Chez Ford, la pénurie de puces divise la production par deux

Le logo de l'entreprise Ford est affiché sur un panneau à l'extérieur du plan d'assemblage de Chicago / AFP
Le logo de l'entreprise Ford est affiché sur un panneau à l'extérieur du plan d'assemblage de Chicago / AFP
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Publié le Jeudi 29 avril 2021

Chez Ford, la pénurie de puces divise la production par deux

  • La pénurie qui frappe l'ensemble de l'économie depuis plusieurs mois a été aggravée par l'incendie d'un important fournisseur de puces au Japon
  • La pénurie pourrait « ne pas être entièrement résolue avant 2022 »

NEW YORK : Le constructeur automobile américain Ford a dégagé au premier trimestre son meilleur bénéfice depuis plusieurs années mais a prévenu mercredi que la pénurie de semi-conducteurs affectait ses usines plus sévèrement que prévu.

Le groupe s'attend désormais à "perdre environ 50% de sa production prévue au deuxième trimestre, contre 17% au premier trimestre".

La pénurie qui frappe l'ensemble de l'économie depuis plusieurs mois a été aggravée par l'incendie d'un important fournisseur de puces au Japon en mars et Ford estime désormais qu'elle va peser à hauteur de 2,5 milliards de dollars dans ses comptes 2021.

Les semi-conducteurs sont devenus un élément essentiel sur les chaînes automobiles. Mais la demande pour ce petit composant également présent dans les ordinateurs et autres équipements électroniques a explosé depuis que la pandémie a accéléré l'essor du télétravail et des loisirs à la maison.

Le secteur automobile dans son ensemble peine depuis le début de l'année à s'en procurer, forçant de nombreux constructeurs à suspendre temporairement certaines lignes de production.

Le fournisseur nippon de semi-conducteurs, Renesas, devrait pouvoir commencer à écouler de nouveau ses produits au deuxième trimestre, avance Ford.

Mais les effets de la pénurie sur la production vont encore s'aggraver avant de s'améliorer, a prévenu la direction.

Succès des nouveaux véhicules

La pénurie pourrait "ne pas être entièrement résolue avant 2022", anticipe le groupe, qui s'attend à produire encore 10% de moins que prévu au second semestre. 

Au total, Ford devrait "perdre" la production de 1,1 million de véhicules sur l'ensemble de 2021.

Le groupe a pourtant bien démarré l'année, avec un bénéfice net de 3,3 milliards de dollars de janvier à mars, son meilleur depuis 2011.

Son bénéfice ajusté avant impôt, de 4,8 milliards de dollars, est à un record.

Son chiffre d'affaires a progressé de 6%, à 36,2 milliards de dollars.

Le groupe met en avant la popularité de ses nouveaux véhicules, dont la première Mustang électrique, un SUV baptisé Mach-E, la nouvelle version de son pick-up F150 et les nouveaux 4x4 Bronco.

Combinée à "des améliorations opérationnelles au premier trimestre dans le monde entier" et à "la gestion habile par l'entreprise des effets de la pénurie mondiale de semi-conducteurs", cela a permis au groupe de dégager "l'une de ses plus fortes performances depuis des années", affirme le communiqué.

Le groupe est aussi récemment passé à l'offensive sur le segment des véhicules électriques, un segment en plein essor. Il a annoncé mardi l'ouverture d'un centre de recherche sur les cellules de batteries électriques, ouvrant ainsi la voie à une production en interne de cet élément-clé.

"Il ne fait aucun doute que nous devenons une entreprise plus solide et plus résiliente", a commenté le directeur général Jim Farley, qui a pris les commandes le 1er octobre.

Ford n'a d'ailleurs pas modifié ses prévisions annuelles malgré l'impact plus prononcé que prévu de la pénurie de puces.

Cette dernière "jette un froid sur ce qui aurait dû être une année particulièrement lucrative pour Ford, qui semble avoir enfin retrouvé son rythme après avoir lutté avec une gamme de produits vieillissante, un changement de direction et des problèmes de production", a relevé Jessica Caldwell, spécialiste du secteur automobile pour le cabinet Edmunds.

Non seulement les contraintes d'approvisionnement affectent les ventes et la production de véhicules, "mais elles empêchent aussi l'entreprise de profiter pleinement de ce qui aurait dû être une période stimulante de lancement de produits, qui aurait rejailli sur l'ensemble de la marque", a-t-elle estimé.

Le titre reculait de 2,9% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com