Plus de 50 migrants disparus dans le naufrage d'un bateau parti de Libye

Les migrants arrivent à la base navale de la capitale libyenne de Tripoli le 29 avril 2021 (Photo, AFP)
Les migrants arrivent à la base navale de la capitale libyenne de Tripoli le 29 avril 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 18 mai 2021

Plus de 50 migrants disparus dans le naufrage d'un bateau parti de Libye

  • Environ 90 migrants se trouvaient à bord de l'embarcation selon les premiers éléments recueillis auprès des naufragés
  • L'ONU a décompté plus de 700 morts en Méditerranée entre le 1er janvier et le 17 mai 2021, contre 1 400 morts pour la totalité de 2020

TUNIS: Plus de 50 personnes sont portées disparues et une trentaine ont été secourues après le naufrage dans la nuit de lundi d'un bateau parti de Libye pour rejoindre clandestinement l'Europe, dernier drame en date sur l'une des routes migratoires les plus meurtrières au monde. 
Environ 90 migrants se trouvaient à bord de l'embarcation selon les premiers éléments recueillis auprès des naufragés, a indiqué mardi le porte-parole du ministère tunisien de la Défense Mohamed Zikri, précisant qu'il y avait 33 rescapés, en majorité originaires du Bangladesh. 
Ils ont été recueillis sur la plateforme pétrolière off-shore Miskar, dans le sud de la Tunisie, et les autorités tunisiennes s'efforcent de les rapatrier vers le port tunisien de Zarzis (sud-est), non loin de la frontière libyenne, selon la même source. 
Selon un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations, (OIM) en Italie, Flavio Di Giacomo, ils avaient pris la mer dimanche du port libyen de Zouara, à 150 km de Zarzis. 
« Nous ne connaissons pas la nationalité des plus de 50 disparus », a-t-il précisé.  
La Tunisie porte régulièrement secours à des migrants partis de Libye voisine ayant fait naufrage en Méditerranée centrale, l'une des routes migratoires les plus meurtrières selon les Nations unies. 
L'ONU a décompté plus de 700 morts en Méditerranée entre le 1er janvier et le 17 mai 2021, contre 1 400 morts pour la totalité de 2020. 
Les départs depuis la Libye se sont multipliés depuis le début de l'année. 
Lundi, la marine tunisienne a secouru 113 migrants, originaires notamment du Bangladesh et du Soudan, qui étaient »sur le point de couler » au large de l'île de Djerba. Ils ont indiqué être également partis dimanche de Zouara. 
Parallèlement, de nombreuses embarcations ont été interceptées par les garde-côtes libyens dans la nuit de dimanche à lundi. 
Selon une porte-parole de l'OIM sur Twitter, Safa Msehli, »680 migrants ont été interceptés et ramenés en Libye » cette seule nuit. Elle a appelé à »reconsidérer » le soutien apporté par la communauté internationale aux organisations libyennes de recherche secours en mer, en raison des détentions arbitraires et abus. 


Doublement des arrivées 


L'ONU et les organisations de défense des droits de l'Homme appellent à cesser de ramener en Libye les migrants interceptés en mer, car ils sont soumis à des conditions de rétention déplorables. 
L'Union européenne soutient depuis plusieurs années les forces libyennes qui jouent le rôle de gardes-côtes, interceptant les migrants et les incarcérant dans des centres sans réel processus légal. 
Au total, entre le 9 et le 15 mai, ce sont 1 074 migrants qui ont été ramenés en Libye après avoir pris la mer depuis ce pays, selon l'OIM. 
Face aux tentatives de trouver des lieux sûrs pour les demandeurs d'asile, le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi avait réitéré la semaine passée à Lisbonne l'opposition de son pays à la mise en place sur son territoire de centres d'accueil.  
La ministre italienne de l'Intérieur Luciana Lamorgese est attendue à Tunis le 20 mai avec la commissaire européenne Ylva Johansson pour discuter d'aide et de rapatriements. 
La Libye, qui tente de sortir d'une décennie de conflit, reste une plaque tournante de l'immigration clandestine sur le chemin de l'Europe, où des dizaines de milliers de migrants fuyant des pays d'Afrique subsaharienne se retrouvent aux mains de trafiquants. 
Au 16 mai, plus de 13 000 personnes étaient arrivées par la mer de façon irrégulière en Italie, soit le double par rapport à la même période l'an dernier, dont près de 9.000 avaient pris la mer en Libye, selon l'ONU. 
Sur les trois premiers mois de l'année, les principaux groupes arrivés sont des Bangladais, Soudanais et Guinéens, selon le portail du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR). 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.