La France avertit l’Iran que de nouvelles violations nucléaires «nuiront» aux pourparlers de Vienne

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Publié le Lundi 05 avril 2021

La France avertit l’Iran que de nouvelles violations nucléaires «nuiront» aux pourparlers de Vienne

  • Le Drian: la France participera de manière «pragmatique» mais «exigeante»
  • Biden: les États-Unis rejoindront l'accord si Téhéran revient d'abord au respect des engagements

LONDRES: Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a averti samedi l'Iran que toute nouvelle violation de ses engagements nucléaires nuirait aux pourparlers avec les puissances mondiales la semaine prochaine à Vienne.

 Lors d'un appel téléphonique avec son homologue iranien Javad Zarif, Le Drian a appelé Téhéran à être «constructif» pendant les pourparlers afin «d'identifier dans les semaines à venir ce qui doit être fait pour un retour complet au respect de l'accord».

 Le Drian a déclaré à Zarif qu'il «se félicitait de la reprise prochaine à Vienne des discussions sur le dossier nucléaire» et que la France participerait aux pourparlers de vendredi prochain de manière «pragmatique» mais «exigeante».

 «J'ai appelé l'Iran à s'abstenir de toute nouvelle violation de ses engagements actuels dans le domaine nucléaire susceptible de nuire à la dynamique d'une reprise des discussions», a déclaré Le Drian.

 L'accord nucléaire de 2015 a permis à l'Iran de se dégager des sanctions internationales en échange de restrictions à son programme dans le but d’apaiser les craintes qu'il pourrait acquérir des armes atomiques.

 L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré de l'accord en 2018 et a imposé des sanctions strictes et radicales à Téhéran.

 Les pourparlers de la semaine prochaine impliqueront la Chine, la Russie, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les États-Unis ne participeront pas directement aux discussions, mais une délégation américaine sera présente.

 Le président Joe Biden a déclaré que les États-Unis rejoindraient l'accord si l'Iran revenait d'abord au respect des engagements qu'il avait abandonnés en représailles au retrait de Trump et à la réimposition des sanctions.

Téhéran a déclaré que Washington devait d’abord mettre fin aux sanctions avant de prendre des mesures pour rentrer dans le rang et a refusé de tenir des négociations directes avec les États-Unis.

 Téhéran rejettera tout assouplissement «progressif» des restrictions, a déclaré samedi son ministère des Affaires étrangères, ajoutant que la levée de toutes les sanctions était sa «politique définitive».

 Le porte-parole du département d'État américain Ned Price a qualifié les pourparlers de Vienne de «pas en avant» et a déclaré que Washington «restait ouvert» à une rencontre directe avec Téhéran.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.