Liban: appel à une coalition antipouvoir élargie en vue des législatives de 2022

Nada Sehnaoui, parti Beyrouth Madinati, porte-parole de la coalition, le 14 avril 2021 (Photo, AFP)
Nada Sehnaoui, parti Beyrouth Madinati, porte-parole de la coalition, le 14 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 13 avril 2021

Liban: appel à une coalition antipouvoir élargie en vue des législatives de 2022

  • L'appel conjoint lancé par 16 groupes, dont le Bloc national, Beyrouth Madinati et Mentechrin, vise à rassembler le plus grand nombre de forces issues du mouvement de contestation de l'automne 2019
  • Les partis traditionnels, dont certains sont au pouvoir depuis la guerre civile (1975-1990) sont accusés par la rue de corruption, d’archaïsme, de népotisme

BEYROUTH: Une coalition de groupes issus de la société civile libanaise a appelé mardi à la formation d'un bloc politique et électoral élargi face aux partis au pouvoir accusés de corruption, lors des législatives prévues en 2022.  

L'appel conjoint lancé par 16 groupes, dont le Bloc national, Beyrouth Madinati et Mentechrin, vise à rassembler le plus grand nombre de forces issues du mouvement de contestation de l'automne 2019 en vue d'affronter des dirigeants inchangés depuis des décennies lors des élections de mai 2022.   

« Nous appelons toutes les forces de changement et les différents groupes révolutionnaires (...) à unifier leurs rangs et à travailler ensemble pour former un bloc d'opposition le plus large possible », a déclaré la porte-parole de la coalition Nada Sehnaoui.   

« Ensemble, nous développerons un plan conjoint pour participer au scrutin parlementaire à travers des listes d'opposition communes », a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse au siège du Bloc national à Beyrouth.   

Le soulèvement populaire, amorcé le 17 octobre 2019, avait secoué le pays et sa classe dirigeante par son ampleur et son étendue géographique. Mais aucune initiative n'a réussi jusqu'ici à faire émerger un front d'opposition élargi.    

Les partis traditionnels, dont certains sont au pouvoir depuis la guerre civile (1975-1990) sont accusés par la rue de corruption, d’archaïsme, de népotisme et d'entretenir un régime politique « confessionnel » basé sur un partage communautaire du pouvoir ayant nourri le clientélisme.     

Depuis l'automne 2019, l'élan révolutionnaire s'est toutefois tassé, en raison notamment de la pandémie et d'une explosion gigantesque au port de Beyrouth en août 2020 ayant dévasté des pans entiers de la ville et tué plus de 200 personnes.   

Mais la grogne et la colère sociales sévissent à mesure que le pays s'enfonce dans une crise économique et financière inédite ayant propulsé le taux de pauvreté à 55% de la population.   

La livre libanaise a perdu plus de 85% de sa valeur par rapport au dollar en moins de 18 mois, provoquant une inflation à trois chiffres.   

« Nous n'avons pas de temps à perdre », a insisté mardi Mme Sehnaoui.   

« La faim traque la grande majorité de notre peuple et le sort de notre pays est en jeu », souligne-t-elle. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.