Soul Sisters: Rencontrez les femmes saoudiennes qui ouvrent la voie musicale

Ancienne reporter et chanteuse de jazz et de blues, Loulwa Al-Sharif chante depuis sept ans. La chanteuse fait parler d’elle depuis des années, livrant des notes aiguës et graves avec passion (Photo, Fournie)
Ancienne reporter et chanteuse de jazz et de blues, Loulwa Al-Sharif chante depuis sept ans. La chanteuse fait parler d’elle depuis des années, livrant des notes aiguës et graves avec passion (Photo, Fournie)
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Publié le Lundi 21 juin 2021

Soul Sisters: Rencontrez les femmes saoudiennes qui ouvrent la voie musicale

Ancienne reporter et chanteuse de jazz et de blues, Loulwa Al-Sharif chante depuis sept ans. La chanteuse fait parler d’elle depuis des années, livrant des notes aiguës et graves avec passion (Photo, Fournie)
  • Les réformes sociales ouvrent des portes aux musiciennes dans un domaine traditionnellement masculin
  • «La musique peut être le carburant de notre âme et régénérer notre énergie. Nous pouvons traduire notre douleur et nous exprimer à travers la musique», dit Lamya Nasser

DJEDDAH : Les musiciennes et interprètes saoudiennes créent des rythmes qui plaisent à la foule de fans saoudiens. 

Le jazz et le blues, le rock, le rap et de nombreux autres genres ont été explorés par les Saoudiens, mais maintenant, de plus en plus de femmes saoudiennes se dirigent vers la scène, grâce à des réformes sociales qui font que des choix de carrière autrefois tabous sont désormais possibles et encouragés. 

La productrice de musique électronique et DJ saoudienne Nouf Sufyani, connue sous le nom de Cosmicat, déclare à Arab News qu'elle est obsédée par la musique depuis son enfance. 

« Ma passion pour la musique m’a guidée jusqu'à ce que je commence à créer la mienne », déclare l’artiste de 27 ans. 

En 2017, Sufyani a commencé à susciter l’intérêt dans un domaine dominé par les hommes en raison de son style unique. 

Elle a obtenu un baccalauréat en médecine et chirurgie dentaires et a travaillé comme dentiste pendant un certain temps avant de poursuivre sa carrière musicale. 

« C'est un combat de faire mes preuves dans une industrie dominée par les hommes, il y a aussi la peur d'être paria à cause de ce que je fais car ce n'est pas un travail traditionnel et le style de musique que je joue n'est pas vraiment courant », déclare Sufyani. 

La musique est « la motivation qui me fait avancer tous les jours - c'est une forme d'art que je redécouvre sans cesse » . 

Sufyani est autodidacte. « Je fais de la musique électronique, j'aime utiliser ma voix et un peu de poésie arabe ou de création orale ou même a capella. Je fais de la musique qui peut être appréciée sur la piste de danse ; je préfère la musique underground personnelle. » 

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La productrice de musique électronique et DJ saoudienne Nouf Sufyani, connue sous le nom de Cosmicat, déclare à Arab News qu'elle est obsédée par la musique depuis son enfance. 

Sa musique est disponible sur les principales plateformes telles que Apple Music, Spotify, Anghami, Deezer et Soundcloud, et est également diffusée en vol sur Saudi Airlines. 

Lamya Nasser, 33 ans, responsable de la gestion des installations et des voyages, a développé un intérêt pour le rock et le métal à l'âge de neuf ans et a commencé à enregistrer sa musique en 2008, bien avant les réformes sociales, dans le premier groupe de rock féminin saoudien Accolade. 

« Ce qui m'a fait démarrer, c'est ma passion pour la musique rock, ses messages auxquels je m’identifie. Cela a façonné ma personnalité en cours de route », dit-elle à Arab News

EN BREF

Le jazz et le blues, le rock, le rap et de nombreux autres genres ont été explorés par les Saoudiens, mais maintenant, de plus en plus de femmes saoudiennes se dirigent vers la scène, grâce à des réformes sociales qui font que des choix de carrière autrefois tabous sont désormais possibles et encouragés. 

 

« J'ai commencé mon parcours avec l'Accolade quand j'avais 21 ans et que j'étais étudiante à l'Université King Abdul Aziz. J'ai fait la connaissance d'une guitariste très talentueuse nommée Dina et avec sa sœur, nous avons formé le groupe. 

Cette année-là, le groupe a rendu visite à Khaled Abdulmanan, un producteur de musique à Djeddah chez Red Sand Production. Elles ont enregistré trois chansons : « Pinocchio » (2008), « Destiny » (2009) et sa préférée, « This is not me » (2010). 

Une fois que les femmes ont obtenu leur diplôme, elles se sont séparées. « Malheureusement, nous ne pouvions pas nous réunir pour les répétitions comme nous le faisions auparavant, et chacune d'entre nous a entamé sa propre carrière. » 

En 2018, Nasser s'est lancée en solo et continue de partager ses prestations sur Instagram @Lamya.K.Nasser. Elle a récemment rejoint un nouveau studio d'enregistrement sous le nom de Wall of Sound. 

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Lamya Nasser, 33 ans, responsable de la gestion des installations et des voyages, a développé un intérêt pour le rock et le métal à l'âge de neuf ans et a commencé à enregistrer sa musique en 2008

« La musique peut être le carburant de notre âme et régénérer notre énergie. Nous pouvons traduire notre douleur et nous exprimer à travers la musique », dit-elle. 

Nasser précise que la chanson "Pinocchio" a plus de 19 000 écoutes sur Soundcloud. « Cela m'a rendue vraiment heureuse et fière. Même maintenant, je continue de temps en temps de recevoir des messages sur mon compte Instagram de belles âmes partageant leur admiration pour la musique d'Accolade », raconte-t-elle. 

Ancienne journaliste et chanteuse de jazz et de blues, Loulwa Al-Sharif (@loulwa_music), 33 ans, chante depuis sept ans. La chanteuse fait parler d’elle depuis des années, livrant des notes aiguës et graves avec passion. 

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La musique est la motivation qui me fait avancer tous les jours - c'est une forme d'art que je redécouvre sans cesse
 
Cosmicat 

« J'ai essayé de travailler dans différents domaines depuis l'âge de 17 ans et j'ai décidé de quitter le journalisme il y a trois ans pour travailler sur ce qui me passionne », déclare Al-Sharif à Arab News. 

« J'étais l'une des rares femmes à se produire il y a six ans. C'était un peu difficile. Il y avait des femmes talentueuses, mais personne ne chantait en direct devant un public. J'étais peut-être la première ou la deuxième », dit-elle. « C'était dur, mais beaucoup de gens me soutenaient. » Elle décrit la musique comme une émotion brute. 

« Le blues est une émotion réelle et le jazz est imprévisible, j'aime à quel point il est imprévisible à partir du son du piano - il n'y a pas de règles, et les paroles de la musique blues sont authentiques. » Al-Sharif espère sensibiliser la nouvelle génération au jazz et blues à travers ses prestations. 

« J'ai choisi de le chanter à l'époque parce que peu de gens de la nouvelle génération écoutent du jazz et du blues, je voulais vraiment le faire revivre et que les gens en profitent. » 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com