Le ministre saoudien des AE condamne les violations israéliennes à Al-Aqsa

Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, le prince Faysal ben Farhan, assiste à une session d’urgence des ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe afin de discuter des violations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. (Photo, SPA)
Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, le prince Faysal ben Farhan, assiste à une session d’urgence des ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe afin de discuter des violations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. (Photo, SPA)
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Publié le Mercredi 12 mai 2021

Le ministre saoudien des AE condamne les violations israéliennes à Al-Aqsa

  • Le prince Faysal ben Farhan a signalé que les pratiques illégales des forces israéliennes, en particulier pendant le Ramadan, représentent une violation flagrante des chartes internationales
  • La Ligue arabe dénonce avec colère la «force excessive» d’Israël à Gaza

RIYAD: Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite a condamné mardi les tentatives d’Israël d’expulser les Palestiniens de leurs demeures.

Le prince Faysal ben Farhan a signalé que les pratiques illégales des forces israéliennes, en particulier pendant le Ramadan, représentent une violation flagrante des chartes internationales.

Ses commentaires sont intervenus lors d'une session d'urgence du Conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe afin de discuter des violations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés.

Le prince Faysal a affirmé que le Royaume a condamné la prise d'assaut d’Al-Aqsa par les forces israéliennes, violant ainsi le caractère sacré de cette mosquée ainsi que les attaques contre le peuple palestinien.

Le ministre a souligné que le Royaume «rejette catégoriquement les plans et les mesures pris par Israël qui visent à expulser les Palestiniens de leurs maisons et à imposer la souveraineté sur leurs terres».

L’Arabie saoudite a également condamné toute mesure unilatérale violant les résolutions internationales et compromettant les chances de reprendre le processus de paix.

 «Le Royaume se tient aux côtés du peuple palestinien et soutient tous les efforts afin de parvenir à une solution juste et globale de la question palestinienne, et qui permette au peuple palestinien d'établir un État palestinien indépendant sur l'accord des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme sa capitale, conformément aux résolutions internationales et à l’Initiative de paix arabe».

L'Arabie saoudite exhorte la communauté internationale à prendre des mesures dans le but de s’assurer qu'Israël mette fin à ses violations et de manière à protéger le peuple palestinien, ses lieux saints et ses droits légitimes, a-t-il ajouté.

Le Conseil du ministre des Affaires étrangères de la Ligue arabe a appelé la Cour pénale internationale (CPI) à ouvrir une enquête sur les crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens.

Le Conseil a également demandé au tribunal d'enquêter sur le déplacement forcé de Palestiniens de leurs maisons dans le quartier de Sheikh Jarrah, ainsi que dans d'autres zones palestiniennes occupées.

Des semaines d'affrontements entre les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes ont déclenché un échange de tirs lundi entre le Hamas à Gaza et Israël. Les combats se sont poursuivis mardi, ce qui suscite l'inquiétude de la communauté internationale et entraîne la condamnation d'Israël pour ces attaques continues.

Le Conseil des ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe a aussi approuvé la formation d’un comité composé de l’Arabie saoudite, de la Jordanie, de la Palestine, du Qatar, de l’Égypte et du Maroc.

Le comité communiquera avec les membres du Conseil de sécurité de l'ONU et d'autres puissances mondiales afin de «les exhorter à prendre des mesures pratiques pour mettre fin aux politiques ainsi qu’aux mesures israéliennes illégales à Jérusalem».

Les ministres des Affaires étrangères ont fortement condamné les crimes commis par les forces israéliennes contre des fidèles musulmans non armés dans la mosquée d’Al-Aqsa. Ces crimes se sont intensifiés d’une manière dangereuse pendant le ramadan, ont causé des blessures, et ont mené à l’arrestations de centaines de fidèles.

La déclaration des ministres a de plus condamné la prise d’assaut d’Al-Aqsa, le troisième site le plus sacré de l’Islam, par les forces israéliennes. Il affirme que ces attaques pourraient déclencher une série de violence qui menacera sans aucun doute la sécurité régionale et internationale.

Le Conseil affirme tenir Israël responsable des conséquences de ces crimes qui violent ouvertement les résolutions de l'ONU et le droit international.

Les ministres ont aussi condamné de manière ferme les campagnes organisées par les colons israéliens et soutenues par l'armée et la police israéliennes, et qui visent à déplacer de force les Palestiniens de Jérusalem, particulièrement les familles du quartier volatile de Cheikh Jarrah.

Le Conseil qualifie ces actions de campagne de nettoyage ethnique et d’apartheid, sponsorisée par le gouvernement israélien.

Il a par ailleurs fortement condamné les bombardements et la «force excessive» qui ont délibérément visé des civils à Gaza, où au moins 28 Palestiniens ont été tués. Deux Israéliens ont aussi été tués par des tirs de roquettes.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.