ONU: échec américain à faire adopter une déclaration sur le Sahara occidental

Le dossier du Sahara occidental n'a plus d'émissaire depuis mai 2019 et plusieurs candidats potentiels proposés par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ont été depuis rejetés par l'une ou l'autre partie, selon des diplomates. (AFP).
Le dossier du Sahara occidental n'a plus d'émissaire depuis mai 2019 et plusieurs candidats potentiels proposés par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ont été depuis rejetés par l'une ou l'autre partie, selon des diplomates. (AFP).
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Publié le Lundi 22 mai 2023

ONU: échec américain à faire adopter une déclaration sur le Sahara occidental

  • Les Etats-Unis ont échoué à faire adopter au Conseil de sécurité de l'ONU une déclaration commune appelant «à éviter l'escalade» dans le conflit au Sahara occidental, l'Inde, la Chine et des pays africains
  • Les Etats-Unis n'ont pas abordé la reconnaissance de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental attribuée fin 2020 par l'ex-président Donald Trump

NATIONS UNIES: Les Etats-Unis ont échoué mercredi à faire adopter au Conseil de sécurité de l'ONU une déclaration commune appelant « à éviter l'escalade » dans le conflit au Sahara occidental, l'Inde, la Chine et des pays africains jugeant qu'elle pourrait être « mal interprétée et devenir contreproductive », selon des diplomates. 

En dépit d'une demande « très directe » d'un responsable de l'ONU pour que « le Conseil de sécurité s'exprime » sur la tension accrue entre le Front Polisario et le Maroc, un accord n'a pas pu être obtenu lors d'une session semestrielle à huis clos de la plus haute instance onusienne, ont précisé ces sources.  

Très court, comprenant trois paragraphes, le projet de texte demandait en outre aux parties d'avoir une attitude « constructive » sur le terrain avec la mission de paix de l'ONU Minurso et d'accélérer les démarches pour nommer un nouvel émissaire onusien « afin de relancer dès que possible un processus politique bloqué ». 

Le dossier du Sahara occidental n'a plus d'émissaire depuis mai 2019 et plusieurs candidats potentiels proposés par le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ont été depuis rejetés par l'une ou l'autre partie, selon des diplomates. 

Lors de son exposé aux 15 membres du Conseil de sécurité, l'ONU « a averti que la situation était hautement instable et pouvait conduire à une escalade », a précisé un diplomate sous couvert d'anonymat. Les responsables onusiens ont aussi estimé que le processus politique pouvait être réactivé dès qu'un émissaire serait nommé, a-t-on ajouté de même source. 

Lors des interventions, les Etats-Unis, qui sont toujours dans une révision de leur politique sur le dossier, n'ont pas abordé la reconnaissance de souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental attribuée fin 2020 par l'ex-président Donald Trump à rebours de la position équilibrée observée jusqu'alors par Washington, selon plusieurs diplomates. 

« La Russie a condamné la décision américaine et appelé les Etats-Unis à l'abroger », a indiqué l'un d'eux. L'Inde a repris plusieurs positions marocaines tandis que le Kenya a vigoureusement plaidé pour une médiation de l'Union africaine, a-t-il ajouté. Sur Twitter, l'Irlande, membre non permanent du Conseil, a souligné son « plein soutien » au « droit à l'auto-détermination de la population du Sahara occidental en application des résolutions de l'ONU ». 

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès des Etats-Unis, responsable du dossier au Conseil de sécurité et auteur des textes qui y ont trait. 

Dans le conflit du Sahara occidental, qui s'étend sur plusieurs décennies, le Polisario réclame la tenue d'un référendum prévu par l'ONU en 1991. Le Maroc, qui contrôle environ 80% de ce vaste territoire désertique, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. 

En novembre, la situation s'est fortement tendue avec l'annonce par les indépendantistes sahraouis d'une rupture du cessez-le-feu de 1991 en riposte à une opération militaire marocaine dans une zone-tampon de l'extrême sud du Sahara occidental. 


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."