Deux hôpitaux publics libanais fermeront leurs portes à cause de la crise qui pousse le secteur au bord du gouffre

Une infirmière surveille un patient effectuant une dialyse au Centre médical de l’université libano-américaine - Hôpital Rizk à Beyrouth, au Liban. (AP)
Une infirmière surveille un patient effectuant une dialyse au Centre médical de l’université libano-américaine - Hôpital Rizk à Beyrouth, au Liban. (AP)
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Publié le Mercredi 14 juillet 2021

Deux hôpitaux publics libanais fermeront leurs portes à cause de la crise qui pousse le secteur au bord du gouffre

  • Les employés ne touchent plus que 40 dollars par mois, alors que la monnaie continue de s’effondrer
  • Mardi, le Liban a enregistré son plus grand nombre de nouveaux cas de Covid-19 depuis plusieurs semaines

DUBAÏ: Deux hôpitaux publics au Liban ont menacé de fermer leurs portes à partir du jeudi 15 juillet si les autorités ne les approvisionnaient pas en fournitures, en fonds et en matériel nécessaires de toute urgence, alors que le secteur de la santé est de plus en plus proche de l’effondrement.

Le Liban est touché par une crise économique, financière et monétaire sans précédent qui a anéanti les économies accumulées par les Libanais pendant toute une vie, et a provoqué une pénurie de liquidités.

Mardi, l’hôpital gouvernemental de Chahar Gharbi, situé au cœur du caza d’Aley, a annoncé qu’il ne recevrait plus de patients à partir de jeudi. «Nous subissons crise après crise: pénurie de carburant, de médicaments et salaires insuffisants», indique Nawal al-Hasaniya, membre du secrétariat de l’hôpital, à Arab News.

La santé, comme pratiquement tous les autres secteurs du pays, croule sous le poids de la grave crise financière que traverse le pays, incitant les médecins à tirer la sonnette d’alarme à plusieurs reprises. La monnaie nationale a perdu plus de 91% de sa valeur depuis octobre 2019, ce qui a fait chuter la valeur du salaire minimum à environ 35 dollars par mois (environ 29,5 euros).

À l’hôpital gouvernemental de Sibline, dans la banlieue sud de Beyrouth, le médecin traitant Ali al-Barraj a fait écho aux préoccupations de Mme Hasaniya. «Nous nous trouvons dans une situation extrêmement difficile. À partir de demain, nous allons fermer nos portes», explique-t-il. Tout comme l’hôpital Chahar, son établissement limitera ses activités au traitement des cas potentiellement mortels, comme la dialyse et les maladies cardiaques. Les employés ont expliqué qu’ils ne touchaient plus que 40 dollars (environ 34 euros) par mois, et le Dr Barraj a appelé le ministère de la Santé à verser 3 milliards de livres libanaises (environ 1,65 millions d’euros), en vue d’augmenter leurs salaires.

Une demande similaire a été formulée par l’hôpital de Sibline, mais toutes deux sont restées lettre morte. «Jusqu’à présent, nous n’avons pas reçu de réponse, et nous nous dirigeons vers une escalade», précise Mme Hasaniya. La semaine dernière, le Syndicat des employés des hôpitaux gouvernementaux a exhorté les autorités à augmenter les salaires, et à verser les arriérés de salaires dans un contexte d’inflation galopante et d’insécurité alimentaire. «Nous sommes arrivés à un stade où nous n’offrons plus de poulet ou de viande à nos patients», raconte Mme Hasaniya.

En outre, son hôpital fait face à des pénuries de médicaments vitaux utilisés pour traiter les infections et les caillots sanguins. «Nous ne disposons plus de ces deux médicaments depuis plus d’une semaine maintenant», a-t-elle ajouté, soulignant que même lorsque les médicaments étaient distribués par le ministère de la Santé, les quantités livrées s’avéraient être extrêmement limitées.

«Cela nous oblige à rationner le peu de ressources dont nous disposons», a-t-elle noté. Une commande d’approvisionnement consultée par Arab News, soumise le 6 juin, montre que l’hôpital de Sibline avait demandé plus de 14 articles nécessaires au fonctionnement de ses laboratoires.

