliards de dollars dans l’économie mondiale pour contrer les impacts sociaux, économiques et financiers de la pandémie.»

Les pays en développement et à faible revenu, en particulier ceux qui ont des niveaux d’endettement élevés et une forte dépendance vis-à-vis de secteurs durement touchés tels que le tourisme, sont les plus touchés, souligne M. Al-Mouallimi.

«Le G20 a lancé une initiative de suspension de la dette pour les pays les moins avancés, qui permettrait aux pays bénéficiaires de reporter 14 milliards de dollars de remboursements de dette dus pour les années 2020 et 2021, et d’utiliser ces montants pour financer leurs systèmes de santé et leurs programmes sociaux», indique-t-il.

«Le G20 s’emploie également à libérer l’accès aux opportunités financières pour tous, y compris les femmes et les jeunes, à accélérer la numérisation et la connectivité pour assurer la continuité des activités dans les crises mondiales et à stabiliser le marché du travail, en particulier pour les groupes les plus vulnérables.»

Dans le cadre du G20, M. Al-Mouallimi déclare que son pays poursuivra son travail «pour sauvegarder la planète pour les générations actuelles et futures en promouvant l’adaptation au climat, en protégeant les ressources naturelles et en finançant le développement durable».

L’Italie assume la présidence du G20 cette année et coprésidera la conférence COP-26 des Nations unies sur les changements climatiques à Glasgow, en Écosse, en novembre. Lors de la réunion de jeudi à l’ONU, l’ambassadeur d’Italie, Luigi Mattiolo, a informé les États membres des progrès réalisés, alors que son pays se prépare pour le principal sommet annuel du groupe, qui doit avoir lieu à Rome en octobre.

M. Al-Mouallimi précise qu’il fait confiance à la présidence italienne pour consolider encore davantage les efforts des gouvernements du G20.

«Nous sommes impatients de travailler ensemble de manière efficace pour l’amélioration du monde», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël se dote d'un plan pour «prendre le contrôle» de la ville de Gaza

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire. (AFP)
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  • Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat"
  • Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière

JERUSALEM: Le cabinet de sécurité israélien a approuvé dans la nuit de jeudi à vendredi un plan présenté par Benjamin Netanyahu pour "vaincre" le Hamas et "prendre le contrôle" de la ville de Gaza, dévastée par la guerre et en proie à une grave crise humanitaire.

Plus tôt, jeudi, le Premier ministre israélien avait annoncé sur Fox News qu'Israël avait "l'intention" de prendre le contrôle de l'enclave mais "pas (de) la gouverner" ou de la "garder".

Selon le plan validé dans la nuit, l'armée israélienne "se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza tout en distribuant une aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat", indique un communiqué des bureaux du Premier ministre.

"Le cabinet de sécurité – par un vote à la majorité - a adopté cinq principes pour conclure la guerre: le désarmement du Hamas; le retour de tous les otages - vivants et morts -; la démilitarisation de la bande de Gaza; le contrôle sécuritaire israélien dans la bande de Gaza; l'établissement d'une administration civile alternative qui ne soit ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne", ajoute le texte.

Actuellement, l'armée israélienne occupe ou opère au sol dans près de 75% de la bande de Gaza, principalement depuis ses positions permanentes dans le territoire le long de la frontière. Elle bombarde partout où elle le juge nécessaire.

"Pas une promenade de santé" 

Le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a dénoncé vendredi matin sur X la décision du cabinet, la qualifiant de "catastrophe qui va entraîner beaucoup d'autres catastrophes".

Il a estimé que ce plan allait amener "la mort des otages, celle de nombreux soldats, coûter des dizaines de milliards aux contribuables israéliens et (provoquer) une faillite diplomatique".

"Les plans de Netanyahu (...) confirment sans l'ombre d'un doute son désir de se débarrasser des otages et de les sacrifier dans la poursuite de ses intérêts personnels et de son agenda idéologique extrémiste", a affirmé jeudi le Hamas, qui retient toujours 49 otages, dont 27 sont présumés morts.

Dénonçant "un revirement flagrant du processus de négociation (...) malgré la proximité d'un accord final", le mouvement islamiste assure que "toute escalade (...) ne sera pas une promenade de santé et aura un coût élevé et douloureux" pour Israël.

La presse israélienne annonçait depuis plusieurs jours un plan visant "à conquérir l'ensemble de la bande de Gaza, y compris la ville de Gaza et les camps de réfugiés" situés dans le centre du territoire, une opération de plusieurs mois qui nécessitera une mobilisation massive de réservistes.

