Martin Bashir, le «confesseur» de Lady Di

Le journaliste Martin Bashir lors de la partie ABC de la tournée de presse de la Television Critics Association au Beverly Hilton Hotel, Californie, le 26 juillet 2007 (Photo, AFP/Archive)
Le journaliste Martin Bashir lors de la partie ABC de la tournée de presse de la Television Critics Association au Beverly Hilton Hotel, Californie, le 26 juillet 2007 (Photo, AFP/Archive)
Short Url
Publié le Jeudi 20 mai 2021

Martin Bashir, le «confesseur» de Lady Di

  • L'interview, diffusée en 1995 sur la BBC et regardée par 22,8 millions de Britanniques, avait fait l'effet d'une bombe.
  • Vingt-cinq ans plus tard, l'interview fait encore parler d'elle, la BBC présentant ses excuses après la publication d'un rapport étrillant les méthodes «trompeuses» du journaliste, qui a falsifié des documents pour l'obtenir

LONDRES: C'était l'homme d'une interview choc, celle dans laquelle la princesse Diana a révélé le délitement de son mariage avec le prince Charles. Mais le journaliste Martin Bashir est désormais irrémédiablement frappé du sceau de la tromperie qui lui a permis de décrocher ce scoop mondial. 

1
La princesse Diana quitte une librairie à Paris, le 14 novembre 1992 (Photo, AFP/ Archive)

L'interview, diffusée en 1995 sur la BBC et regardée par 22,8 millions de Britanniques, avait fait l'effet d'une bombe. Vingt-cinq ans plus tard, elle fait encore parler d'elle, la BBC présentant ses excuses après la publication d'un rapport étrillant les méthodes « trompeuses » du journaliste, qui a falsifié des documents pour l'obtenir.   

Le frère de Lady Di Charles Spencer affirme que Martin Bashir, aujourd'hui âgé de 58 ans, lui avait montré des relevés de compte -qui se sont révélés faux- prouvant que les services de sécurité payaient deux personnes à la Cour pour espionner sa sœur.  

« Si je n'avais pas vu ces relevés, je n'aurais jamais présenté Bashir à ma sœur », écrivait-il dans une lettre à la BBC, à laquelle il demande des excuses pour ces méthodes « malhonnêtes ». 

Mais l'interview, l'un des plus grands scoops du XXe siècle, a bel et bien eu lieu, levant le voile sur la vie intime de la famille royale. La princesse Diana, morte deux ans plus tard dans un accident de voiture à Paris, y affirmait qu'il y avait « trois personnes » dans son mariage -faisant allusion à la relation que Charles entretenait avec Camilla Parker Bowles- et reconnaissait avoir elle-même une liaison.  

Le couple, qui avait deux enfants, William et Harry, s'était séparé en 1992, avant de divorcer en 1996. Le prince Charles, l'héritier de la couronne, avait ensuite épousé Camilla, au cours d'une discrète cérémonie civile en 2005.  

Mort de Michael Jackson  

Martin Bashir, né à Londres en 1963 de parents pakistanais, peut se targuer d'avoir dans son panthéon d'interviews marquantes celles de Louise Woodward -une jeune nounou britannique condamnée aux États-Unis pour homicide involontaire après la mort d'un bébé qu'elle gardait- ou encore des cinq suspects accusés d'avoir assassiné en 1995 pour des motivations à caractère raciste l'adolescent noir Stephen Lawrence.  

Mais son dernier gros coup pour la télévision britannique reste le documentaire réalisé en 2003 pour ITV sur Michael Jackson, qui a, selon son manager, lentement conduit à la mort du Roi de la pop, survenue en 2009 par overdose de médicaments.  

Impressionné par l'interview de Diana, l'illusionniste Uri Geller avait suggéré à son ami Michael Jackson de répondre aux questions de Martin Bashir pour améliorer son image, ternie par les premières rumeurs concernant des agressions sexuelles d'enfants.  

Loin de redorer son blason, « Living with Michael Jackson » a brossé à 14 millions de téléspectateurs britanniques et 38 millions d'Américains le portrait d'un solitaire troublé. 

