Semblant de retour à la normale à Gaza, réouverture dimanche des bureaux gouvernementaux

Les pêcheurs palestiniens réparent leurs filets avant de prendre la mer dans le port principal de la ville de Gaza le 22 mai 2021, après la levée d'une interdiction de pêche. (Emmanuel Dunand/AFP)
Les pêcheurs palestiniens réparent leurs filets avant de prendre la mer dans le port principal de la ville de Gaza le 22 mai 2021, après la levée d'une interdiction de pêche. (Emmanuel Dunand/AFP)
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Publié le Samedi 22 mai 2021

Semblant de retour à la normale à Gaza, réouverture dimanche des bureaux gouvernementaux

  • Gaza semble renouer avec la normalité samedi à l'heure où s'organise l'aide d'urgence et se discute la reconstruction de l'enclave palestinienne
  • Vendredi soir, des familles se sont pressées aussi dans les cafés du bord de mer pour fumer la chicha

GAZA, Territoires palestiniens : Cafés rouverts, pêcheurs qui s'apprêtent à reprendre la mer et commerçants qui essuient la poussière: Gaza semble renouer avec la normalité samedi à l'heure où s'organise l'aide d'urgence et se discute la reconstruction de l'enclave palestinienne, ravagée par 11 jours de conflit avec Israël.

Les secouristes recherchent toujours dans les décombres des survivants après avoir retiré vendredi cinq dépouilles ainsi qu'une dizaine de survivants des tunnels souterrains bombardés par l'armée israélienne.

Les hostilités entre le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et Israël, qui impose un blocus sur cette mince langue de terre depuis 2007, ont forcé les pêcheurs à rester chez eux depuis près de deux semaines.

Samedi matin, Rami Abou Amira a reçu un appel des gardes-côtes palestiniens pour lui dire qu'il pouvait reprendre la mer. Mais preuve de la fragilité de la trêve en vigueur depuis vendredi, aucune confirmation n'était venue du côté israélien.

"Nous allons quand même aller en mer mais pas très loin. Nous, les pêcheurs, nous avons peur que les +navy+ israéliens nous tirent dessus (...) Mais bon il faut bien manger", dit-il à l'AFP en préparant ses filets sur le petit port de Gaza.

 

Gaza: réouverture dimanche des bureaux gouvernementaux (officiel)

Les fonctionnaires de la bande de Gaza vont reprendre leur travail dimanche matin, aux heures normales de bureau, après plus d'une dizaine de jours d'affrontements entre ce territoire palestinien et Israël, ont indiqué samedi les autorités locales. 

"Le Conseil des fonctionnaires de Gaza annonce le retour des heures de travail officielles à travers les différents ministères et institutions gouvernementales, à partir de demain matin, dimanche", a indiqué le gouvernement local, contrôlé par les islamistes du Hamas. 

Les fonctionnaires avaient arrêté de travailler au début de l'escalade militaire entre le Hamas et Israël, qui a débuté le 10 mai avec des salves de roquettes du mouvement islamiste vers le territoire israélien en "solidarité" avec les centaines de Palestiniens blessés plus tôt lors de heurts avec la police israélienne sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem-Est, troisième lieu saint de l'islam.   

"Tout est perdu"

Vendredi soir, des familles se sont pressées aussi dans les cafés du bord de mer pour fumer la chicha.

Dans des boutiques du quartier al-Rimal, à Gaza, au pied d'un immeuble d'une dizaine d'étages détruit dans un raid israélien, des mannequins en plastique habillés de collections 2021 étaient recouverts d'une épaisse couche de poussière.

"C'est de la poussière des bombes israéliennes, qui s'est incrustée dans les vêtements. Nous ne pourrons vendre cette marchandise", explique Bilal Mansour, un vendeur de 29 ans.

"Notre stock était plein car nous nous préparions pour l'Aïd, la fin du ramadan, où les ventes sont bonnes. Mais là, tout est perdu", renchérit Waël Amin Al- , propriétaire d'une boutique voisine, jonchée d'éclats de verre. "J'ai peut-être perdu l'équivalent de 250.000 dollars en marchandise. Qui paiera pour tout ça? Qui?". 

L'escalade de violence entre l'armée israélienne et le Hamas a fait 248 morts palestiniens, dont 66 enfants et des combattants, selon les autorités à Gaza. En Israël, les salves de roquettes tirés de Gaza ont tués 12 personnes y compris un enfant, une adolescente et un soldat, d'après la police.

Juste après l'entrée en vigueur de cette trêve vendredi à 02H00, les deux parties ont revendiqué la victoire.

Le chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyeh a salué une "victoire stratégique" contre Israël et dit avoir "porté un coup sévère et douloureux qui laissera des marques profondes à l'entité" à son adversaire.

"Nous avons atteint les objectifs, c'est un succès exceptionnel", a de son côté affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en commentant l'offensive israélienne contre le territoire palestinien où vivent quelque deux millions de Palestiniens.

"Plus de 200 terroristes dont 25 gradés" ont été tués, a t-il affirmé.

Mais le cessez-le-feu annoncé jeudi soir par les deux parties n'a fixé aucun terme à l'arrêt des combats et reste à ce titre fragile.

"Nos ennemis n'ont aucun certificat d'immunité", a lancé le ministre israélien de la Défense Benny Gantz tandis qu'un porte-parole des factions armées palestiniennes à Gaza a déclaré: "Notre message à l'ennemi est clair: si vous revenez, nous reviendrons aussi".

Reconstruction

Deux délégations égyptiennes sont arrivées en Israël et dans les Territoires palestiniens "pour surveiller" le respect du cessez-le-feu, selon des médias d'Etat égyptiens.

Alors que plusieurs convois d'aide humanitaire d'urgence sont entrés dans Gaza vendredi, le ministre égyptien des Affaires étrangères a indiqué avoir reçu un appel de son homologue israélien pour discuter des mesures nécessaires afin de faciliter les opérations de reconstruction de Gaza.

Le sujet de la reconstruction dans l'enclave est aussi pour Washington un levier diplomatique.

Le président américain Joe Biden a affirmé vendredi son intention de mettre en place une aide financière "majeure" avec l'aide de la communauté internationale pour "reconstruire Gaza" mais sans donner au Hamas --considéré comme terroriste les Etats-Unis-- "l'opportunité de rebâtir son système d'armement".

Il a aussi relancé la solution à deux Etats, une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, la qualifiant de "seule réponse possible", alors que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est attendu au Moyen-Orient "dans les prochains jours".

Les négociations de paix israélo-palestiniennes, suspendues depuis 2014, achoppent sur de nombreux points dont le statut de Jérusalem-Est et la colonisation israélienne des territoires palestiniens.

Preuve que la situation reste volatile, des affrontements quasi quotidiens entre palestiniens et forces israéliennes ont lieu en Cisjordanie et parfois à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël.


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.