L'Arabie saoudite et les nations arabes se joignent au monde pour pleurer la mort du prince Philip

Philip, qui a été aux côtés de la reine pendant près de huit décennies, s’est retiré de ses fonctions officielles en 2017 à l'âge de 96 ans (Reuters)
Philip, qui a été aux côtés de la reine pendant près de huit décennies, s’est retiré de ses fonctions officielles en 2017 à l'âge de 96 ans (Reuters)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

L'Arabie saoudite et les nations arabes se joignent au monde pour pleurer la mort du prince Philip

  • Le roi Salmane et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont envoyé des messages de condoléances à la reine et au prince Charles
  • Les Émirats arabes unis, Bahreïn et Oman ont également envoyé des messages de condoléances à la reine Elizabeth II

LONDRES: Le roi Salmane d'Arabie saoudite et le prince héritier Mohammed ben Salmane ont adressé leurs condoléances à la reine Elizabeth II du Royaume-Uni et à Charles, prince de Galles, vendredi après le décès du prince Philip, duc d'Édimbourg, âgé de 99 ans.

«Nous avons appris avec une grande tristesse la nouvelle de la mort de Son Altesse Royale le Prince Philip, duc d'Édimbourg, et nous exprimons à Votre Majesté, à la famille royale et au peuple ami du Royaume-Uni nos plus sincères condoléances et notre sincère sympathie», a affirmé le roi dans un message à la reine Elizabeth II.

Les messages ont été envoyés séparément à la reine et au prince de Galles.

Les Émirats arabes unis, Bahreïn et Oman ont également envoyé des messages de condoléances à la reine d’Angleterre Elizabeth II.

Le prince Philip a été un pilier de la monarchie britannique pendant près de sept décennies.

Le président des Émirats arabes unis, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, a envoyé un message à la reine, exprimant ses sincères condoléances pour le décès du prince.

Cheikh Mohammed ben Rashid al-Maktoum, vice-président, Premier ministre et souverain de Dubaï, ainsi que cheikh Mohamed ben Zayed al-Nahyane, prince héritier d'Abu Dhabi, ont également envoyé des messages de condoléances.

Le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, a présenté ses souhaits de réconfort à la reine Elizabeth II, ainsi qu'au gouvernement et au peuple britannique, saluant les efforts du prince Philip qui a servi le Royaume-Uni et son peuple ami.

«Sa Majesté le sultan Haitham ben Tarek, a adressé un message de condoléances à Sa Majesté la reine Elizabeth II, reine du Royaume-Uni, de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, et présidente du Commonwealth, à l’occasion du décès de son mari, Son Altesse Royale le prince Philip, duc d'Édimbourg», indique un communiqué publié par l'agence de presse Oman News.
 

Les autres réactions de grandes personnalités en Grande-Bretagne et dans le monde

BORIS JOHNSON, LE PREMIER MINISTRE BRITANNIQUE

«Nous nous souvenons du duc… Surtout pour son soutien indéfectible à Sa Majesté la reine, non seulement en tant que prince consort, à ses côtés, chaque jour de son règne, mais en tant que mari, avec sa forte présence, durant plus de soixante-dix ans. C’est vers Sa Majesté et sa famille que les pensées de notre nation doivent se tourner aujourd’hui.»

 «À l'instar du conducteur de calèche expérimenté qu'il était, il a contribué à guider la famille royale et la monarchie, afin qu'elle demeure une institution indiscutablement vitale pour l'équilibre et le bonheur de notre vie nationale.»

JUSTIN WELBY, ARCHEVÊQUE DE CANTERBURY

«Je me joins à l’ensemble du Royaume-Uni et du Commonwealth pour pleurer la perte de Son Altesse Royale le prince Philip, duc d'Édimbourg, et je rends grâce à Dieu pour sa vie extraordinaire de dévouement.»

«Lors de nos rencontres, j'ai toujours été frappé par sa joie de vivre, son esprit curieux et sa capacité à communiquer avec des personnes de toutes origines et de tous horizons. Il savait mettre les gens à l’aise et de les faire se sentir uniques.»

KEIR STARMER, LEADER DU PARTI TRAVAILLISTE AU ROYAUME-UNI

«Le Royaume-Uni a perdu dans le prince Philip un extraordinaire serviteur de la nation.»

«Le prince Philip a consacré sa vie à notre pays, d'une carrière exceptionnelle dans la Royal Navy pendant la Seconde Guerre mondiale, à des décennies de service comme duc d'Édimbourg.

«On se souviendra surtout de lui pour son engagement et son dévouement extraordinaires envers la reine.»

NICOLA STURGEON, LA PREMIÈRE MINISTRE ÉCOSSAISE 

«Je suis attristée par la nouvelle de la mort du duc d'Édimbourg. J'adresse mes sincères condoléances personnelles – ainsi que celles du gouvernement écossais  et du peuple d’Écosse –  à Sa Majesté la reine et à sa famille.»

