Barrage sur le Nil: le Soudan pour un accord «intermédiaire» sous conditions

Le barrage éthiopien Grand Renaissance lors des travaux de construction sur le Nil à Guba Woreda, en Éthiopie, en 2019 (Reuters)
Le barrage éthiopien Grand Renaissance lors des travaux de construction sur le Nil à Guba Woreda, en Éthiopie, en 2019 (Reuters)
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Publié le Mardi 15 juin 2021

Barrage sur le Nil: le Soudan pour un accord «intermédiaire» sous conditions

Le barrage éthiopien Grand Renaissance lors des travaux de construction sur le Nil à Guba Woreda, en Éthiopie, en 2019 (Reuters)
  • «Etant donné les contraintes de temps, le Soudan va accepter un accord intermédiaire sous certaines conditions dont la signature de tous les points sur lesquels les parties se sont déjà mises d'accord», a dit le ministre Yasser Abbas
  • L'Egypte et le Soudan réclament un accord avec Addis Abeba sur le remplissage du réservoir du barrage géant sur le Nil Bleu, dont la construction a commencé en 2011

KHARTOUM: Le Soudan s'est dit prêt lundi à un accord « intermédiaire » sous conditions, dont la tenue de nouvelles négociations sur le barrage controversé construit par l'Ethiopie en amont du Nil, a annoncé le ministre de l'Irrigation.  

« Etant donné les contraintes de temps, le Soudan va accepter un accord intermédiaire sous certaines conditions dont la signature de tous les points sur lesquels les parties se sont déjà mises d'accord », a dit le ministre Yasser Abbas lors d'une conférence de presse à Khartoum.  

« Il doit aussi y avoir des garanties que les négociations vont continuer (...) et que ces pourparlers seront tenus selon un calendrier établi », a-t-il ajouté.  

En aval du fleuve, l'Egypte et le Soudan réclament un accord avec Addis Abeba sur le remplissage du réservoir du barrage géant sur le Nil Bleu, dont la construction a commencé en 2011.   

Ces déclarations interviennent alors que l'Ethiopie, qui a dit avoir opéré la première phase de remplissage à l'été 2020, a annoncé récemment qu'elle procéderait à la seconde phase avec ou sans accord.  

Le Soudan espère que le barrage va réguler ses crues annuelles, mais craint des effets néfastes si aucun accord n'est trouvé pour le processus de remplissage.   

L'Egypte, qui dépend du fleuve à 97% pour son approvisionnement en eau, voit ce barrage comme une menace pour ses ressources en eau. Le Caire a multiplié, avec Khartoum, les mises en garde contre l'Ethiopie  

L'Ethiopie affirme que ce barrage de la Renaissance (GERD) est vital pour répondre aux besoins en énergie de ses 110 millions d'habitants.  

Selon M. Abbas, les trois pays ont déjà « atteint un consensus » sur la plupart des sujets techniques, mais sans pouvoir parvenir à un accord contraignant.  

Il a toutefois noté l'absence de développement dans les échanges entre les trois capitales depuis les pourparlers d'avril sous la houlette de l'Union africaine.  

Parallèlement, des dizaines de manifestants soudanais se sont rassemblés lundi à Khartoum devant l'ambassade italienne pour protester contre le rôle de l'entreprise italienne Salini Impregilo dans la construction du barrage.  

« Nous voulions exprimer notre rejet du rôle de la compagnie », a dit l'un des manifestatns Walid Ali, affirmant que les études sur la sécurité du barrage n'étaient « pas suffisantes ».  

La semaine dernière, les ministres de Affaires étrangères et de l'Irrigation de l'Egypte et du Soudan se sont réunis à Khartoum pour « coordonner les efforts (...) afin de faire pression sur l'Ethiopie pour un négocier sérieusement un accord ». 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.