Le chanteur s'était alors plaint auprès du régulateur audiovisuel britannique, accusant Martin Bashir d'avoir donné une image déformée de son comportement et de sa conduite en tant que père. 

« Ca l'a tué », a affirmé Dieter Wiesner, l'ex-manager de Michael Jackson, « Il a mis beaucoup de temps à mourir, mais ça a commencé cette nuit-là. Avant, les médicaments étaient une béquille, après, ils sont devenus une nécessité ».  

Propos sexistes  

« Choqué et triste » à l'annonce de sa mort, Martin Bashir était déjà installé à ce moment-là aux États-Unis, où il travaillait pour des chaines de télévision comme ABC, NBC et MSNBC, souvent suivi par des controverses.  

En 2008, le journaliste est suspendu de l'émission d'actualité d'ABC, « Nightline », pour avoir tenu des propos « grossiers et sexistes » sur une collègue, dans un discours à un diner organisé par l'Association des journalistes américano-asiatiques.  

Cinq ans plus tard, il est suspendu puis démissionne de MSNBC pour des propos offensants sur Sarah Palin. Tandis que la co-listière du républicain John McCain pour la présidentielle de 2008 avait comparé la dette fédérale américaine à l'esclavage, le journaliste avait réagi en la qualifiant d'« idiote de classe mondiale », suggérant qu'elle méritait qu'on lui défèque dans la bouche.  

Après ces épisodes, Martin Bashir est revenu au Royaume-Uni, prenant à partir de 2016 la tête du service religieux de la BBC, qu'il a quitté tout récemment après des problèmes de santé. 


Gigi Hadid et Imaan Hammam font tourner les têtes au Met Gala

Gigi Hadid a assisté au Met Gala à New York. (Getty Images)
Gigi Hadid a assisté au Met Gala à New York. (Getty Images)
Short Url
  • Gigi Hadid, la star du défilé américano-néerlandaise d'origine palestinienne, a joué la carte du drame dans un look signé Thom Browne
  • Imaan Hammam portait un ensemble deux pièces : une cape, inspirée de la collection Gema de Swarovski, et une jupe colonne en satin ornée de cristaux dorés

NEW YORK: Gigi Hadid, la star du défilé américano-néerlandaise d'origine palestinienne, Imaan Hammam, Jennifer Lopez, Zendaya et bien d'autres encore ont défilé au Met Gala, lundi à New York, sur un tapis vert bordé de feuillage vivant, dans un tourbillon d'images de la flore et de la faune.

Gigi Hadid a joué la carte du drame dans un look signé Thom Browne, le roi du drame en personne. Sa robe blanche était ornée de 2,8 millions de microbilles avec des fleurs jaunes et des épines vertes. Elle était très glamour avec un carré ondulé et des lèvres cramoisies.

--
Imaan Hammam portait un ensemble deux pièces : une cape, et une jupe colonne en satin. (Getty images)

Imaan Hammam portait un ensemble deux pièces : une cape, inspirée de la collection Gema de Swarovski, et une jupe colonne en satin ornée de cristaux dorés.

La confection de la cape a été un processus complexe qui s'est étalé sur 14 jours. La cape comprend plus de 3000 cristaux répartis en six coupes et cinq teintes vibrantes, tandis que la jupe est ornée de plus de 100000 cristaux.

--
Jennifer Lopez a opté pour des feuilles d'argent dans une robe seconde peau de Schiaparelli. (Getty images)

Jennifer Lopez a opté pour des feuilles d'argent dans une robe seconde peau de Schiaparelli et Zendaya a fait preuve de séduction et de fantaisie lors d'une rare double apparition sur les marches du Metropolitan Museum of Art.

Jennifer Lopez a opté pour des diamants de Tiffany & Co., notamment un collier à motif d'oiseaux avec un diamant de plus de 20 carats en son centre.

 

--
Zendaya s'est mise en scène dans des teintes de paon bleu et vert, avec un look signé Maison Margiela par John Gallliano. (Getty images)

Zendaya s'est mise en scène dans des teintes de paon bleu et vert, avec une coiffe assorti et des touches de feuilles. Le look était signé Maison Margiela par John Gallliano. Elle a ensuite clôturé le tapis dans une robe noire Givenchy Haute Couture, également signée Galliano, avec une coiffe remplie de fleurs signée Alexander McQueen.

