«De violents combats, rue par rue, se déroulent dans diverses parties de la ville. Des forces de sécurité se sont repliées du côté de l'aéroport», a déclaré à l'AFP un membre du conseil provincial, Amruddin Wali
«Les talibans ont atteint la place centrale de Kunduz, ils sont bombardés par l'aviation», a affirmé Abdul Aziz, un résident du centre de Kunduz. «C'est le chaos total», a-t-il ajouté, joint par téléphone par l'AFP
« Il est conseillé à tous les ressortissants britanniques en Afghanistan de partir dès maintenant via des moyens (de transport) commerciaux », a indiqué vendredi le ministère britannique des Affaires étrangères sur son site internet
Il a déconseillé tout voyage en Afghanistan et prévenu les Britanniques encore présents de ne pas compter sur un dispositif d'évacuation d'urgence
Les talibans se sont emparés ces trois derniers mois de vastes territoires ruraux et de postes-frontières clés lors d'une offensive éclair lancée à la faveur du retrait des forces internationales
Le représentant du gouvernement de Kaboul à l'ONU, Ghulam Isaczai, qui avait demandé une telle réunion du Conseil de sécurité, a souligné que la situation était en train «de se détériorer rapidement»
Alarmée par la violence des combats, la communauté internationale appelle en vain depuis quelques jours à un cessez-le-feu
Les talibans, qui avaient promis mercredi de mener de nouvelles opérations de "représailles" contre de hauts responsables gouvernementaux, n'ont pas tardé à mettre leur menace à exécution
La dernière réunion du Conseil de sécurité sur l'Afghanistan remonte à juin, mais la situation s'est depuis rapidement détériorée dans le pays ravagé par la guerre
La réunion, après une requête du gouvernement afghan, rejoint par la Norvège et l'Estonie, aura lieu à 10H00 (14H00 GMT)
Malgré un avantage de moyens, la faible résistance des forces afghanes à l'avancée-éclair des talibans en Afghanistan depuis mai suscite l'inquiétude sur leur capacité à empêcher à terme les insurgés de s'emparer du pouvoir
A première vue, le combat semble pourtant inégal: d'un côté une armée que Washington et ses alliés ont formée et dotée de matériel moderne à coups de milliards de dollars, de l'autre une guérilla plus modestement équipée