Israël: Netanyahu veut un référendum pour choisir un Premier ministre

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'une cérémonie en l'honneur des soldats israéliens tombés au combat au cimetière militaire du mont Herzel à Jérusalem, le 14 avril 2021 (Photo, AFP)
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'une cérémonie en l'honneur des soldats israéliens tombés au combat au cimetière militaire du mont Herzel à Jérusalem, le 14 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 20 avril 2021

Israël: Netanyahu veut un référendum pour choisir un Premier ministre

  • Le 6 avril, Benjamin Netanyahu a été chargé par le président Reuven Rivlin de former le prochain gouvernement mais il n'est pas encore parvenu à le mettre en place
  • «Nous avons besoin d'un référendum rapide pour sortir de l'impasse politique», a déclaré M. Netanyahu à des journalistes

JÉRUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé mardi à l'organisation d'un référendum pour élire le prochain chef de gouvernement, alors qu'il peine à former une coalition après être arrivé en tête des élections législatives. 

Son parti de droite Likoud a remporté 30 sièges sur les 120 à la Knesset aux législatives du 23 mars, les quatrièmes en moins de deux ans. M. Netanyahu a obtenu le soutien des partis ultra-orthodoxes et d'une alliance d'extrême droite, sans réussir à rassembler une majorité de 61 sièges. 

Le 6 avril, il a été chargé par le président Reuven Rivlin de former le prochain gouvernement mais il n'est pas encore parvenu à le mettre en place. 

« Nous avons besoin d'un référendum rapide pour sortir de l'impasse politique », a déclaré M. Netanyahu à des journalistes. « Laissons les électeurs décider qui sera leur prochain Premier ministre. » 

M. Netanyahu, 71 ans, a appelé dimanche Gideon Saar, qui a quitté fin 2020 le Likoud pour former son propre parti, à le rejoindre dans un « gouvernement de droite ». 

Mais ses adversaires oeuvrent en coulisses pour former un gouvernement et ainsi remplacer M. Netanyahu, le plus pérenne des Premiers ministres israéliens, en poste depuis 12 ans, et qui est actuellement jugé pour corruption dans trois affaires. 

Dimanche, le centriste Yaïr Lapid, du parti Yesh Atid (17 sièges), a proposé un gouvernement d'union comprenant de partis de la droite, du centre et de gauche, excluant celui de M. Netanyahu. Mais cette coalition ne rassemblerait que 58 sièges. 

Un référendum pourrait permettre à Benjamin Netanyahu, de se maintenir au pouvoir mais, selon des experts, un tel scrutin pourrait aussi créer une nouvelle impasse. 

Il y a eu trois élections de Premiers ministres au suffrage universel direct en Israël. La dernière tenue en 2001, a rendu « difficile » la tâche du gouvernement « de mener une politique cohérente », écrivent Assaf Shapira et Amir Fuchs, du centre de réflexion Israel Democracy Institute. 

Le candidat du Likoud, Ariel Sharon, avait à l'époque largement battu le Premier ministre sortant, le travailliste Ehud Barak. 

« Le pouvoir disproportionné de petits partis a fait que le gouvernement oeuvrait avec la crainte constante d'élections anticipées », ajoutent les deux experts. 

Pour Tal Schneider, journaliste au Times of Israel, M. Netanyahu aurait besoin du vote de 61 députés pour changer la loi électorale, « et s'il les avait, il aurait (pu former) un gouvernement ». 


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.