L'Arabie saoudite et les États-Unis ont annoncé dimanche qu'un cessez-le-feu d'une semaine convenu entre l'armée soudanaise et les FSR entrerait en vigueur lundi à 21h45
Des coups de feu et des explosions ont de nouveau secoué lundi la capitale soudanaise, quelques heures avant l'entrée en vigueur de la trêve
«C'est une vraie catastrophe pour les producteurs», s'alarme Adam Issa Mohammed, un commerçant à El-Obeid, l'un des principaux marchés de la gomme arabique au sud de Khartoum
Et pas seulement pour les producteurs: cinq des 45 millions de Soudanais tiraient directement ou indirectement un revenu de la production de ces cristaux de sève d'acacia durcie
«Pendant que je suis sur le tapis rouge, des gens tentent de fuir les bombes» déclare le cinéaste Mohamed Kordofani
Samedi soir, à l'issue de la projection du film, l'émotion dans la salle était palpable. «J'étais à la fois honoré, fier, heureux... Mais je me sens aussi coupable d'être là. Ce sont beaucoup de sentiments contradictoires», confie-t-il
Les médiateurs américains et saoudiens ont annoncé avoir obtenu des deux camps, après deux semaines de négociations en Arabie saoudite, une trêve d'une semaine à compter de lundi «à 21H45 heure de Khartoum» (19H45 GMT)
Mais en plus de cinq semaines de guerre, une dizaine de trêves ont déjà été annoncées puis aussitôt violées
L'appel téléphonique a porté sur les pourparlers en cours qui se sont tenus à Djeddah, en Arabie Saoudite
«Les États-Unis soutiennent sans faille les aspirations démocratiques du peuple soudanais à un gouvernement civil et à un Soudan stable et démocratique», a-t-il ajouté
Le CCG et le Parlement arabe ont également publié des déclarations condamnant l’attaque
Jassem Albudaiwi a appelé toutes les parties à s'engager sérieusement dans les pourparlers de Djeddah afin de parvenir à une solution politique globale qui garantisse la sécurité, la stabilité et la prospérité pour le Soudan et son peuple
Ignorant les appels à la trêve, l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdane Daglo, s'affrontent pour le contrôle des lieux stratégiques et de pouvoir
Depuis leur début le 15 avril, les combats ont fait près d'un millier de morts et plus d'un million de déplacés et de réfugiés
En raison des combats meurtriers, les transports de fonds ont été interrompus. Les employés de banque ne peuvent donc que remettre de petites sommes à un nombre restreint de clients
Dans un souci d'apaisement, la Fédération des banques du Soudan publie régulièrement des communiqués pour «assurer à ses clients que leurs économies (...) sont entièrement préservées»