Des manifestants libanais déçus retournent dans la rue, exigeant la sortie de l'impasse

Des manifestants brandissent une pancarte lors d'une manifestation contre la détérioration de la situation économique, à Beyrouth, au Liban, le 10 avril 2021 (Reuters)
Des manifestants brandissent une pancarte lors d'une manifestation contre la détérioration de la situation économique, à Beyrouth, au Liban, le 10 avril 2021 (Reuters)
Des protestataires se rassemblent lors d'une manifestation contre la détérioration de la situation économique, à Beyrouth, au Liban, le 10 avril 2021 (Reuters)
Des protestataires se rassemblent lors d'une manifestation contre la détérioration de la situation économique, à Beyrouth, au Liban, le 10 avril 2021 (Reuters)
Un homme tient un drapeau libanais alors que les manifestants se rassemblent lors d'une protestation contre la détérioration de la situation économique, à Beyrouth, au Liban, le 10 avril 2021 (Reuters)
Un homme tient un drapeau libanais alors que les manifestants se rassemblent lors d'une protestation contre la détérioration de la situation économique, à Beyrouth, au Liban, le 10 avril 2021 (Reuters)
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Publié le Samedi 10 avril 2021

Des manifestants libanais déçus retournent dans la rue, exigeant la sortie de l'impasse

  • «Les soldats ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille ni même payer le transport pour aller et revenir du travail», déclare Akar
  • 170 jours sont passés depuis la nomination de Hariri pour former un nouveau gouvernement

BEYROUTH: Les fortes pluies de samedi après-midi ont empêché un grand nombre de personnes de participer à une «Journée de la rage» au cœur de Beyrouth, annoncée par les groupes du 17 octobre qui exigent un gouvernement de transition doté de pouvoirs législatifs exceptionnels.

Ces groupes tentent de réactiver les manifestations contre la classe politique qu'ils accusent de corruption.

Waddah Sadek, directeur adjoint de l'initiative «Je suis une ligne rouge», déclare à Arab News: «Nous soutenons ces manifestations. L'objectif de cette journée était de mobiliser les étudiants des écoles et des universités pour encourager les gens à retourner progressivement dans la rue pour exprimer leur colère. Les lieux de protestation étaient vides ces derniers mois en raison du coronavirus et les gens sont déçus car les expériences précédentes n'ont pas mené à un changement au niveau gouvernemental.

Sadek a évoqué « les erreurs récentes des manifestants, causées par des différends sur des problèmes mineurs qui auraient pu être évités ».

Sadek déclare que « les principaux groupes révolutionnaires, les partis politiques d'opposition, les politiciens indépendants et les personnalités intellectuelles annonceront la formation d'un front politique d'opposition d'ici la fin du mois d'avril, qui s’appuie sur un programme politique visant à former un gouvernement qui sauverait le pays.

«La classe politique actuelle est incapable de former un gouvernement alternatif. Tout gouvernement qu'ils formeront ne sera que la réplique de l’actuel », dit-il.

Le juge Shoukri Sader, qui a été chef du Conseil d'Etat Shoura avant de prendre sa retraite, déclare à Arab News: «Si les manifestants ne s'unissent pas, les mêmes politiciens seront élus en 2022. Ceux qui sont au pouvoir cherchent maintenant à nous diviser. Si nous présentons trois listes électorales aux prochaines élections législatives, ils nous battront. Aujourd'hui, nous risquons notre présence. Nous ne pouvons pas rester divisés ; par conséquent, nous formons un front politique pour unifier les votes et les priorités. »

Il ajoute : «Nous ne pouvons pas jouer leur jeu; ils ne sont pas d’accord sur la nature et le quota du gouvernement. Nous, en revanche, devons nous unir et mettre de côté nos petites différences.

«De grands groupes de manifestants communiquent via Whatsapp et Facebook et chacun d'eux a ses propres revendications et opinions. Ce qu'il faut à ces groupes à ce stade, c'est être mûrs et conscients, avant d'essayer de réveiller la majorité silencieuse des Libanais qui souffrent.

«Les militants doivent s'entendre sur les priorités et ne doivent pas forcer les autres à les suivre. Les gens ont quitté leurs partis politiques et nous ont rejoints pour ne pas être forcés de suivre des politiciens et des partisans de l’opposition, ni d'être marginalisés.

«La priorité absolue sur laquelle nous devons nous mettre d’accord est le rejet des armes du Hezbollah. Nous devons réclamer la libération de la décision de l'État. Notre deuxième priorité est de restaurer les dispositions de la constitution libanaise qui inclut toutes nos revendications de souveraineté ; la neutralité du Liban, une république parlementaire et un système économique libre. Par conséquent, allons droit au but et appelons à des élections anticipées et à un gouvernement de transition. Le pays s'effondre.

Il souligne : « L’expérience au pouvoir du président Michel Aoun a été infructueuse, de la guerre de libération des années 80, la guerre d’annulation, jusqu’à son mandat actuel. Il n'a fait que le contraire de ce qu'il avait promis et a placé ses intérêts personnels au-dessus des intérêts nationaux. Nous sommes conscients qu’au Liban, les révolutions sont vouées à l’échec, et nous sommes également conscients qu’une nouvelle guerre civile est improbable car il n’y a pas d’équité entre les combattants en présence des armes du Hezbollah. Le chaos pourrait prévaloir et c'est ce qui nous pousse à attendre les délais constitutionnels pour opérer un changement.

Cent soixante-dix jours se sont écoulés depuis la nomination de Saad Hariri pour former un nouveau gouvernement, mais les responsables continuent de se rejeter les responsabilités et accusations sans établir de réseau de sécurité sociale pour les les nécessiteux afin de contrer l’effondrement économique qui s’aggrave.

Zeina Akar, ministre de la Défense du gouvernement intérimaire, a fait la lumière sur la situation de vie des soldats lors d’une visite dans une ville de la vallée de la Bekaa. Elle a déclaré que les salaires des soldats avaient perdu 85% de leur valeur par rapport au dollar américain. «Les soldats ne peuvent plus subvenir aux besoins de leur famille ni même payer le transport pour aller et revenir du travail», a-t-elle dit.

Akar a exhorté les soldats à «ne pas se laisser emporter par quoi que ce soit qui pourrait les empêcher d’accomplir leurs tâches, car ils représentent la soupape de sécurité de la souveraineté et du peuple du Liban, et préservent sa sécurité et sa stabilité ».


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com