Riyad condamne l'expulsion et le déplacement forcé des Palestiniens de Jérusalem

Des manifestants palestiniens dans la rue lors d’affrontements avec les forces de sécurité israéliennes dans l'enceinte du mont du Temple, à Jérusalem, le 7 mai 2021 (Photo, AFP)
Des manifestants palestiniens dans la rue lors d’affrontements avec les forces de sécurité israéliennes dans l'enceinte du mont du Temple, à Jérusalem, le 7 mai 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 12 mai 2021

Riyad condamne l'expulsion et le déplacement forcé des Palestiniens de Jérusalem

  • Le Royaume a réitéré son soutien au peuple palestinien en rejetant les violations israéliennes des droits palestiniens
  • L'Organisation de la coopération islamique a également tenu une session d'urgence

RIYAD: L'Arabie saoudite a réitéré mardi son rejet des violations commises par Israël à l’encontre les droits des Palestiniens, et a condamné fortement les plans et les opérations d’expulsion en vue du déplacement forcé de familles de Jérusalem-Est.

Le représentant permanent du Royaume auprès de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Saleh Hamad Al-Suhaibani, a déclaré que les violations israéliennes enfreignent de manière flagrante les principes du droit international humanitaire et défient les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.

Al-Suhaibani ajoute que «le soutien continu du Royaume au peuple palestinien découle de sa profonde conviction de l'importance de la cause palestinienne juste, et de la nécessité d'intensifier les efforts internationaux de manière à mettre fin à ce vieux conflit, dans le but de restaurer les droits légitimes des palestiniens et d'établir un État indépendant, avec Jérusalem pour capitale».

Ses observations ont été émises lors d’une session d’urgence de l’OCI, présidée par le Niger, qui occupe actuellement la présidence tournante du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’organisation, en vue de discuter des attaques israéliennes contre les terres arabes occupées, en particulier Jérusalem.

Al-Suhaibani insiste par ailleurs que le Royaume rejette et condamne les plans et les opérations israéliens qui visent à déplacer de force les familles palestiniennes de leurs maisons à Jérusalem et à imposer la souveraineté, et les conséquences que cela pourrait avoir.

Il a de plus condamné «toute mesure unilatérale et toute violation israélienne des résolutions de légitimité internationale, et tout ce qui compromet les chances de reprendre le processus de paix et les efforts internationaux pour parvenir à la sécurité et à la stabilité régionales».

L'Arabie saoudite va continuer à défendre la cause du peuple palestinien sur toutes les plates-formes régionales et internationales, dont la principale tribune est le Conseil de sécurité de l'ONU, ajoute-t-il.

«Alors que les musulmans du monde entier se préparent à célébrer l'Aïd Al-Fitr et à observer le devoir du jeûne avec joie et plaisir, nous constatons que nos frères palestiniens subissent les attaques et les provocations des forces d'occupation israéliennes, dans le but de les expulser et les déplacer de force de Jérusalem», soutient Al-Suhaibani.

«Il s'agit d'une violation flagrante des principes du droit international humanitaire et des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, notamment la résolution 2334 qui prouve que Jérusalem-Est est une terre palestinienne. L'établissement de colonies israéliennes sur les terres palestiniennes constitue une violation flagrante du droit international, et un vrai obstacle à l’instauration d’une paix permanente et globale dans la région. L'Arabie saoudite réitère son soutien total au peuple palestinien, à ses droits légitimes et à tous les efforts qui visent à trouver une solution juste et globale à la question palestinienne d'une manière qui permet au peuple palestinien d'établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem Est comme capitale» martèle-t-il.

Le Royaume appelle ainsi la communauté internationale à prendre des mesures immédiates en vue d’obliger Israël à mettre un terme à toutes les pratiques qui violent les droits du peuple palestinien. Un peuple «qui a beaucoup souffert, et qui se bat toujours pour obtenir ses droits légitimes les plus importants pour assurer la sécurité et la sûreté, réaliser la croissance économique et améliorer leurs conditions de vie», précise Al-Suhaibani.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
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  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.


Liban: l'Italie souhaite maintenir sa présence militaire après le départ de la force de l'ONU

L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
L'Italie est le deuxième pays contributeur à la force de maintien de la paix de la FINUL dans le sud du Liban. (AFP/Archives)
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  • L’Italie confirme qu’elle maintiendra une présence militaire au Liban même après le retrait progressif de la Finul à partir du 31 décembre 2026
  • Rome met en avant le rôle clé des forces armées libanaises pour la stabilité du Liban et de la région, et appelle à des résultats concrets pour éviter toute exploitation de l’instabilité

ROME: L'Italie souhaite maintenir sa présence militaire au Liban, après le départ des Casques bleus de l'ONU qui commence le 31 décembre 2026, a indiqué lundi le ministère italien de la Défense.

"Même après" le départ de la force de maintien de la paix dans le sud du Liban (Finul) de l'ONU, l'Italie continuera à jouer son rôle soutenant avec conviction la présence internationale" dans ce pays, selon les propos du ministre de la Défense Guido Crosetto sur X.

Interrogé par l'AFP pour savoir si cela signifiait une "présence militaire" italienne, un porte-parole du ministère a confirmé que oui.

M. Crosetto a également souligné "le rôle fondamental" des forces armées libanaises "pour garantir la stabilité non seulement au Liban mais dans toute la région".

Le ministre a en outre assuré que Rome œuvrait à ce que les discussions en cours dans la région se traduisent par "des résultats concrets et que personne ne puisse tirer des avantages d'une situation d'instabilité dans le sud du Liban".

L'Italie est, avec 1.099 militaires, le deuxième contributeur de la Finul, derrière l'Indonésie (1.232) et cinq généraux italiens ont été parmi les chefs des Casques bleus au cours des 20 dernières années.