Près de six semaines plus tard, ces fournitures n'ont toujours pas été livrées, selon Mme Hasaniya. Par ailleurs, le Liban est actuellement témoin d’une résurgence des cas de Covid-19, deux semaines après que la pandémie a été apparemment maîtrisée.

Mardi, le petit pays méditerranéen a enregistré son plus grand nombre de nouveaux cas depuis plusieurs semaines, ce qui a poussé Firas Abiad, directeur de l’un des hôpitaux publics les plus importants du Liban, à lancer un appel à l’aide. «L’accès des patients vulnérables aux soins de santé, qu’ils soient Libanais ou d’une autre nationalité, est en danger. Les hôpitaux privés, confrontés à des coûts croissants et à des tarifs stagnants, limitent l’accès aux patients capables de payer des frais supplémentaires. Certains services sont fournis uniquement en espèces, tandis que d’autres ne sont plus disponibles», écrit-il dans un tweet.

En dépit du caractère urgent de la situation, le Liban n’a pas de gouvernement actif depuis huit mois, les négociations s’étant enlisées dans un bourbier qui a vu les politiciens se chamailler pour les portefeuilles ministériels et les quotas confessionnels.

D’après l’organisation Save the Children, basée au Royaume-Uni, de plus en plus d’enfants sont contraints de travailler. La pauvreté croissante a entraîné une «augmentation spectaculaire» du nombre d’enfants qui parcourent les rues à la recherche de ferraille ou de plastique, ou qui vendent de l’essence ou des mouchoirs, note le rapport, qui a identifié 306 cas au cours des six premiers mois de l’année 2021, contre 346 pendant toute l’année dernière.

«La crise dans les hôpitaux publics a été précipitée par le fardeau supplémentaire que représente l’accueil de patients plus vulnérables, alors que les niveaux de pauvreté montent en flèche. Leur personnel est déjà épuisé, financièrement, physiquement et mentalement. Cela n’aurait pas pu arriver à un pire moment, alors que le nombre de cas de Covid-19 est en hausse». Le ministère de la Santé n’a pas pu être joint dans l’immédiat pour faire des commentaires.    

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cisjordanie: un assaillant tire sur un bus scolaire près de Jéricho, 3 blessés

Ci-dessus, les forces de sécurité israéliennes montent la garde sur une route de Cisjordanie occupée après une fusillade le 28 mars 2024. (AFP)
Ci-dessus, les forces de sécurité israéliennes montent la garde sur une route de Cisjordanie occupée après une fusillade le 28 mars 2024. (AFP)
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  • Un homme de 30 ans a été grièvement blessé dans l'attaque, et deux autres, un homme de 21 ans et un adolescent de 13 ans ont été légèrement blessés
  • Selon la radio publique israélienne, l'assaillant qui, était cagoulé et muni d'une arme automatique, a tiré peu après 07H00 sur les véhicules israéliens

JERUSALEM: Trois personnes parmi lesquelles un adolescent ont été blessées jeudi par un assaillant qui a tiré sur plusieurs véhicules dont un bus scolaire près de Jéricho, en Cisjordanie occupée, selon l'armée et les services de secours israéliens.

"Un terroriste a tiré sur plusieurs véhicules près de la ville d'al-Auja", à une dizaine de km au nord de la ville palestinienne de Jéricho, a indiqué l'armée dans un communiqué. Un porte-parole militaire a précisé qu'il s'agissait de deux autobus et de deux voitures.

Un homme de 30 ans a été grièvement blessé dans l'attaque, et deux autres, un homme de 21 ans et un adolescent de 13 ans ont été légèrement blessés, ont indiqué les services de secours israéliens dans un communiqué.

Selon la radio publique israélienne, l'assaillant qui, était cagoulé et muni d'une arme automatique, a tiré peu après 07H00 sur les véhicules israéliens.

Des impacts de balles sur les fenêtres d'un autobus étaient visibles sur des images diffusées par la chaîne de télévision publique israélienne qui a précisé que le véhicule était équipé de vitres blindées.

L'armée a envoyé des renforts sur place et bloqué les routes. Elle recherche activement l'assaillant, précise le communiqué de l'armée qui ne donne pas de détails sur l'identité des blessés.

Les violences se sont intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent de commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre.

Selon l'Autorité palestinienne, plus de 440 Palestiniens ont depuis été tués par des tirs de soldats ou de colons israéliens, et des milliers d'autres ont été arrêtés.

