Les républicains du Congrès s'alignent derrière Trump pour reprendre le pouvoir

Candidate de Donald Trump, la jeune élue américaine Elise Stefanik a remplacé vendredi dans la hiérarchie républicaine au Congrès une grande ennemie de l'ancien président, Liz Cheney, soulignant l'emprise inégalée du milliardaire sur son parti. (Photo, AFP)
Candidate de Donald Trump, la jeune élue américaine Elise Stefanik a remplacé vendredi dans la hiérarchie républicaine au Congrès une grande ennemie de l'ancien président, Liz Cheney, soulignant l'emprise inégalée du milliardaire sur son parti. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 mai 2021

Les républicains du Congrès s'alignent derrière Trump pour reprendre le pouvoir

  • Les républicains ont voté pour l'éviction de Liz Cheney du poste de numéro trois du parti à la Chambre et son remplacement par une jeune élue new-yorkaise
  • Le nouveau rôle de « conference chair » d'Elise Stefanik consiste à porter le message du parti aussi bien en interne qu'auprès des électeurs

WASHINGTON : Candidate de Donald Trump, la jeune élue américaine Elise Stefanik a remplacé vendredi dans la hiérarchie républicaine au Congrès une grande ennemie de l'ancien président, Liz Cheney, soulignant l'emprise inégalée du milliardaire sur son parti.

« Les républicains de la Chambre sont unis et le mouvement pour Rendre à l'Amérique sa Grandeur est fort », s'est immédiatement réjoui le milliardaire, en reprenant son célèbre slogan. 

Dans son discours de remerciements après un vote à huis clos des républicains à la Chambre des représentants, Elise Stefanik, une ex-modérée, a souligné que Donald Trump jouait un « rôle crucial » dans le parti. 

Après une semaine tumultueuse chez les républicains du Congrès, qui avait culminé avec l'éviction mercredi de Liz Cheney du poste de numéro trois du parti à la Chambre, l'élue new-yorkaise s'est présentée en rassembleuse forte d'un solide soutien. 

Sur les 212 élus républicains de la Chambre, 134 ont voté pour elle et 46 contre, lors d'un vote à bulletins secrets. Liz Cheney était parmi la trentaine d'élus qui n'ont pas participé, selon des médias américains. 

Le nouveau rôle de « conference chair » d'Elise Stefanik consiste à porter le message du parti aussi bien en interne qu'auprès des électeurs, un poste d'autant plus crucial que les élections parlementaires de novembre 2022 approchent. 

« Les Américains savent que les enjeux sont extraordinairement importants », a-t-elle déclaré. 

« Nous partons à l'offensive et allons regagner la majorité en 2022. Il faut être unis », a-t-elle martelé en désignant l'ennemi commun: « le programme radical, destructeur, d'extrême gauche » du président démocrate Joe Biden et de la présidente de la Chambre Nancy Pelosi. 

L'élue de New York a souligné que Liz Cheney, comme les rares autres grands critiques de l'ex-président, avaient encore leur place au sein du parti, mais en affirmant dans le même souffle son soutien à l'ex-magnat de l’immobilier : « Nous sommes unis et travaillons avec le président Trump ».

Devenue « fière » conservatrice  

Mais les divisions au sein du parti restent profondes entre le petit groupe d'anti-Trump et les parlementaires qui le soutiennent... ou restent silencieux. 

Fille de l'ancien vice-président Dick Cheney, Liz Cheney figurait parmi les dix républicains de la Chambre à avoir voté pour la mise en accusation de Donald Trump pour « incitation à l'insurrection » lors de l'attaque du Capitole le 6 janvier. 

L'ex-président américain avait ensuite été acquitté par le Sénat.

L'élue du Wyoming dénonce depuis sans relâche les « mensonges très dangereux » du milliardaire qui affirme, contre toute évidence, que la dernière élection présidentielle lui a été « volée ». 

« Je ne pense pas qu'il devrait mener le parti », a-t-elle martelé sur CNN vendredi soir. « Et il est véritablement important que nous, républicains, défendions la vérité. »

La tension hante encore les couloirs du Congrès plus de quatre mois après l'attaque. 

Mercredi, une élue trumpiste déjà sanctionnée pour ses propos polémiques, Marjorie Taylor Greene, s'en est de nouveau prise à la célèbre jeune progressiste Alexandria Ocasio-Cortez, en lui demandant, en criant, pourquoi elle soutenait des « terroristes » – en évoquant des groupes d'extrême gauche et le mouvement « Black Lives Matter ». Une conduite rare sous le dôme du vénérable Capitole, qui a outré les démocrates. 

Arrivée au Congrès en janvier 2015 sur une ligne bien plus modérée que Liz Cheney, Elise Stefanik avait au départ gardé ses distances avec Donald Trump.

Elle avait même voté contre sa grande réforme fiscale en 2017 et exprimé son opposition à plusieurs décisions marquantes, dont le retrait des Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat.