Alors que la presse s'est fait aussi l'écho des réserves du chef d'état-major, voire de son opposition à ce plan, l'intéressé s'est pour la première fois exprimé publiquement jeudi: "Nous continuerons d'exprimer notre position sans crainte, de manière pragmatique, indépendante et professionnelle", a commenté le lieutenant-général Eyal Zamir. Et de mettre en garde: "Nous ne limiterons plus notre réponse. Nous éliminerons les menaces à leur stade précoce".

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), 86,3% du territoire est militarisé par Israël et soumis à des ordres d'évacuation. Les zones non occupées sont aussi les plus peuplées: les villes de Khan Younès et Gaza, les camps de réfugiés de Deir-el-Balah, dans le centre du territoire.

Après 22 mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien depuis Gaza, le petit territoire palestinien est menacé d'une "famine généralisée", selon l'ONU, et dépend totalement de l'aide humanitaire, distribuée en quantités largement insuffisantes d'après les humanitaires.

Quelque 2,4 millions de Palestiniens vivent au quotidien sous les bombes dans ce territoire qui longe la Méditerranée. Les représailles israéliennes y ont déjà fait 61.258 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.

Israël avait déjà occupé Gaza en 1967 et implanté un ensemble de 21 colonies israéliennes, démantelées en 2005 avec le retrait unilatéral décidé par le Premier ministre d'alors, Ariel Sharon.

99 morts de faim 

L'opinion israélienne s'alarme toujours plus du sort des otages encore retenus à Gaza. La diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos de propagande montrant deux d'entre eux, très affaiblis et amaigris, ont suscité colère et émotion en Israël, mais aussi à l'étranger.

Pendant ce temps, le Premier ministre Netanyahu fait face à un nouveau front intérieur: les juifs orthodoxes ont appelé à la mobilisation contre l'obligation de la conscription militaire, à laquelle la plupart échappent pour le moment, et que l'Etat entend leur imposer. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté jeudi à Jérusalem.

A Gaza, la Défense civile a fait état d'au moins 35 personnes tuées par des frappes ou des tirs israéliens.

L'Organisation mondiale de la santé a annoncé que 99 personnes, dont 29 enfants de moins de cinq ans, étaient mortes de malnutrition depuis le début de l'année, "des chiffres probablement sous-estimés", a souligné le directeur général de l'agence, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

 


L'Association palestinienne de football annonce la mort du joueur Suleiman Al-Obeid

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  • Surnommé "La gazelle", "La perle noire" ou encore "Le Pelé du football palestinien", il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati
  • Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux

JERUSALEM: L'association palestinienne de football a annoncé la mort de l'ancienne star du football palestinien Suleiman Al-Obeid, à la suite de tirs israéliens lors d'une distribution d'aide dans le sud de la bande de Gaza mercredi.

Le joueur, originaire de la ville de Gaza, était âgé de 41 ans, marié et père de cinq enfants, selon la même source.

"L'ancien joueur national et star du Khadamat Al-Shati, Suleiman Al-Obeid, a été tué à la suite de tirs par l'occupation israélienne ayant visé des personnes qui attendaient de l'aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza mercredi", a indiqué l'association sur son site.

Surnommé "La gazelle", "La perle noire" ou encore "Le Pelé du football palestinien", il avait démarré sa carrière au sein de son club local, le Khadamat Al-Shati.

Ses talents impressionnants et sa vitesse sur le terrain lui avaient valu une place au sein de l'équipe nationale où il avait joué 24 matchs internationaux.

Avec plus de 100 buts marqués au cours de sa longue carrière, il était considéré comme une star du football palestinien.

Selon l'association, sa mort porte à 321 le nombre de membres de l'association de football - dont des joueurs, entraîneurs, arbitres, administrateurs et membres du conseil d'administration - dans la guerre déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Les représailles israéliennes ont déjà fait 61.258 morts dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Du côté israélien, l'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.


Liban: cinq morts et dix blessés dans une frappe israélienne

"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah. (AFP)
"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah. (AFP)
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  • Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé
  • "La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés"

BEYROUTH: Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessées dans une frappe israélienne dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé, la dernière attaque en date en dépit d'un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah soutenu par l'Iran.

"La frappe israélienne sur la route de Masnaa a entraîné un bilan préliminaire de cinq morts et de dix blessés," a déclaré le ministère dans un communiqué, tandis que l'agence officielle ANI a rapporté une frappe sur un véhicule dans cette zone, proche de la frontière syrienne. L'attaque s'est produite au moment où le gouvernement libanais débattait du désarmement du Hezbollah.