Pour la fête nationale, Biden célèbre le «retour de l'Amérique»

Le président américain Joe Biden et sa petite-fille Finnegan Biden quittent Air Force One à leur arrivée à Andrews Air Force Base dans le Maryland le 4 juillet 2021. (Photo, AFP)
Le président américain Joe Biden et sa petite-fille Finnegan Biden quittent Air Force One à leur arrivée à Andrews Air Force Base dans le Maryland le 4 juillet 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Pour la fête nationale, Biden célèbre le «retour de l'Amérique»

  • La Maison Blanche affiche sa satisfaction, confortée par de bons chiffres de l'emploi en juin et des prévisions de croissance optimistes pour 2021
  • Joe Biden espère que l'adoption d'un autre plan pharaonique – de modernisation des infrastructures – dope un peu plus l'emploi

WASHINGTON: Joe Biden accueille dimanche un millier d'invités à la Maison Blanche pour la fête nationale américaine, résolument placée sous le signe du retour à la normale, même s'il lui reste de nombreux défis à relever. 

En ce 4 juillet, qui commémore la déclaration d'indépendance de 1776, le président démocrate a invité à Washington des soignants, des soldats et d'autres travailleurs dits "essentiels" pour un barbecue et des feux d'artifice.

"Il les remerciera pour leurs sacrifices pendant la pandémie" et "célébrera les progrès accomplis par les États-Unis", a fait savoir un responsable de la présidence, sous couvert d'anonymat.

Grâce à la vaccination, "les Américains sont capables de se réunir" pour cette journée qui marque traditionnellement l'entrée des États-Unis dans la saison estivale, a-t-il ajouté.

Pour retrouver des proches ou prendre l'air, près de 50 millions d'Américains se sont de fait échappés pour ce week-end prolongé, à peine moins qu'en 2019, selon l'association américaine des automobilistes (AAA). Joe Biden lui-même s'est offert un bain de foule dans le Michigan samedi et un golf dimanche matin.

Ces réjouissances, somme toute assez classiques, ont une saveur particulière cette année, tant les États-Unis reviennent de loin.

Il y a un an, pandémie oblige, Joe Biden faisait campagne pour la présidentielle par vidéo, depuis son sous-sol. Dans tous les États-Unis, les parades et les fanfares avaient été réduites à la portion congrue. 

Le pays était aussi traversé par des manifestations géantes contre le racisme, suscitées par la mort de l'Afro-Américain George Floyd le 25 mai 2020. 

Soufflant sur les braises, le président Donald Trump s'en était pris "aux agitateurs et pilleurs" dans un discours du "4th of July" qui avait donné le ton d'une campagne particulièrement acrimonieuse.

«Inquiets»

Un an plus tard, "on a beaucoup de choses à fêter", a déclaré dimanche sur ABC Jeff Zients, coordinateur de la lutte contre la Covid-19 à la présidence: "deux tiers des adultes ont reçu au moins une première dose de vaccin" et "environ 80% des personnes âgées de plus de 65 ans sont totalement vaccinées".

Avec plus de 33 millions de cas et 600 000 morts, les États-Unis ont payé le plus lourd tribut, mais la campagne de vaccination a effectivement fait chuter le nombre d'hospitalisations et de décès ces derniers mois.

Les réticences des plus jeunes, des conservateurs et d'une partie de la minorité noire face aux vaccins empêchent toutefois de tourner définitivement la page.  

Sur le plan symbolique, ils ont fait échouer l'objectif de Joe Biden pour le 4-Juillet, à savoir une première dose administrée à 70% de la population adulte.

Plus grave, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 ne baisse plus depuis la mi-juin, au moment où le variant Delta, très contagieux, représente 35% des cas. "Nous sommes inquiets, nous voyons des pics d'infections dans les régions où le taux de vaccination est bas", a reconnu M. Zients.

«Joie et liberté»

Sur le plan économique aussi, la Maison Blanche affiche sa satisfaction, confortée par de bons chiffres de l'emploi en juin et des prévisions de croissance optimistes pour 2021.

"Notre économie enregistre un progrès historique, au sortir de la pire crise en cent ans", a assuré vendredi Joe Biden, pour qui ces indicateurs sont "une conséquence directe" de son gigantesque plan de relance de 2 000 milliards de dollars.

Mais là encore, il y a des ombres au tableau: il manque toujours 6,8 millions d'emplois comparé à février 2020, et les minorités noires et hispaniques restent davantage touchées par le chômage.

Joe Biden espère que l'adoption d'un autre plan pharaonique - de modernisation des infrastructures - dope un peu plus l'emploi. Malgré l'annonce d'un accord de principe avec des républicains pour une enveloppe de 1 200 milliards de dollars, son adoption au Congrès reste cependant incertaine.

Car, depuis le début de son mandat, le président se débat avec une opposition intransigeante, aiguillonnée par un Donald Trump toujours très influent. Malgré son image de rassembleur et sa volonté affichée de trouver des compromis, Joe Biden n'a pas réussi à faire adopter de vastes réformes sur le droit de vote, la police ou l'immigration. 

Peu importe, dimanche, l'heure est à la fête. "L'Amérique est de retour", a tweeté le président, résolument optimiste: "nous entrons dans un été de joie et de liberté".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.