Mindy Kaling figurera certainement sur la liste des personnes les mieux habillées dans des volutes de couleur sable qui surplombaient sa tête à l'arrière. Son look était signé du couturier indien Gaurav Gupta.

--
Mindy Kaling figurera certainement sur la liste des personnes les mieux habillées dans des volutes de couleur sable qui surplombaient sa tête à l'arrière. (Getty images)

Quant à Penelope Cruz, la dernière est devenue gothique dans une robe noire de Chanel. Elle portait un bustier et une silhouette décolletée à la manière de la Belle au bois dormant. Une autre invitée qui ressemblait à la Belle au bois dormant était Kendall Jenner dans un look Givenchy réalisé par Alexander McQueen en 1999.

La sœur de Kendall, Kylie Jenner, portait un bustier décolleté Oscar de la Renta, une fleur blanche dans son chignon clippé et une traîne. Sa sœur aînée, Kim Kardashian, a étroitement recouvert son corset argenté à motif de feuilles de Maison Margiela d'un pull gris.


Taylor Swift lance à Paris sa tournée triomphale en Europe

L'auteure-compositrice-interprète américaine Taylor Swift (Photo, AFP).
L'auteure-compositrice-interprète américaine Taylor Swift (Photo, AFP).
Short Url
  • Depuis 17 ans que l'artiste chante ses joies et ses peines, de coeur notamment, son public a grandi avec elle
  • Pour avoir leur billet, au bout de longues heures d'attente en ligne, ils ont dépensé 180 euros en moyenne

PARIS: Comptez sur elle pour faire danser l'Europe autant que lui tirer des larmes: la méga-star américaine Taylor Swift donne jeudi à Paris, avant Lyon, Madrid, Londres et Munich, le départ de sa tournée de tous les records sur le Vieux continent.

"The Eras Tour", débutée en mars 2023 aux Etats-Unis, est devenue à la fin de l'année dernière la première tournée de l'histoire à écouler plus d'un milliard de dollars de billets. Un chiffre qui devrait plus que doubler d'ici son terme au Canada en décembre.

Ce show millimétré de 03h20, que la chanteuse a déjà emmené à travers les Amériques, en Asie et en Australie, retraçait jusque-là les dix albums (depuis "Taylor Swift" en 2006) qui l'ont propulsée d'étoile montante de la country américaine à plus grande star internationale de la pop, avec 110 millions d'auditeurs mensuels sur Spotify (contre 70 pour Beyoncé ou Dua Lipa).

Mi-avril, la chanteuse de 34 ans a sorti son 11e opus, "The Tortured Poets Department". Vendu à 1,4 million d'exemplaires le premier jour, il est devenu le plus écouté à son lancement sur Spotify, avec un milliard de streams en cinq jours. Et ce malgré des critiques mitigées, le magazine musical britannique NME l'ayant qualifié de "rare faux pas".

"Va-t-elle dédier une section entière du concert à cet album ou juste jouer quelques morceaux ?", se demande Glenys Johnson, autrice de "Taylor Swift, l'histoire d'une icône mode" (éd. Place des Victoires), au nom des "Swifties", le surnom des fans de la chanteuse.

«Emotions les plus profondes»

Selon Satu Hämeenaho-Fox, autrice de "Into the Taylor-Verse, au coeur de l'univers de Taylor Swift" (Gallimard Jeunesse), la grande blonde aux yeux bleus, à l'image revendiquée d'Américaine moyenne, a bâti son succès sur le "langage partagé de la jeunesse féminine".

"Il y a quelque chose dans sa musique qui capture le désir adolescent de voir sa vie débuter, l'aspiration à une existence plus poétique, chargée de passion, de danger et d'amour", décrit Hämeenaho-Fox à l'AFP.

Depuis 17 ans que l'artiste chante ses joies et ses peines, de coeur notamment, "son public a grandi avec elle. Les sentiments qu'elle transmet sont devenus plus complexes. (...) Elle crée un espace pour les émotions les plus profondes qu'on a parfois l'impression de ne pas être autorisé à ressentir".

