Une cyberattaque géante paralyse les réseaux d'au moins 200 entreprises américaines

Le fournisseur de logiciels Kaseya a exhorté les clients dans une déclaration publiée sur son site Web à fermer immédiatement les serveurs exploitant le logiciel concerné. (Photo, Shutterstock)
Le fournisseur de logiciels Kaseya a exhorté les clients dans une déclaration publiée sur son site Web à fermer immédiatement les serveurs exploitant le logiciel concerné. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

Une cyberattaque géante paralyse les réseaux d'au moins 200 entreprises américaines

  • Le gang REvil, un important syndicat de ransomware russophone, semble être à l'origine de l'attaque
  • Les criminels ont ciblé un fournisseur de logiciels appelé Kaseya, l’utilisant pour diffuser le rançongiciel

WASHINGTON : Une attaque de ransomware a paralysé les réseaux d'au moins 200 entreprises américaines vendredi, selon un chercheur en cybersécurité dont son entreprise a réagi à l'incident.

Le gang REvil, un important syndicat de ransomware russophone, semble être à l'origine de l'attaque, a révélé John Hammond de la firme de sécurité Huntress Labs. Il a affirmé que les criminels avaient ciblé un fournisseur de logiciels appelé Kaseya, utilisant son dispositif complet de gestion de réseau comme moyen de diffuser le ransomware via des fournisseurs de services cloud. D'autres chercheurs sont également d'accord avec l'évaluation de Hammond.

«L’entreprise Kaseya gère les grandes entreprises jusqu'aux petites entreprises dans le monde entier, donc en fin de compte, cela a le potentiel de s'étendre à n'importe quelle taille d'entreprise», a écrit Hammond dans un message direct sur Twitter. «Il s’agit ici d’une attaque colossale et dévastatrice de la chaîne logistique».

De telles cyberattaques infiltrent généralement des logiciels largement utilisés et propagent des logiciels malveillants lors de leur mise à jour automatique.

On ne savait pas exactement combien de clients de Kaseya pourraient être touchés ou de qui s’agit-il vraiment. Kaseya a exhorté les clients dans une déclaration publiée sur son site Web à fermer immédiatement les serveurs exploitant le logiciel concerné. Elle a signalé que l'attaque était limitée à un «petit nombre» de ses clients.

Brett Callow, un expert en ransomware de la société de cybersécurité Emsisoft, a assuré qu'il n'était au courant d'aucune attaque de chaîne logistique de ransomware à cette échelle. Il y en a eu d'autres, mais ils étaient assez mineurs, a-t-il ajouté.

«C'est un logiciel de la société américaine SolarWinds avec un ransomware», a-t-il affirmé. Il faisait référence à une campagne de piratage de cyber espionnage russe découverte en décembre qui s'est propagée en infectant des logiciels de gestion de réseau pour infiltrer les agences fédérales américaines et des dizaines d'entreprises.

Le chercheur en cybersécurité Jake Williams, président de Rendition Infosec, a indiqué qu'il travaillait déjà avec six entreprises touchées par le ransomware. Ce n'est pas un hasard si cela s'est produit avant le week-end du 4 juillet, lorsque le personnel informatique est généralement réduit, a-t-il ajouté.

«Il n'y a aucun doute dans mon esprit que le moment choisi ici était intentionnel», a-t-il expliqué.

Hammond de la firme de sécurité Huntress Labs a confié qu'il était au courant que quatre fournisseurs de services managés ; des entreprises qui hébergent une infrastructure informatique pour plusieurs clients, étaient touchés par le ransomware, qui encode les réseaux jusqu'à ce que les victimes paient les attaquants. Il a averti que des milliers d'ordinateurs ont été touchés.

«Nous avons actuellement trois partenaires de Huntress Labs qui sont gèrent environ 200 entreprises qui ont été encodées», a clarifié Hammond.

Hammond a écrit sur Twitter : «Sur la base de tout ce que nous voyons en ce moment, nous croyons fermement que ceci est le ransomware REvil/Sodinikibi». Le FBI a lié le même fournisseur de ransomware à une attaque en mai contre JBS SA, un important transformateur mondial de viande.

L'Agence fédérale de cybersécurité et de sécurité des infrastructures a déclaré vendredi soir dans un communiqué qu'elle surveillait de près la situation et travaillait avec le FBI pour recueillir plus d'informations sur l’impact de ce ransomware.

L’Auditeur certifié des systèmes d'information CISA a exhorté toute personne susceptible d'être affectée à «suivre les conseils de Kaseya pour arrêter immédiatement les serveurs VSA». Kaseya gère ce qu'on appelle un administrateur système virtuel, ou VSA, qui est utilisé pour gérer et surveiller à distance le réseau informatique d'un client.

La société privée Kaseya est installée à Dublin, en Irlande, avec un siège américain à Miami. Le Miami Herald a récemment décrit Keseya comme «l'une des plus anciennes entreprises technologiques de Miami» dans un rapport sur son projet d'embaucher jusqu'à 500 employés d'ici 2022 pour pourvoir en personnel une plate-forme de cybersécurité récemment acquise.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".