Inuits, Vikings et zéro mort de la Covid: cinq choses à savoir sur le Groenland

La hausse des températures et la fonte des glaces ouvrent de nouvelles routes maritimes susceptibles de raccourcir le trafic commercial. (Photo, AFP)
La hausse des températures et la fonte des glaces ouvrent de nouvelles routes maritimes susceptibles de raccourcir le trafic commercial. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 avril 2021

Inuits, Vikings et zéro mort de la Covid: cinq choses à savoir sur le Groenland

  • Avec le réchauffement climatique en arrière-plan, ses ressources naturelles et sa situation géographique font de la plus grande île du monde une terre aux multiples enjeux
  • Redécouverte par les Danois il y a exactement 300 ans, l'île était une colonie danoise jusqu'en 1953, date à laquelle elle est entrée dans la «Communauté du Royaume»

NUUK: L'exploitation des ressources minérales est au cœur de la campagne des élections législatives qui se tiennent mardi dans le territoire autonome danois du Groenland.

Avec le réchauffement climatique en arrière-plan, ses ressources naturelles et sa situation géographique font de la plus grande île du monde une terre aux multiples enjeux. Voici cinq choses à savoir sur ce territoire arctique grand comme quatre fois la France.

«Terre verte»

Habité - par intermittence - depuis près de 4 500 ans par diverses communautés inuites, le Groenland est baptisé «terre verte» («grøn land» en danois) par Erik le Rouge, chef viking débarqué dans l'extrême-sud de l'île à la fin du Xe siècle. Mais il n'a de végétal que le nom puisque l'île de 2 millions de km2 est recouverte à 85% de glace.

Redécouverte par les Danois il y a exactement 300 ans, l'île était une colonie danoise jusqu'en 1953, date à laquelle elle est entrée dans la «Communauté du Royaume». 

En 1979, le Groenland accède au statut de territoire autonome mais son économie dépend toujours fortement des subsides versés par Copenhague, plus de 520 millions d'euros par an, qui constituent un tiers de son budget. 

Contrairement au Danemark, il ne fait pas partie de l'Union européenne dont il s'est retiré en 1985, trois décennies avant le Brexit. Ses 56 000 habitants - dont plus de 18 000 dans la capitale Nuuk - sont à plus de 90% des Inuits.

«Des minéraux à la pelle»

Le gouvernement local vante les richesses du sous-sol groenlandais en minéraux précieux (or, rubis, uranium...), même si actuellement seuls deux sites miniers sont actifs. Le territoire suscite aussi des espoirs de réserves pétrolières et gazières mais il n'y a pas eu de découverte pour le moment.

L'appétit pour les richesses naturelles de l'île est ancien: les pêcheurs européens croisent aux larges de ses côtes depuis près de 500 ans et sa cryolite est utilisée dans la fabrication d'aluminium.

La fonte des glaciers laisse aussi échapper une farine rocheuse, riche en minéraux, susceptible de servir d'engrais pour les sols épuisés ou arides, en Afrique ou en Amérique du Sud par exemple.

«Aux avant-postes du réchauffement»

Le gigantesque territoire se trouve sur la ligne de front de la fonte des glaces arctiques, région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète.

De multiples études scientifiques attestent d'une accélération de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland (l'inlandsis) au cours des dernières décennies.

Si cette masse de glace, la deuxième plus grosse au monde après l'Antarctique, devait disparaître totalement, cela provoquerait une remontée de plus de 7 mètres du niveau des océans, selon des simulations scientifiques.

«Routes du Nord»

Au Groenland, pas de réseau routier, ni ferré, les voyages se font donc en hélicoptère, en avion ou en bateau.

La hausse des températures et la fonte des glaces ouvrent de nouvelles routes maritimes susceptibles de raccourcir le trafic commercial, renforçant la place stratégique du territoire dans une région sujette aux convoitises de grandes puissances.

Après avoir délaissé l'Arctique à la fin de la Guerre froide, les Etats-Unis s'y réinvestissent pour faire échec aux visées grandissantes de la Russie et de la Chine, un regain d'intérêt illustré par la - vaine - tentative de l'ex-président Donald Trump de racheter le Groenland.

Les Américains y disposent déjà de la base militaire de Thulé tout au nord-ouest et ont rouvert en juin un consulat à Nuuk. Le Danemark vient lui d'annoncer en février un plan d'investissement pour renforcer sa surveillance militaire.

«Epargné par la Covid»

Avec seulement 31 cas et zéro décès depuis le début de la pandémie, le Groenland a réussi à maintenir la Covid-19 à distance, au prix d'un quasi isolement du monde extérieur.

Dès l'annonce du premier cas il y a plus d'un an, Nuuk a pris des mesures drastiques avec notamment l'interruption de presque toutes les liaisons aériennes internationales mais aussi intérieures. 

Les restrictions ont ensuite été levées mais l'entrée pour les étrangers reste actuellement soumise à l'aval préalable d'une commission validant le caractère impérieux du déplacement, un coup dur pour l'industrie balbutiante du tourisme.


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com