Nucléaire iranien: les États-Unis entrent dans le ballet diplomatique à Vienne

L'Iran a promis de renouer avec ses engagements nucléaires une fois les sanctions économiques levées (Photo, AFP).
L'Iran a promis de renouer avec ses engagements nucléaires une fois les sanctions économiques levées (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 06 avril 2021

Nucléaire iranien: les États-Unis entrent dans le ballet diplomatique à Vienne

  • Les Etats-Unis vont tenir à partir de mardi des discussions à Vienne pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien
  • Ils ne seront toutefois pas à la même table que Téhéran et ce sont les Européens qui serviront d'intermédiaire entre les deux parties

VIENNE: Première avancée notable sur le dossier depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, les États-Unis vont tenir à partir de mardi des discussions à Vienne pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien.

Ils ne seront toutefois pas à la même table que Téhéran et ce sont les Européens qui serviront d'intermédiaire entre les deux parties, dans l'espoir de parvenir à des résultats concrets après deux mois de blocage.

Washington a envoyé de premiers signaux positifs en se disant prêt à « lever les sanctions qui sont en contradiction avec l'accord », selon des propos de l'émissaire américain Rob Malley à la chaîne de télévision PBS. 

Ali Rabii, porte-parole du gouvernement iranien, a salué une « position réaliste et prometteuse », qui « pourrait être le début de la correction du mauvais processus qui avait mis la diplomatie dans l'impasse ».

Dès que ces mesures punitives qui asphyxient son économie seront levées, l'Iran a promis de renouer avec ses engagements nucléaires, dont il s'est progressivement affranchi depuis le retrait des Etats-Unis de l'accord.

« Jalon important »

L'ex-président américain Donald Trump avait dénoncé unilatéralement en 2018 ce pacte conclu à Vienne trois ans plus tôt, qui vise à garantir que Téhéran ne cherche pas à se doter de la bombe atomique. 

Mais Joe Biden a dit vouloir le réintégrer, et depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier, les différentes parties s'activent en coulisses.

L'ouverture de discussions ce mardi est « un jalon important, montrant que les États-Unis comme l'Iran tiennent sérieusement à briser l'inertie et le schéma attentiste qui consiste à dire ‘la balle est dans l'autre camp’ », a commenté sur Twitter Ali Vaez, de l'organisation de prévention des conflits International Crisis Group.

« Des entretiens bilatéraux préparatoires étaient en cours » dans la matinée dans un hôtel de luxe de la capitale autrichienne, selon un tweet de l'ambassadeur russe auprès des organisations internationales, Mikhail Ulyanov.

Le coup d'envoi de la commission mixte est prévu à 14H30 en présence de l'ensemble des signataires du JCPOA (Plan d'action global commun) : Iran, Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie, le tout sous l'égide de l'UE représentée par le secrétaire général adjoint du Service d'actions extérieures, Enrique Mora.

Dans le même temps, « des réunions d'experts se tiendront pendant 15 jours, un mois, on ne sait pas », détaille un diplomate européen basé à Vienne. 

Les États-Unis, dont l'émissaire Rob Malley est attendu à Vienne plus tard dans la journée, seront régulièrement informés des avancées des discussions et interagiront de manière indirecte. La République islamique a en effet exclu toute « réunion » avec la délégation américaine.

« Diplomatie de la navette »

Pour Kelsey Davenport, directrice de la politique de non-prolifération au sein de l'Arms Control Association, « cette diplomatie de la navette n'est certes pas idéale mais l'UE est bien placée pour sortir de l'impasse et coordonner les mesures nécessaires pour restaurer l'accord ».

Cette experte appelle à « un premier geste audacieux des deux côtés pour insuffler un élan au processus et démontrer la volonté politique de chacun ».

Washington pourrait par exemple débloquer « l'accès aux transactions financières étrangères et faciliter l'aide humanitaire » - médicaments et équipements médicaux notamment, dit-elle, tandis que Téhéran pourrait en contrepartie stopper l'enrichissement d'uranium à hauteur de 20%.

Mais la tâche ne sera pas simple, préviennent les experts.

« Le problème, c'est tout ce qui est irréversible comme les activités de recherche entreprises par Téhéran » au cours des derniers mois, souligne le diplomate interrogé.

Davenport pointe aussi « ceux qui veulent torpiller l'accord » dans chacun des deux pays ennemis, appelant les négociateurs à « agir vite ». 


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."