L'ambassadeur saoudien au Liban appelle les dirigeants à mettre leurs divergences de côté

L'Arabie saoudite «ne va pas laisser le Liban affronter seul un sombre destin ou graviter autour d’axes qui l’éloignent de son identité arabe». (Photo fournie)
L'Arabie saoudite «ne va pas laisser le Liban affronter seul un sombre destin ou graviter autour d’axes qui l’éloignent de son identité arabe». (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 09 juillet 2021

L'ambassadeur saoudien au Liban appelle les dirigeants à mettre leurs divergences de côté

  • Raï : L'Arabie saoudite «n'a jamais violé la souveraineté du Liban ni son indépendance»
  • Les ambassadeurs américain et français s'entretiennent avec des responsables saoudiens à Riyad sur la situation au Liban

BEYROUTH : L'ambassadeur saoudien au Liban Walid Boukhari a déclaré jeudi que la profonde relation entre le Royaume et le Patriarcat maronite constitue une «véritable garantie» pour préserver un État «libre, souverain et indépendant».

Boukhari a fustigé le «discours, sans aucun réel bien-fondé, qui véhicule le conflit et la division, et celui qui mine l'identité arabe du Liban».

Des observateurs politiques à Beyrouth expliquent à Arab News que «le timing de la prise de position saoudienne est extrêmement important», d'autant plus qu’il offre aux parties concernées l’assurance que le Royaume ne compte pas «abandonner» le pays pris dans une crise politique, financière et économique.

L'Arabie saoudite «ne va pas laisser le Liban affronter seul un destin funeste ou lui permettre de graviter autour d’axes qui l’éloignent de son identité arabe», estiment-ils.

Boukhari s'exprimait à Bkerké, siège du Patriarcat maronite, lors d'un événement qui marquait la parution du livre «Les relations du patriarcat maronite avec le Royaume d'Arabie saoudite» du Père Antoine Daou.

Ses propos surviennent alors que l'ambassadrice américaine au Liban Dorothy Shea et son homologue française Anne Grillo s’entretiennent à Riyad avec un nombre de responsables saoudiens.

Leur visite fait suite à la réunion tripartite du 29 juin sur le Liban entre le secrétaire d'État américain Antony Blinken, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et le ministre saoudien des Affaires étrangères Faysal ben Farhane. La rencontre a eu lieu en marge du sommet du G20 à Matera, en Italie.

Boukhari a également appelé jeudi les partis politiques libanais «à prioriser l'intérêt national du Liban» afin de faire face à certaines tentatives de nuire à la dimension profondément arabe du pays.

La préface de la constitution «déclare sans équivoque que le Liban est l’ultime patrie de tous ses citoyens et souligne le caractère arabe de son identité et son appartenance. Toute autorité qui s’oppose à la charte (qui balise) cette coexistence n’a aucune légitimité», poursuit-il.

Boukhari a insisté sur «l'importance du rôle national et global du Patriarche Béchara Boutros Raï», et recommandé «le maintien de la diversité et la coexistence, dont les fondements ont été définis par l'Accord de Taif, dépositaire de l'unité nationale et de la paix civile au Liban».

L'envoyé a de plus assuré que le Royaume «ne permettrait sous aucun prétexte que l'identité du Liban soit compromise».

Les chrétiens et les musulmans «sont tous deux des éléments essentiels de cette identité arabe orientale authentique», rappelle-t-il.

Un délégué du président Aoun et des personnalités politiques, militaires, syndicales, religieuses et diplomatiques ont assisté à cet événement.

De son côté, Raï estime que «cette réunion inclusive fait office d’appel sincère à un rassemblement national globale qui assurera le salut du Liban».

Selon lui, le gouvernement «doit être formé, et les élections parlementaires et présidentielles doivent se tenir à temps tel que prévu par la constitution». Ce serait le seul moyen de se retrouver sur la «trajectoire du salut».

Raï a également ajouté que l'Arabie saoudite «a toujours compris le sens et la valeur de l'existence du Liban au cœur du monde arabe, et n'a jamais tenté d’attiser des conflits. Au contraire, (elle) a toujours cherché à préserver la position neutre du Liban et à assurer sa souveraineté et son indépendance».

Raï rappelle par ailleurs que l'Arabie saoudite «n'a pas porté atteinte à la souveraineté du Liban, violé son indépendance et ses frontières, ou impliqué dans des guerres. Elle n'a pas déstabilisé sa démocratie et n'a pas abandonné son État».

Il souligne que le Royaume «a soutenu le Liban dans les forums arabes et internationaux, lui a fourni une aide financière et a investi dans ses projets de régénération économique et urbaine».

Raï a de plus ajouté que le pays «a parrainé des réconciliations et des solutions, accueilli les Libanais et leur a fourni des résidences et des opportunités d'emploi».

 «Avec l'Arabie saoudite, l'arabisme reflète l'ouverture, la modération, le respect des spécificités de chaque pays, de chaque peuple et de chaque groupe, ainsi que l'attachement au concept de souveraineté et d'indépendance. (….) L'arabisme dans ce contexte une émotion, et non un projet idéologique qui remet en question les sentiments et les caractéristiques nationales et minimise les nationalités et les identités».

Entre-temps, un communiqué de l'ambassade américaine a indiqué que Shea «discutera de la gravité de la situation au Liban lors de ses réunions en Arabie saoudite».

L'ambassadrice «mettra l'accent sur l'importance de l'aide humanitaire au peuple libanais, ainsi que sur un soutien accru aux forces armées libanaises et aux forces de sécurité intérieures».

En partenariat avec ses homologues français et saoudien, Shea continuera ainsi à développer «la stratégie diplomatique trilatérale (préconisée par les États-Unis) axée sur la formation d’un gouvernement, et l'impératif d'entreprendre des réformes urgentes et cruciales dont le Liban a désespérément besoin», poursuit le communiqué.

L'ambassade de France affirme pour sa part que la visite de Grillo en Arabie saoudite «est une extension de la réunion en Italie».

Elle révèle par ailleurs que Le Drian et Blinken «ont déjà constaté à Paris le 25 juin l'incapacité des leaders politiques libanais de prioriser à ce jour l'intérêt public du Liban plutôt que les leurs, et ont convenu de la nécessité pour la France et les États-Unis d’œuvrer ensemble pour sortir le Liban de la crise».

Lors de ses entretiens, l'ambassadrice de France «mettra l'accent sur l'urgente nécessité de voir les responsables libanais former un gouvernement efficace et crédible qui mette en œuvre les réformes nécessaires dans l'intérêt du Liban, conformément aux aspirations du peuple libanais», ajoute le communiqué.

Avec son homologue américaine, Grillo exprimera la volonté de la France et des États-Unis de coopérer avec leurs partenaires régionaux et internationaux de façon à faire pression sur les responsables de tous ce désordre au Liban.

Elle «mettra l'accent sur la nécessité que l'aide humanitaire française soit fournie directement au peuple libanais, aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, que la France et les États-Unis vont continuer de soutenir», a affirmé le communiqué.

Lors d'une rencontre avec des diplomates mardi, Grillo a également répondu au Premier ministre par intérim du Liban, Hassan Diab, qui accuse la communauté internationale d’assiéger le Liban.

«La crise libanaise est le résultat d'une mauvaise gestion qui a duré des décennies, et non le résultat d'un blocus international», a martelé Grillo.

«La classe politique est la seule responsable; c’est vous qui imposez le blocus car vous refusez de former un gouvernement», tonne la diplomate.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.