Les combats s'intensifient à Marib, le président Hadi s’envole vers les États-Unis

«Nos forces armées, soutenues par les avions de guerre de la coalition, se livrent une bataille héroïque afin de repousser les attaques de la milice houthie soutenue par l'Iran», a tweeté le ministère de la Défense yéménite au début de l’offensive sur la ville de Marib. (Photo, Archives/Reuters)
«Nos forces armées, soutenues par les avions de guerre de la coalition, se livrent une bataille héroïque afin de repousser les attaques de la milice houthie soutenue par l'Iran», a tweeté le ministère de la Défense yéménite au début de l’offensive sur la ville de Marib. (Photo, Archives/Reuters)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Les combats s'intensifient à Marib, le président Hadi s’envole vers les États-Unis

  • Sur les réseaux sociaux, le Yémen a remercié la coalition arabe pour le soutien apporté à ses troupes
  • Le départ du président Abed Rabbo Mansour Hadi suit une réunion avec des leaders haut placés à Riyad

ALEXANDRIE : Soutenues par la couverture aérienne intensive des avions de guerre de la coalition arabe, l'armée yéménite et les tribus locales ont repoussé dimanche après-midi de lourdes tentatives d’assauts houthis dans la province de Marib, alors que le président yéménite s’envolait pour les États-Unis pour un examen médical de routine, selon les médias officiels et des sources militaires.

Les Houthis, milices soutenues par l'Iran, ont lancé samedi soir une multitude d’attaques simultanées contre les forces gouvernementales à Al-Kasara et Serwah, près de la ville de Marib, et ont déclenché des affrontements avec des loyalistes. Ces derniers affirment avoir tué, blessé et capturé des dizaines de miliciens.

«Nous les repoussons à Al-Kasara et Serwah», confie un responsable militaire à Arab News.

«Nos forces armées, soutenues par les avions de guerre de la coalition, se livrent une bataille héroïque afin de repousser les attaques de la milice houthie soutenue par l'Iran», a tweeté le ministère de la Défense au début de l’offensive.

L’assaut des Houthis a déclenché de lourdes frappes aériennes de la part de la coalition arabe. Les avions de guerre ont réussi à détruire des chars et des véhicules de transport blindés, en plus de toucher les positions militaires des Houthis.

Sur les réseaux sociaux, le Yémen a remercié la coalition arabe pour le soutien apporté à ses troupes, particulièrement pour les frappes aériennes qui leur ont donné un avantage tactique dernièrement

«Je remercie les faucons du (roi) Salmane», s’exclame un soldat yéménite sur Twitter.

Les commandants de l'armée locale décrivent pour leur part les attaques des Houthis au cours des dernières 24 heures comme les «plus agressives» depuis février, date de début d’une offensive majeure pour prendre le contrôle de la ville riche en pétrole.

Rabia Al-Qurashi, porte-parole de l'armée yéménite dans la province de Jouf, explique à Arab News que l’armée a libéré plusieurs secteurs à l'ouest de la base militaire d'Al-Khanjer, après de violents affrontements avec les Houthis. Il ajoute que des dizaines de combattants, dont le brigadier Ali Hussein Al-Moayad, ont été tués dans les combats.

L'armée et les tribus se battent à travers la province de Jouf depuis le début de l’année pour reconquérir des emplacements stratégiques, dont la capitale provinciale, tombée aux mains des Houthis l'année dernière.

Entre-temps, le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi s'est rendu samedi soir aux États-Unis pour sa visite médicale annuelle. Son départ suit une réunion avec des leaders haut placés à Riyad, confie un haut responsable à Arab News.

«Le président est en bonne santé, il s'est rendu aux États-Unis pour subir des examens médicaux périodiques», explique le responsable. «Il y reste généralement entre quinze jours et un mois», ajoute-t-il.

Hadi se rend chaque année aux États-Unis pour des soins médicaux depuis son arrivée au pouvoir en 2012, entouré de rumeurs selon lesquelles il souffrirait de problèmes cardiaques.

Samedi, l'agence de presse officielle SABA a rapporté que le président avait rencontré son adjoint, Ali Mohsen Al-Ahmer, le Premier ministre Maïn Abdul Malik Saïd, ainsi qu’un nombre de hauts responsables pour discuter des derniers développements au Yémen.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur le sud 

Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
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  • Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités
  • Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu.

Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités.

"L'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec Israël.

L'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban depuis la fin du conflit meurtrier avec le Hezbollah, affirmant viser des membres de la formation pro-iranienne et l'accusant de tenter de reconstituer ses forces.

Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.

Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause des violences, et environ 30.000 autres ont également été délogées dans le nord d'Israël.

Sorti affaibli de la guerre avec Israël, le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est en outre soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais.

Le 27 septembre, son chef Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah refusait de désarmer, dans un discours retransmis devant des dizaines de milliers de ses partisans qui commémoraient l'assassinat par Israël, un an plus tôt, de son prédécesseur Hassan Nasrallah.


Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange avec Trump et Netanyahu

 Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
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  • Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille
  • Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer

DOHA: Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille.

"Les assurances en matière de sécurité et les engagements qui ont été donnés" lors de cette conversation "par le président Trump et le Premier ministre israélien étaient très clairs" et assortis de "la garantie du président américain que le Qatar ne serait jamais attaqué", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.

Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer.

 

 


Plan pour Gaza: le Hamas veut amender la clause sur le désarmement, selon une source proche du mouvement

Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza. (AFP)
Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza. (AFP)
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  • Les négociateurs du mouvement islamiste palestinien ont tenu des discussions mardi à Doha, la capitale du Qatar, avec les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que des responsables turcs, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat
  • Le Hamas a besoin de "deux ou trois jours tout au plus" pour donner sa réponse, a-t-elle ajouté

DOHA: Le Hamas souhaite amender des clauses du plan de Donald Trump pour Gaza, notamment sur le désarmement, a affirmé mercredi à l'AFP une source palestinienne proche de la direction du mouvement, le Premier ministre du Qatar soulignant que certaines dispositions devaient être clarifiées.

Les négociateurs du mouvement islamiste palestinien ont tenu des discussions mardi à Doha, la capitale du Qatar, avec les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que des responsables turcs, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.

Le Hamas a besoin de "deux ou trois jours tout au plus" pour donner sa réponse, a-t-elle ajouté.

Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza.

Mais le Hamas "souhaite modifier certaines clauses comme celle sur le désarmement et l'expulsion des cadres du Hamas", selon cette même source.

Les dirigeants du Hamas veulent également des "garanties internationales" qu'Israël se retirera intégralement de la bande de Gaza et qu'il n'y aura plus d'assassinats à l'intérieur ou à l'extérieur du territoire palestinien, a-t-elle ajouté.

Six personnes ont été tuées en septembre dans une attaque israélienne visant des responsables du Hamas réunis à Doha pour discuter d'une proposition de cessez-le-feu.

"Besoin de clarifications" 

Le Hamas est également en contact avec "d'autres parties régionales et arabes", a ajouté la source, sans donner de détails.

Une autre source proche des négociations a déclaré à l'AFP qu'"il existe deux opinions au sein du Hamas" concernant le plan américain.

"La première soutient l'approbation inconditionnelle, car la priorité est un cessez-le-feu dans le cadre des garanties données par Trump, avec des médiateurs veillant à ce qu'Israël mette en œuvre le plan", a déclaré cette source.

"La seconde émet de sérieuses réserves concernant des clauses clés, rejetant le désarmement et les expulsions (...) Elle privilégie une approbation conditionnelle, assortie de clarifications reflétant les exigences du Hamas et des mouvements de la résistance", a-t-elle ajouté.

"Le Hamas et les mouvements veulent un cessez-le-feu immédiat, mais pas au prix d'un compromis sur les principes nationaux fondamentaux", a-t-elle conclu.

Le Premier ministre du Qatar, dont le pays joue le rôle de médiateur avec l'Egypte et les Etats-Unis, a affirmé mardi que le plan visait à mettre fin aux souffrances des Palestiniens, tout en soulignant que certaines de ses dispositions devaient être précisées.

Il y a "des choses qui ont besoin d'être clarifiées, qui devront certainement faire l'objet de discussions et de négociations", a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani dans une interview à chaîne qatarie Al Jazeera.

"La question du retrait (israélien), bien sûr, nécessite des clarifications et du travail, et je pense que cela doit être discuté en détails. C'est avant tout le devoir de la partie palestinienne, avec la partie israélienne", a-t-il ajouté.