NARENDRA MODI, LE PREMIER MINISTRE INDIEN 

«Il a eu une carrière remarquable dans l'armée et était au premier plan dans beaucoup d'initiatives sociales. Qu'il repose en paix.»

MICHEAL MARTIN, LE PREMIER MINISTRE IRLANDAIS 

« Je suis attristé d'apprendre la mort de Son Altesse royale, le prince Philip, duc d'Édimbourg. Nos pensées et nos prières accompagnent la reine Elizabeth et le peuple du Royaume-Uni.»

MARY LOU MCDONALD, LA DIRIGEANTE DU SINN FEIN 

«Sincères condoléances à la reine Elizabeth et à sa famille pour le décès de son mari, le prince Phillip. Toutes nos sympathies aux Britanniques de notre île, pour qui la mort du prince sera ressentie comme une grande perte.»

GEORGE W. BUSH, L'ANCIEN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS 

«Tout au long de sa longue et remarquable vie, il s’est consacré à de nobles causes et aux autres. Il a représenté le Royaume-Uni avec dignité et a apporté une force et un soutien sans limites à la couronne britannique. Laura et moi avons eu la chance de partager le charme et l'esprit de sa compagnie, et savons à quel point il sera regretté.»

TONY BLAIR, L'ANCIEN PREMIER MINISTRE BRITANNIQUE 

«Il sera particulièrement reconnu pour son soutien remarquable et inébranlable à la reine pendant tant d'années. Cependant, il doit également être salué et célébré à part entière comme un homme en avance sur son temps, plein de détermination et de courage.»

JACINDA ARDERN, PREMIÈRE MINISTRE DE NOUVELLE-ZÉLANDE

«Le prince Philip restera dans les mémoires pour les encouragements qu’il a prodigués à tant de jeunes Néo-Zélandais à travers le prix Hillary du duc d’Édimbourg. Au cours des cinquante années d’existence du prix en Nouvelle-Zélande, des milliers de jeunes ont relevé des défis qui ont changé leur vie, grâce à ce programme.»

LE ROI HARALD DE NORVÈGE

«Nos pensées vont à la reine Elizabeth et à sa famille. Nous adressons également nos condoléances au peuple britannique.»

LE ROI KARL XVI GUSTAF DE SUÈDE

«Le prince Philip est un grand ami de notre famille depuis de nombreuses années, une relation que nous apprécions profondément. Son service à son pays restera une inspiration pour nous tous.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Nucléaire : Paris, Berlin et Londres exhortent Téhéran à entamer des négociations sans « préconditions »

Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025.  (Photo de Joe Klamar / AFP)
Les bâtiments du siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) se reflètent dans les portes arborant le logo de l'agence lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, en Autriche, le 13 juin 2025. (Photo de Joe Klamar / AFP)
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  • es ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.
  • Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

PARIS : Selon une source diplomatique française, les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont « incité l'Iran à revenir au plus vite, sans préconditions, à la table des négociations » sur le programme nucléaire iranien.

Lundi soir, Jean-Noël Barrot, David Lammy et Johann Wadephul ont eu un entretien avec la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, et ont en outre « appelé l'Iran à éviter toute fuite en avant contre les intérêts occidentaux, toute extension régionale et toute escalade nucléaire », comme la non-coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), la sortie du Traité sur la non-prolifération (TNP) ou le franchissement de seuils d'enrichissement, selon la même source.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère iranien des Affaires étrangères a fait état d'un appel entre le ministre iranien des Affaires étrangères et chef négociateur pour le nucléaire et ses homologues français, britannique et allemand ainsi que Kaja Kallas. 

Abbas Araghchi a estimé que « L'agression israélienne contre l'Iran en pleine négociation avec les États-Unis sur le nucléaire porte un coup à la diplomatie », a-t-il déclaré.

La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ainsi que l'UE, sont membres avec la Chine et la Russie d'un accord sur le nucléaire conclu en 2015 et dont les États-Unis s'étaient retirés unilatéralement.

Paris, Berlin et Londres, qui forment le groupe E3, avaient entrepris des discussions avec Téhéran l'an passé pour tenter de trouver un nouvel accord sur le nucléaire.

Parallèlement, les États-Unis avaient entamé des négociations indirectes en début d'année, qui butaient sur la question de l'enrichissement d'uranium iranien.

Un nouveau cycle de négociations était prévu la semaine dernière, mais il a été annulé après les frappes israéliennes.

Les États-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi qu'Israël, que des experts considèrent comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, accusent depuis longtemps la République islamique d'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce qu'elle a toujours nié.

Par ailleurs, des messages ont été transmis par les ministres français, britannique et allemand à Israël « sur la nécessité de ne pas cibler les autorités, les infrastructures et les populations civiles », selon une source diplomatique française.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.