HRW: l’Iran a harcelé et maltraité les familles des victimes de l’avion ukrainien abattu

Les équipes de secours sur les lieux du drame le 8 janvier 2020. (Fichier/AFP)
Les équipes de secours sur les lieux du drame le 8 janvier 2020. (Fichier/AFP)
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Publié le Vendredi 28 mai 2021

HRW: l’Iran a harcelé et maltraité les familles des victimes de l’avion ukrainien abattu

  • Les agences de sécurité iraniennes ont détenu, convoqué et torturé de manière arbitraire les membres des familles des victimes
  • Certains membres des familles ont été interrogés ou détenus pendant des heures, affirme Human Rights Watch

LONDRES : Les autorités iraniennes ont mené une campagne de harcèlement et de comportement abusif contre les familles des personnes décédées dans l’attentat contre un avion de ligne ukrainien perpétré par le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) en janvier de l’année dernière, a déclaré Human Rights Watch jeudi.

L’organisation s’est adressée à 31 membres de familles de victimes et avec des personnes ayant une connaissance directe du traitement infligé par les autorités aux familles entre octobre et janvier de cette année.

« Les agences de sécurité iraniennes ont détenu, convoqué, abusivement interrogé, torturé et autrement maltraité les membres des familles des victimes », a précisé l’organisation.

Ces agences ont également été accusées de ne pas avoir rendu les biens des victimes à leurs familles et d’avoir interféré avec les enterrements et les rassemblements commémoratifs.

Selon Michael Page, directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord au sein de Human Rights Watch, « Les gardiens de la révolution iranienne ont tué 176 personnes sans la moindre obligation de rendre des comptes. Aujourd’hui, les agences de sécurité iraniennes brutales maltraitent les membres des familles des victimes afin d’anéantir tout espoir de justice ».

« Au lieu de tenter de regagner la confiance du peuple par une enquête transparente et une compensation pour les familles, les autorités font à nouveau taire les efforts de responsabilisation ».

Les autorités en Iran avaient également intimidé les membres des familles des victimes, a ajouté l’organisation. Des membres ont indiqué que des responsables iraniens avaient interféré avec les cérémonies d’inhumation et de commémoration et avaient fait pression sur les familles pour qu’elles acceptent le statut de « martyr » de leurs proches attribué par le gouvernement. Des photos et des vidéos ont également été publiées lors des cérémonies sans l’autorisation des familles des défunts.

Au moins 16 personnes ont affirmé que les agences de sécurité iraniennes les avaient menacées de ne pas parler aux médias étrangers ou avaient suivi ou convoqué leurs parents et amis qui se rendaient aux cérémonies commémoratives et avaient filmé les personnes présentes lors de ces événements.

Certains membres des familles ont été interrogés ou détenus pendant des heures, alors que d’autres ont été avertis des « conséquences » qu’ils encourraient s’ils ne retiraient pas leurs publications sur les réseaux sociaux critiquant l’absence de responsabilité du gouvernement iranien.

« Les autorités iraniennes ont continué à harceler et à faire pression sur les personnes qui dénoncent publiquement la mauvaise gestion de l’enquête par le gouvernement et qui demandent des comptes ».

« Tous les gouvernements impliqués dans l’enquête sur le vol 752 abattu devraient veiller à ce que les droits des familles des victimes soient protégés afin qu’une véritable justice soit rendue, notamment en tenant les coupables pénalement responsables et en offrant aux familles une compensation adéquate », a ajouté M. Page.

Les autorités iraniennes ont annoncé le 6 avril qu’elles avaient inculpé 10 personnes pour leur rôle dans l’abattage du vol 752 de l’Ukraine International Airlines. Toutefois, aucune information sur leur identité, leur grade ou les charges retenues contre ces personnes n’a été communiquée.

Le 3 janvier de l’année dernière, une attaque de drone américain en Irak a tué Qassem Soleimani, le commandant de la force iranienne Al-Qods. Le 8 janvier, des missiles iraniens ont attaqué une base américaine en Irak et l’Iran a abattu l’avion ukrainien près de l’aéroport international Imam Khomeini de Téhéran.

Après de premiers démentis, le Commandement central des forces armées a admis que le CGRI avait abattu l’avion « par erreur », tuant les 176 passagers et membres d’équipage à bord.

La Commission d’enquête iranienne sur les accidents d’avion a publié un rapport final sur l’incident dans lequel elle affirme que des missiles iraniens ont été lancés sur l’avion en raison d’une erreur de calibrage de 105 degrés du radar du lanceur.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com