Fin juin, l'armée soudanaise - dirigée par le général Burhane, au pouvoir au Soudan depuis un putsch en octobre 2021 - a accusé l'armée éthiopienne d'avoir exécuté sept de ses soldats et un civil capturés en territoire soudanais
Les autorités éthiopiennes ont démenti, accusant au contraire les forces soudanaises d'avoir pénétré en territoire éthiopien
«L'armée ne participera plus au dialogue» national mené au Soudan sous l'égide de l'ONU et de l'Union africaine (UA), a annoncé lundi le général putschiste Abdel Fattah al-Burhane
Depuis vendredi, les manifestants ne quittent plus leurs trois sit-in à Khartoum, dans sa banlieue nord-ouest Omdourman et dans sa banlieue nord-est Khartoum-Nord
La justice soudanaise a annoncé dimanche soir ouvrir une enquête «sur ces événements qui ont fait des morts et des blessés»
«Nous continuerons à lutter contre les putschistes jusqu'à la formation d'un gouvernement composé uniquement de civils», assure ainsi dimanche Mouayad Mohammed
«Le peuple veut faire tomber Burhane» et «Nous demandons vengeance», ont scandé les manifestants dans la capitale soudanaise près du palais présidentiel
Jeudi, au moins neuf Soudanais manifestant contre le coup d'Etat d'octobre 2021 du général Abdel Fattah al-Burhane ont été tués par les forces de sécurité
Sept manifestants ont été abattus par les forces de sécurité, cinq au moins --dont un mineur-- par des balles tirées «dans la poitrine», «la tête» ou «le dos», ont rapporté des médecins
Les manifestants veulent réitérer l'exploit d'il y a trois ans, et enjoindre l'actuel nouveau pouvoir militaire arrivé par la force en octobre 2021 à rendre les rênes du pays aux civils
«Dans un acte qui contrevient à toutes les conventions de la guerre et au droit international, l'armée éthiopienne a exécuté sept soldats soudanais et un citoyen», avait accusé l'armée soudanaise
Le Soudan a en outre indiqué qu'il déposerait plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et des organisations régionales