Pékin paye son dû à l'ONU et incite Washington à faire de même

Le budget annuel de fonctionnement de l'ONU s'élève à environ 3,2 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé, atteint quelque 6,5 milliards de dollars. (Photo, AFP)
Le budget annuel de fonctionnement de l'ONU s'élève à environ 3,2 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé, atteint quelque 6,5 milliards de dollars. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 14 avril 2021

Pékin paye son dû à l'ONU et incite Washington à faire de même

  • Pékin rappelle que l'ONU fait face à une crise de liquidités qui «affecte sérieusement son travail et la mise en œuvre de ses mandats»
  • La Chine est devenue le deuxième principal contributeur financier en 2016 aux opérations de paix de l'ONU et en 2019 au budget de fonctionnement, devançant le Japon

NATIONS UNIES: La Chine a annoncé mardi dans un communiqué avoir payé entièrement sa contribution à l'ONU pour 2021, au budget de fonctionnement comme aux opérations de paix, incitant implicitement les Etats-Unis, gros débiteur, à faire de même «pour soutenir le multéralisme par des actions concrètes».

«Le 13 avril, la Chine a payé la totalité de ses contributions au budget de fonctionnement (...) pour l'année 2021. Au préalable (le 28 février), elle avait réglé ses arriérés pour sept opérations de paix», a précisé un communiqué de la mission chinoise auprès de l'ONU.

Il n'a pas été possible de savoir combien Pékin avait versé exactement à l'ONU.

En qualité de «deuxième contributeur au budget de fonctionnement de l'ONU et à celui du maintien de la paix, la Chine a toujours soutenu activement le travail des Nations Unies, fermement sauvegardé le système international et soutenu le multilatéralisme par des actions concrètes», ajoute le communiqué.

Les Etats-Unis qui, sous l'administration Joe Biden, ont promis de se réengager dans le multilatéralisme, sont les premiers contributeurs financiers à l'ONU et ont des arriérés qui s'élèvent à environ 1,3 milliard de dollars incluant 700 millions pour l'année en cours et le reste sur les années précédentes, selon l'Organisation.

Le budget annuel de fonctionnement de l'ONU s'élève à environ 3,2 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé, atteint quelque 6,5 milliards de dollars. Les Etats-Unis contribuent à hauteur de 22% au budget de fonctionnement, et en principe à près de 28% au budget des opérations de paix.

En 2017, l'ex-président Donald Trump avait décidé de réduire ce dernier pourcentage à 25%, creusant les dettes américaines à l'égard de l'ONU.

Pékin est devenu le deuxième principal contributeur financier en 2016 aux opérations de paix de l'ONU et en 2019 au budget de fonctionnement, devançant le Japon.

«La Chine a rempli ses obligations financières intégralement, à temps et sans conditions conformément à la Charte des Nations Unies, ce qui démontre le rôle qu'elle joue en tant que grand pays responsable», souligne le communiqué de la mission chinoise, comme une incitation implicite aux autres grandes nations, et singulièrement les Etats-Unis, à faire de même. 

Le texte rappelle que l'ONU fait face à une crise de liquidités, accentuée par la crise économique provoquée par la pandémie de Covid-19, qui «affecte sérieusement son travail et la mise en œuvre de ses mandats».

«Les Etats membres doivent s’acquitter de leurs obligations juridiques, répondre activement à l’appel du secrétaire général et verser toutes les contributions dès que possible pour améliorer la situation de liquidités de l’Organisation des nations unies», insiste le communiqué chinois.


Trump appelle à l'application des sanctions contre l'Iran en pleine négociations sur le nucléaire

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  • "J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale
  • Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens

RIYAD: Le président américain Donald Trump a appelé mercredi à une application stricte des sanctions américaines visant l'Iran, tout en affirmant espérer parvenir à un accord sur le dossier du nucléaire iranien, dans un contexte d'opposition croissante des Etats-Unis à l'enrichissement de l'uranium par Téhéran.

"Je veux conclure un accord avec l'Iran. Je veux faire quelque chose, si c'est possible", a déclaré Donald Trump pendant un sommet réunissant les six pays du Conseil de Coopération du Golfe à Ryad.

"J'exhorte fermement toutes les nations à se joindre à nous pour appliquer pleinement et totalement les sanctions que je viens d'imposer à l'Iran", a poursuivi le président de la première puissance mondiale.

Il n'est pas clair à quelles sanctions M. Trump faisait référence en parlant de celles qu'il venait "d'imposer", mais l'administration américaine a récemment sanctionné plusieurs entités liées à l'industrie pétrolière et au programme nucléaire iraniens.

Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l'accord conclu en 2015 entre l'Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.

Il avait également instauré des sanctions drastiques contre tout pays important du pétrole iranien.

Trump a affirmé que ces sanctions secondaires "sont à certains égards encore plus dévastatrices" que les sanctions directes visant l'Iran.

L'administration Trump a déjà tenu quatre rounds de discussions avec l'Iran, alors que le président tente d'éviter une attaque militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes.

Lancés le 12 avril, ces pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l'Iran de se doter de l'arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d'une levée des sanctions qui paralysent l'économie iranienne.

Les deux pays ont déclaré que les discussions s'étaient déroulées dans une "atmosphère positive", mais elles ne semblent pas avoir abordé en profondeur les aspects techniques d'un éventuel accord.

L'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l'accord nucléaire de 2015, alors qu'un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.

L'Iran, qui nie vouloir se doter de l'arme nucléaire, a indiqué qu'il comptait également poursuivre les négociations avec le Royaume-Uni, la France et l'Allemagne vendredi en Turquie.


Le pape appelle les chrétiens d'Orient à ne pas «abandonner» leurs terres

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  • Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre"
  • "Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres"

CITE DU VATICAN: Le pape Léon XIV a appelé mercredi les chrétiens d'Orient à ne pas "abandonner" leurs terres, demandant pour eux "tous les droits nécessaires à une existence sûre".

"Je voudrais remercier (...) les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d'abandonner ces terres", a-t-il affirmé lors d'une audience au Vatican aux participants au jubilé des Eglises d'Orient.


Séisme de magnitude 4,4 près de Naples, ni blessés ni dégâts

Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
Les pompiers contrôlent la tour de l'église Sant'Anna à Bagnoli près de Naples, suite à un tremblement de terre de magnitude 4,4, le 13 mars 2025. (AFP)
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  • Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79
  • Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma

ROME: Un séisme de magnitude 4,4 a frappé mardi à la mi-journée la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, où il a été ressenti dans le centre historique de cette métropole portuaire du sud de l'Italie mais sans faire de blessés ou causer de dégâts.

La secousse a été enregistrée à 12H07 (10H07 GMT), à trois kilomètres de profondeur, selon l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été ressentie dans les quartiers de Pozzuoli et du Vomero du centre de Naples, faisant sortir des habitants dans la rue. Deux lignes de métro ont été suspendues, selon RaiNews.

Cette secousse a été précédée et suivie de secousses de moindre ampleur, notamment un tremblement de terre de magnitude 3,5 un quart d'heure après le séisme principal.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, le 13 mars, était déjà de magnitude 4,4, de même qu'une autre secousse en mai 2024.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Plégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs Phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.