Algérie: un lanceur d'alerte condamné à un an de prison ferme

Cour suprême algérienne dans la banlieue d'Alger el-Biar, le 25 mars 2021 (Photo, AFP)
Cour suprême algérienne dans la banlieue d'Alger el-Biar, le 25 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 21 avril 2021

Algérie: un lanceur d'alerte condamné à un an de prison ferme

  • Le journaliste et lanceur d'alerte algérien Noureddine Tounsi a été condamné mercredi à un an de prison ferme
  • En détention depuis septembre 2020, le journaliste avait rapporté dans des publications sur les réseaux sociaux des malversations au port d'Oran

ALGER: Le journaliste et lanceur d'alerte algérien Noureddine Tounsi, qui a dénoncé des affaires de corruption, a été condamné mercredi à un an de prison ferme par un tribunal oranais, a indiqué un de ses avocats. 

En détention depuis septembre 2020, le journaliste avait rapporté dans des publications sur les réseaux sociaux des malversations au port d'Oran (nord-ouest). 

Le journaliste « a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Fellaoucen à Oran », a indiqué sur sa page facebook Me Farid Khemisti. 

Il était notamment poursuivi pour « offense au président de la République » et « atteinte à la vie privée d'autrui », selon les médias locaux qui n'ont pas précisé à quoi exactement se référaient les faits reprochés. 

En revanche, M. Tounsi a été blanchi de l'accusation d'« intelligence avec des agents d'une puissance étrangère », qui lui aurait valu un renvoi devant une cour criminelle, selon les médias.  

Lors du procès le 14 avril dernier, le procureur avait requis un an de prison ferme. 

Plusieurs journalistes ont été poursuivis en justice, condamnés, voire emprisonnés, comme le reporter indépendant Khaled Drareni, depuis le début du soulèvement populaire du Hirak en février 2019.  

Ainsi, Rabah Karèche, correspondant du journal francophone Liberté à Tamanarasset, dans l’extrême sud de l'Algérie, a été placé lundi en détention provisoire pour diffusion de fausses informations pouvant porter « atteinte à la sécurité publique » après un article sur un mouvement de protestation de la population touarègue dans cette région. 

Le quotidien Liberté a dénoncé des « accusations fallacieuses qui cachent mal une volonté de faire taire le journaliste et l’empêcher d’accomplir en toute objectivité son travail ». 

Dans un communiqué, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé à New York, a réclamé la « libération immédiate et l'abandon de toutes les charges » contre Rabah Karèche.    

Par ailleurs, 66 détenus d'opinion, poursuivis en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, sont actuellement incarcérés en Algérie, selon le site spécialisé Algerian Detainees. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.