Au moins 17 soldats ou civils israéliens ont été tués dans des attaques, selon les autorités israéliennes.


Alerte météorologique en Arabie saoudite jusqu'à lundi

La Direction générale de la protection civile a déclaré que des risques d'orages étaient prévus jusqu'à lundi. (SPA)
La Direction générale de la protection civile a déclaré que des risques d'orages étaient prévus jusqu'à lundi. (SPA)
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  • La Direction générale de la défense civile a déclaré qu'il pourrait y avoir des orages de jeudi à lundi.
  • La direction a appelé le public à rester en sécurité et à s'éloigner des endroits susceptibles d'être touchés par des inondations ou d'être submergés.

RIYADH : Le public a été invité à faire preuve de prudence au cours des prochains jours, des alertes météorologiques ayant été émises dans plusieurs régions d'Arabie saoudite.

La Direction générale de la défense civile a déclaré qu'il pourrait y avoir des orages de jeudi à lundi, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Des pluies modérées à fortes, entraînant des pluies torrentielles, de la grêle et des vents violents, sont prévues pour la région de La Mecque, y compris la capitale sainte, Al-Jumum, Al-Kamil, Bahra, Khulais, Taif, Maysan, Adham, Al-Ardiyat, Tarbah, Raniyah, Al-Muwayh, et Al-Khurmah.

La région de Riyadh sera affectée par des conditions météorologiques similaires, y compris la capitale, Diriyah, Afif, Al-Dawadmi. Al-Quwayiyah, Al-Majma'ah, Thadiq, Marrat, Al-Ghat, Al-Zulfi, Shaqraa, Rumah, Huraymila, Darma, Al-Muzahmiyah, Al-Kharj, Wadi Al-Dawasir, Al-Salil, Al-Aflaj, Hotat Bani Tamim et Al-Hareeq.

Il en va de même pour les régions de Jazan, Asir, Al-Baha, Madinah, Tabuk, Al-Jawf, la frontière nord, Hail, Al-Qassim et la province orientale.

Certaines parties de la région de Makkah, y compris Jeddah, Rabigh, Al-Laith, Al-Qunfudhah, seront affectées par des précipitations modérées pouvant conduire à des pluies torrentielles, de la grêle et des vents violents.

Certaines zones des régions de Jazan, Najran et de la province orientale seront affectées par des pluies légères à moyennes et des vents descendants actifs qui soulèvent la poussière et la saleté, a ajouté l'autorité.

La direction a appelé le public à rester en sécurité et à s'éloigner des endroits susceptibles d'être touchés par des inondations ou d'être submergés. Elle a exhorté les gens à ne pas se baigner dans de tels endroits, car cela serait dangereux, et à se conformer aux instructions diffusées par les médias ou les réseaux sociaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite accueille une conférence sur le rôle des universités dans la promotion de la coexistence pacifique

L'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud de Riyad accueillera le mois prochain une conférence internationale sous le patronage du roi Salman. (X : @IMSIU_EDU_FR)
L'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud de Riyad accueillera le mois prochain une conférence internationale sous le patronage du roi Salman. (X : @IMSIU_EDU_FR)
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  • L'événement aura lieu à l'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud les 28 et 29 avril.
  • l'objectif de l'événement c'est de "mettre en évidence les expériences des universités dans la promotion de ces nobles valeurs

RIYADH : L'université islamique Imam Mohammad Ibn Saud de Riyad accueillera le mois prochain une conférence internationale intitulée "Le rôle des universités dans la promotion des valeurs d'appartenance nationale et de coexistence pacifique". Elle se tiendra les 28 et 29 avril sous le patronage du roi Salman.

Ahmed bin Salem Al-Ameri, le président de l'université, a remercié le roi pour son soutien et a déclaré que l'objectif de l'événement c'est de "mettre en évidence les expériences des universités dans la promotion de ces nobles valeurs, et de démontrer l'importance d'une doctrine correcte et de l'approche de la modération", a rapporté l'agence de presse saoudienne mercredi.

Parmi les participants figurent des dirigeants, des dignitaires, des universitaires et des intellectuels du Royaume et d'autres pays, a-t-il ajouté, qui partageront leur expertise juridique, scientifique et sociale au cours de conférences, de sessions de discussion et d'ateliers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com