France: condamnations après les violences durant la manifestation du 1er-Mai

Des manifestants se tiennent près d'une poubelle en feu dans la rue lors du rassemblement annuel du 1er mai (fête du Travail) à Paris le 1er mai 2021. (AFP)
Des manifestants se tiennent près d'une poubelle en feu dans la rue lors du rassemblement annuel du 1er mai (fête du Travail) à Paris le 1er mai 2021. (AFP)
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Publié le Dimanche 02 mai 2021

France: condamnations après les violences durant la manifestation du 1er-Mai

  • Le GCT a déploré 21 blessés dont quatre graves, qui sont depuis sortis de l'hôpital
  • Selon le syndicat, les militants CGT ont été victimes d'une «extrême violence» commise par «un important groupe d'individus dont certains se revendiquant des gilets jaunes», mouvement de protestation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement

PARIS : Dirigeants politiques et syndicaux ont condamné dimanche les violences durant la manifestation parisienne du 1er-Mai qui ont fait 21 blessés dans les rangs de la CGT, l'un des principaux syndicats de France, et sur lesquelles une enquête a été ouverte.

Le GCT a déploré 21 blessés dont quatre graves, qui sont depuis sortis de l'hôpital.

Selon le syndicat, les militants CGT ont été victimes d'une "extrême violence" commise par "un important groupe d'individus dont certains se revendiquant des gilets jaunes", mouvement de protestation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement français. 

"En 20 ans de syndicalisme, je n'ai jamais connu une situation pareille", a affirmé sur la chaîne BFMTV Benjamin Amar (CGT), jugeant "compliqué" de savoir qui était à l'origine des violences, mais évoquant des insultes "typiquement" de l'extrême droite.

"Insultes homophobes, sexistes, racistes ont précédé des actes de vandalisation des véhicules des organisations", selon le syndicat.

Trois véhicules syndicaux "ont été la cible de nombreux jets de projectiles par une foule hostile" en "même temps que des membres du service d’ordre de la CGT", selon la police.

Des policiers ont "également été violemment pris à partie par les manifestants", l'un d'entre eux blessé, avant que des gendarmes n'interviennent et usent de gaz lacrymogènes, permettant de "faire retomber les tensions", ajoute la préfecture de police. 

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, qui a dénoncé un moment "scandaleux", a mis en cause samedi soir "la sécurisation de la manifestation".

"C'est la première fois qu'on voit ça", a aussi commenté le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti.

Le parquet de Paris a indiqué qu'une enquête avait été ouverte.

Ces violences ont été condamnées par les autres syndicats: la CFDT, le premier de France, les a dénoncées "avec la plus grande fermeté", tandis que le numéro un de FO, Yves Veyrier, a dénoncé des actes "intolérables".

Au sein du gouvernement, la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a adressé dimanche "un mot de soutien" aux militants pris à partie, jugeant "absolument inacceptable et intolérable que de s'en prendre à des gens qui manifestent".

Les cortèges du 1er-Mai en France ont rassemblé entre 106 000 manifestants, selon les autorités, et plus de 170.000 selon la CGT. Ils étaient entre 7.000 et 25.000 à Paris. 

Six policiers ont été blessés dont trois dans la capitale, et 54 gardes à vue ont été décidées en marge des manifestations dans la capitale, selon le parquet.

Pour le politologue spécialiste des syndicats, Dominique Andolfatto, le 1er-Mai a été "une opportunité pour ceux qui avaient envie d'en découdre", relevant que depuis une dizaine d'année, toutes les manifestations sont émaillées de violence, notamment du fait des Black Blocs. 

Les manifestations constituent désormais un cocktail avec "une police sur les nerfs, des syndicats qui ont du mal à encadrer tout le monde et des groupes autonomes animés par la violence", explique-t-il à l'AFP.


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.