À l’orée de son centenaire, le Liban vit les pires moments de son existence après la tragédie du port de Beyrouth, qui vient s’ajouter à l’impasse politique persistante et à l’effondrement économique
Les Libanais attendent toujours l’antidote qui viendrait de l'extérieur, avec une classe politique défaillante qui rejette le changement et la réforme
« Les magistrats du tribunal n’ont pas fait de politique mais du droit: ils avaient désigné quatre coupables qui n’étaient pas neutres dans leurs allégeances ; ils en ont innocenté trois et en ont condamné un seul »
« La région et le pays ont besoin d’un Liban fort, c’est ce à quoi nous travaillons. La France n’a pas d’autre ambition, elle ne dicte rien au Liban, elle dit seulement à ses responsables de prendre leurs responsabilités »
« Beyrouth était le lien entre l’Orient et l’Occident, et ceci est représenté dans son architecture depuis le mandat français » — Fadlo Dagher, architecte libanais
Les jeunes Libanais divisés sur le bien-fondé de la pétition appelant à la « réimplémentation » du mandat français
« J’ai malheureusement réalisé que le Liban, tel qu'il est maintenant, avec le gouvernement que nous avons, ne peut plus fonctionner comme un pays indépendant »
Les secteurs les plus gravement touchés sont le logement, les transports et le patrimoine culturel
L'institution de Washington a chiffré les besoins de reconstruction immédiats (d'ici la fin de l'année) de 605 à 760 millions de dollars, et de 1,18 à 1,46 milliard de dollars pour l’année 2021
« A la veille du centenaire du Grand-Liban, la catastrophe du port a révélé (..) que l'édifice du système politique et économique s'est entièrement effondré », a déclaré M. Berri dans un discours télévisé
Ses déclarations interviennent au lendemain de prises de position similaires du président Michel Aoun et du chef du Hezbollah pro-iranien Hassan Nasrallah, qui se sont prononcés pour une réforme du système
Ce choix d'une personnalité relativement inconnue intervient à la veille du retour du président français Emmanuel Macron, qui presse les responsables libanais de mener une réforme en profondeur du système politique
« Nous avons décidé de nommer l'ambassadeur Moustapha Adib, et nous espérons que le gouvernement sera rapidement formé », a annoncé à la presse l'ancien chef de gouvernement Fouad Siniora
Le président libanais Michel Aoun a entamé lundi matin des consultations parlementaires pour désigner un nouveau Premier ministre
Emmanuel Macron, avait évoqué vendredi les "contraintes d'un système confessionnel" qui ont conduit "à une situation où il n'y a quasiment plus de renouvellement (politique) et où il y a quasiment une impossibilité de mener des réformes"