Fan depuis "Midnights", dont les sonorités électro-pop ont accroché l'oreille du grand public au-delà des Etats-Unis en 2022, Soukeyna, 16 ans, admire une "artiste très complète (qui) écrit tous ses textes" à un rythme stakhanoviste (quatre albums entre 2019 et 2022). "Il faut vraiment écouter les paroles et les comprendre parce que c'est quelque chose d'unique", plaide-t-elle.

La jeune fille originaire de Marmande (sud-ouest de la France), qui assistera au concert dimanche avec sa soeur ainée, apprécie aussi "l'impression de faire partie d'une communauté": "j'ai l'impression que tout le monde est très bienveillant. Tout le monde chante, on échange des bracelets, ça a l'air incroyable."

La star, personnalité de l'année 2023 selon le magazine Time, prend d'ailleurs le plus grand soin des "Swifties", allant jusqu'à les inviter chez elle ou leur offrir des cadeaux.

Impact économique 

Lors de chacun des quatre concerts parisiens, jusqu'à dimanche, ils seront près de 42.000 fans à Paris La Défense Arena, dont 20% d'Américains et 10% d'Européens, selon des chiffres communiqués par la salle de spectacle à l'AFP.

Pour avoir leur billet, au bout de longues heures d'attente en ligne, ils ont dépensé 180 euros en moyenne, précise Bathilde Lorenzetti, vice-présidente de Paris La Défense Arena. Et ils ne comptent pas s'arrêter là: la salle, qui a eu un aperçu des files d'attente lors des shows japonais, a exceptionnellement doublé les points de vente de produits dérivés.

Sa sixième tournée emmènera ensuite l'ancienne petite fiancée de l'Amérique, qui a pris position contre le trumpisme en 2018, en Suède, au Portugal, en Espagne, à Lyon (2-3 juin), au Royaume-Uni, en Irlande, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Pologne et en Autriche.

Avec à chaque fois un impact considérable attendu sur l'économie locale. Différentes études évaluent entre 5 et 10 milliards de dollars les retombées aux Etats-Unis.


La première Semaine de la mode de la mer Rouge mettra en lumière le savoir-faire saoudien

La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. (Agence de presse saoudienne)
La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. (Agence de presse saoudienne)
Short Url
  • La Semaine de la mode de la mer Rouge est la dernière initiative de la Commission saoudienne de la mode visant à promouvoir cette industrie au Royaume
  • Un défilé de mode aura lieu le premier jour, suivi de deux jours d’activités annexes et d’autres défilés

RIYAD: Lundi, le chef de la Commission saoudienne de la mode a déclaré que la première Semaine de la mode de la mer Rouge, qui se tiendra au courant de ce mois, mettra en lumière le savoir-faire du Royaume auprès d’un public mondial, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

Burak Cakmak, PDG de la commission, soutient: «Avec la Semaine de la mode de la mer Rouge, nous avons décidé de lancer une plate-forme dynamique qui, en plus de mettre en valeur la créativité et les compétences de l’Arabie saoudite, fait également rayonner notre nation sur la scène mondiale de la mode en tant qu’acteur clé.»

«Cette initiative témoigne de notre engagement à cultiver les talents locaux et à les intégrer sur la scène internationale. Elle est profondément ancrée dans les objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume qui a pour objectif d’enrichir notre tissu culturel et d’élargir nos horizons économiques.»

La première édition de la Semaine de la mode de la mer Rouge, dernière initiative de la Commission saoudienne de la mode visant à promouvoir cette industrie au Royaume, débutera le 16 mai au nouveau St. Regis Red Sea Resort. Elle se poursuivra jusqu’au 18 mai.

Un défilé de mode aura lieu le premier jour, suivi de deux jours d’activités annexes et d’autres défilés présentant une collection de mode de luxe, de bijoux, d’articles de prêt-à-porter et de tenues de vacances conçus par des créateurs saoudiens et internationaux.

L’Arabie saoudite a accueilli sa première Semaine de la mode en 2023 à Riyad et a organisé, l’année dernière, un événement éphémère à Milan, en marge de la Semaine de la mode de la ville.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com