PORTO : Le président français Emmanuel Macron a affirmé vendredi que la proposition de Joe Biden d'instaurer une taxation minimale de 21% sur les multinationales « rattrapait » la position française et européenne, pourtant jusque-là moins ambitieuse.
« Je suis très heureux que les Etats-Unis nous suivent dans ce que nous proposons et qui était bloqué par eux depuis des années » à l'OCDE, a-t-il déclaré à son arrivée à un sommet européen à Porto.
« Sur la fiscalité des grandes entreprises, ce sont des propositions que nous avons poussées, nous Français, que nous avons poussées en Européens, et qui étaient bloquées à l'OCDE par nos amis américains », a-t-il ajouté.
« S'ils sont prêts à y venir, qu'on conclut cet été, c'est formidable, ce sera parce que les Etats-Unis nous ont rattrapés sur nos positions », a poursuivi le Français.
La France, dont l'impôt sur les bénéfices des sociétés va jusqu'à 28% et doit être abaissé à 25% à l'horizon 2022, plaidait jusque-là à l'OCDE pour l'instauration d'un système de taxation international des multinationales, avec la mise en place d'un taux minimum 12,5% sur les bénéfices, comme en Irlande.
L'OCDE souhaite obtenir un accord de principe global lors du G20 Finances des 9 et 10 juillet, puis lors d'une réunion finale en octobre.
« Mais quand je regarde la fiscalité des plus fortunés et des entreprises, quand je compare ce qui existe et ce qui existera après cette réforme, il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que la justice fiscale américaine ressemble à la justice fiscale européenne », a lancé le président français.