Diplômée de Harvard, Elise Stefanik avait travaillé à la Maison Blanche pour George W. Bush de 2006 à 2009. A 30 ans, elle fut –  à l'époque –  la plus jeune femme à être élue au Congrès.

Affichant son évolution, c'est en « fière républicaine conservatrice » qu'elle a salué son élection interne vendredi.

 


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

 Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
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  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
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  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.


Mamdani élu maire de New York, soirée de revers pour Trump

Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat. (AFP)
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  • L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias
  • Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis

NEW YORK: Le socialiste Zohran Mamdani a remporté mardi la mairie de New York au terme d'une soirée d'élections locales dans lesquelles Donald Trump a essuyé plusieurs revers, un message de défiance à un an des élections de mi-mandat.

L'élu local de 34 ans, opposant résolu au président américain, a largement devancé son principal adversaire, l'ancien gouverneur de l'Etat, le centriste Andrew Cuomo, selon les projections de plusieurs médias.

Zohran Mamdani deviendra le 1er janvier le premier maire musulman de la plus grande ville des Etats-Unis.

Sa victoire a été accueillie par des cris de joie et parfois les larmes de ses partisans réunis dans une grande salle rococo des années 1920 du centre de Brooklyn.

"En cette période d'obscurité politique, New York sera la lumière", leur a lancé le jeune élu, ajoutant que la ville pouvait "montrer à une nation trahie par Donald Trump comment le vaincre".

L'ancien président démocrate Bill Clinton, dont M. Cuomo a fait partie de l'administration, a souhaité au vainqueur de "transformer l'élan de (sa) campagne" pour construire "un New York meilleur, plus juste et plus abordable".

"L'avenir s'annonce un peu meilleur", a commenté pour sa part Barack Obama, évoquant les différentes victoires démocrates de la soirée.

Participation record 

Donald Trump, qui a fait de Zohran Mamdani l'une de ses nouvelles bêtes noires, a lui aussi rapidement réagi. Dans un message publié sur son réseau Truth Social, il a cité des "sondeurs" anonymes affirmant que les défaites républicaines étaient dues à la paralysie budgétaire -- le  "shutdown" -- et au fait que son propre nom ne figurait pas sur les bulletins de vote.

Plus tôt dans la journée, il avait appelé les électeurs juifs à faire barrage au candidat, militant de la cause palestinienne. En réponse, Zohran Mamdani s'est de nouveau engagé, dans son discours de victoire, à "bâtir une mairie qui (...) ne faiblira pas dans la lutte contre le fléau de l'antisémitisme".

Vainqueur surprise de la primaire démocrate en juin, l'élu du Queens à l'Assemblée de l'Etat de New York n'a jamais, depuis lors, quitté la tête des sondages, même après le retrait de la course du maire sortant Eric Adams, qui a également appelé à le battre en ralliant Andrew Cuomo.

Signe de l'engouement pour le scrutin, avant la fermeture des bureaux de vote à 21H00, plus de deux millions d'électeurs s'étaient rendus aux urnes, la plus importante participation depuis près de 60 ans.

Né en Ouganda dans une famille d'intellectuels d'origine indienne, arrivé aux Etats-Unis à sept ans et naturalisé en 2018, Zohran Mamdani a fait de la lutte contre la vie chère le coeur de sa campagne.

Si Donald Trump l'a qualifié de "communiste", ses propositions -- encadrement des loyers, bus et crèches gratuits -- relèvent plutôt de la social-démocratie.

Autres victoires démocrates 

Très populaire auprès des jeunes, le futur maire a également ramené à lui de nombreuses personnes qui s'étaient éloignées de la politique, "des électeurs frustrés par le status quo, en quête de nouvelles personnalités", selon le politologue Costas Panagopoulos.

"Si Zohran Mamdani devient maire, Trump n'en fera qu'une bouchée", a prédit Andrew Cuomo avant le verdict mardi, insistant, comme il l'a fait durant toute la campagne, sur l'inexpérience de son adversaire.

Plusieurs fois, le président républicain a promis de mettre des bâtons dans les roues du jeune candidat démocrate s'il était élu, en s'opposant au besoin au versement de certaines subventions fédérales à la ville.

Voisin de New York, l'Etat du New Jersey a choisi la démocrate Mikie Sherrill contre l'homme d'affaires républicain Jack Ciattarelli. L'Etat a longtemps été considéré comme un bastion démocrate. Mais à la dernière présidentielle, Donald Trump y avait considérablement réduit l'écart.

Plus au sud sur la côte est, la Virginie a élu la première femme à sa tête, la démocrate Abigail Spanberger, battant la républicaine Winsome Earle-Sears.

Enfin, les Californiens ont approuvé un texte visant à redécouper leur carte électorale en faveur des démocrates, qui cherchent à compenser ce qu'ont fait au Texas les républicains sous la pression de Donald Trump.