Les familles des victimes du massacre perpétré par le régime iranien demandent de préserver les tombes

Une femme contemple un monument commémoratif marquant le 25e anniversaire du massacre des prisonniers politiques iraniens en 1988, en France, à Paris, le 17 août 2013. (AFP)
Une femme contemple un monument commémoratif marquant le 25e anniversaire du massacre des prisonniers politiques iraniens en 1988, en France, à Paris, le 17 août 2013. (AFP)
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Publié le Mardi 11 mai 2021

Les familles des victimes du massacre perpétré par le régime iranien demandent de préserver les tombes

  • En 1988, Amnesty International avait qualifié ces exécutions de « politique préméditée et coordonnée qui a manifestement été autorisée par les autorités au plus haut niveau »
  • « Le moment est venu pour l'ONU, qui est la plus haute autorité internationale en termes de défense des droits de l'homme, de rompre le silence »

LONDRES: Les familles de milliers d'Iraniens exécutés et enterrés dans des fosses communes ont adressé une pétition aux Nations unies et aux dirigeants du monde dans laquelle ils les exhortent à empêcher le régime de Téhéran de poursuivre ses actes de destruction contre la dernière demeure de ces victimes.

En 1988, Téhéran a exécuté des milliers de prisonniers politiques ralliés à l'Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI), un groupe politique devenu la cible du régime après avoir participé à la révolution de 1979. À cette époque, Amnesty International avait qualifié ces exécutions de «politique préméditée et coordonnée qui a manifestement été autorisée par les autorités au plus haut niveau».

L’estimation du nombre de personnes tuées varie de 4 500 à 30 000 en un été

Aujourd’hui, plus de 1 100 familles de personnes exécutées adressent donc une pétition aux Nations unies et aux dirigeants du monde afin de dénoncer le fait que les tombes de leurs proches sont détruites ou sont devenues de véritables charniers pour les minorités religieuses.

Dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) ainsi qu’un groupe d'opposition dont fait notamment partie l'OMPI déclarent: «La plupart d’entre nous ne savons plus où sont exactement enterrés nos proches qui se trouvent, pour nombre d’entre eux, dans des fosses communes. Le régime iranien, parce qu’il redoute les répercussions des enquêtes internationales portant sur ces atrocités, a entrepris d'effacer les traces de ce massacre en détruisant les fosses communes où ils sont enterrés».

Par ailleurs, le CNRI a publié une liste sur laquelle figurent plus de 5 000 noms de personnes qui, selon lui, ont été exécutées lors du massacre de 1988.

Il affirme que la destruction et la reconversion des fosses communes qui ont lieu en ce moment constituent un nouvel abus vis-à-vis du peuple. Ce dernier, en effet, pleure la perte de personnes qui lui sont chères et qui, pour la plupart, ont été torturées avant de trouver la mort.

«Dans le passé, [Téhéran] a détruit ou endommagé les fosses communes des victimes de 1988 à Ahvaz, Tabriz, Mecched et dans d'autres villes du pays. Ces actions sont autant de tortures collectives infligées à des milliers de survivants et de familles de martyrs. Il s'agit d'un nouvel exemple manifeste de crime contre l'humanité», souligne le CNRI.

La lettre exhorte M. Guterres, les organes compétents des Nations unies et les organisations internationales de défense des droits de l'homme «à empêcher le régime de détruire les fosses communes, d'éliminer les preuves de son crime et d'infliger une torture psychologique aux milliers de familles des victimes à travers tout l'Iran».

Ali Safavi, membre de la commission des affaires étrangères de l'OMPI et du CNRI, confie à Arab News que «les exécutions massives de dizaines de milliers de dissidents dans les années 1980, notamment le massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988, constitue sans aucun doute l'un des crimes contre l'humanité les plus retentissants depuis la Seconde Guerre mondiale»

Il dénonce la «conciliation» dont fait preuve la communauté internationale vis-à-vis du régime. Chaque fois que les pays ferment les yeux sur les violations des droits de l'homme commises par Téhéran, ils ne font qu’affermir le régime, déplore M. Safavi.

«Le moment est venu pour l'ONU, qui est la plus haute autorité internationale en termes de défense des droits de l'homme, de rompre le silence, de mener une enquête internationale sur ce crime odieux et de demander des comptes aux dirigeants du régime», ajoute-t-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com