Liban: consultations parlementaires pour désigner un nouveau Premier ministre

Le président de la République (g) et l'ancien Premier ministre par deux fois, Najib Mikati à Baabda le 26 juillet 2021. AFP/Dalati et Nohra
Le président de la République (g) et l'ancien Premier ministre par deux fois, Najib Mikati à Baabda le 26 juillet 2021. AFP/Dalati et Nohra
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Publié le Lundi 26 juillet 2021

Liban: consultations parlementaires pour désigner un nouveau Premier ministre

  • L'ancien chef du gouvernement Najib Mikati est le favori pour former un cabinet de sauvetage dans un pays en plein effondrement
  • Les consultations entre le président Aoun et les divers blocs parlementaires devraient aboutir à la désignation d'un remplaçant à Saad Hariri, ancien PM désigné qui a jeté l'éponge le 15 juillet, après neuf mois d'un bras de fer avec le chef de l'Etat

BEYROUTH : Le président libanais a lancé lundi des consultations parlementaires pour désigner un nouveau Premier ministre avec pour favori l'ancien chef du gouvernement Najib Mikati censé former un cabinet de sauvetage dans un pays en plein effondrement.

Le  gouvernement du Premier ministre sortant Hassan Diab gère les affaires courantes depuis sa démission en août 2020 après la gigantesque explosion au port de Beyrouth qui a fait plus de 200 morts et dévasté la capitale. Depuis, l'impasse politique s'est éternisée, sur fond de marchandages politiciens, empêchant la formation d'un gouvernement réclamé à l'international, et poussant deux Premiers ministres désignés depuis août à jeter l'éponge.

Lundi, les consultations entre le président Michel Aoun et les divers blocs parlementaires devraient aboutir à la désignation d'un remplaçant à Saad Hariri, ancien Premier ministre désigné qui a jeté l'éponge le 15 juillet, après neuf mois d'un bras de fer avec le chef de l'Etat, sur la forme du gouvernement.

A l'issue des consultations, contraignantes selon la Constitution et qui doivent s'achever dans l'après-midi, le nom du nouveau Premier ministre doit être annoncé, selon l'agence nationale de l'information (ANI). Le milliardaire Najib Mikati, qui a déjà présidé deux cabinets en 2005 et 2011, est donné grand favori, selon des médias locaux. 

M. Hariri et son groupe parlementaire ont approuvé, parmi d'autres, la désignation de M. Mikati, qui a également reçu l'aval du parti chiite Hezbollah, allié du chef de l'Etat. Vétéran politique de 65 ans, il devrait proposer, en cas de désignation, une liste de ministres qui soit acceptée par les grands ténors d'une classe dirigeante, accusée de corruption par la rue et sous pression internationale croissante.

M. Mikati aurait promis avant sa désignation de former un nouveau gouvernement dans un délai d'un mois, selon les médias locaux. La formation d'un gouvernement risque toutefois de prendre encore des mois, alors que le pays est en proie à une crise classée parmi les pires dans le monde depuis 1850 par la Banque mondiale. "Rien ne garantit que les éléments nécessaires à la formation d'un gouvernement soient réunis", a souligné le quotidien Al-Akhbar, citant des défis relatifs à la distribution des postes et des portefeuilles.

Symbole de corruption

Homme le plus fortuné au Liban et l'un des plus riches milliardaires au Moyen-Orient, Najib Mikati possède une fortune estimée à 2,7 milliards de dollars selon le magazine Forbes.  Il est perçu dans son pays comme l'un des symboles d'un pouvoir accusé d'incompétence, de corruption et de népotisme ayant survécu à un soulèvement populaire inédit à l'automne 2019. Soupçonné en 2019 d'enrichissement illicite, M. Mikati a une faible cote de popularité, y compris dans sa ville natale de Tripoli (nord), la plus pauvre du pays. 

Dimanche soir, des dizaines de personnes ont manifesté devant sa résidence de Beyrouth, l'accusant de corruption et de népotisme. Mais les chefs de partis le perçoivent comme un candidat consensuel capable de dénouer le blocage ayant entravé jusqu'ici la formation d'un gouvernement crédible susceptible de débloquer une aide internationale cruciale.

La communauté internationale, menée par la France -- ancienne puissance mandataire --, s'était engagée en faveur d'une aide de plusieurs milliards de dollars, conditionnée à la mise en place d'un gouvernement capable de lutter contre la corruption. Malgré la pression internationale et des menaces de sanctions par l'Union européenne contre les dirigeants libanais, aucun progrès n'a été réalisé. 

L'effondrement économique au Liban a provoqué une paupérisation à grande échelle, une hyperinflation, et des pénuries en tout genre. La livre libanaise a perdu plus de 90% de sa valeur face au billet vert depuis l'automne 2019, dépassant récemment le pic historique de 22.000 livres pour un dollar, contre 16.500 lundi et un taux officiel toujours maintenu à 1.507 livres pour un dollar

En juillet, la France a annoncé une nouvelle conférence d'aide internationale au Liban le 4 août, pour "répondre aux besoins des Libanais". Elle coïncidera avec le premier anniversaire de l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth, imputée à la négligence des autorités.


Le ministre saoudien des AE déclare que les violations israéliennes sapent les efforts en faveur d'une solution à deux États

 Le prince Faisal bin Farhan s'exprime lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). (Photo capture d'écran)
Le prince Faisal bin Farhan s'exprime lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI). (Photo capture d'écran)
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  • Le ministre a indiqué que de plus en plus de pays se joignaient à la campagne internationale menée par le Royaume pour reconnaître le statut d'État palestinien
  • "Le nombre de pays qui ont décidé de reconnaître un État palestinien ne cesse d'augmenter", a déclaré le prince Faisal

RIYADH: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que les violations continues d'Israël sapaient les efforts internationaux visant à parvenir à une solution à deux États.

Le ministre a indiqué que de plus en plus de pays se joignaient à la campagne internationale menée par le Royaume pour reconnaître le statut d'État palestinien.  

"Le nombre de pays qui ont décidé de reconnaître un État palestinien ne cesse d'augmenter", a déclaré le prince Faisal.

Ces remarques ont été faites lors d'une réunion ministérielle d'urgence de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), organisée pour discuter de l'agression israélienne en cours contre les Palestiniens.

Le prince Faisal a réitéré le soutien indéfectible du Royaume à la création d'un État palestinien sur les frontières de 1967.

Il a également déclaré que l'Arabie saoudite appelait à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et exhortait la communauté internationale à mettre fin à l'occupation israélienne.

Le ministre a déclaré que les pays qui hésitent encore à condamner les crimes d'Israël devraient revoir leur position.


Gaza: la Défense civile annonce 15 morts dont 4 journalistes dans des frappes israéliennes sur un hôpital

La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque. (AFP)
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  • La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien
  • Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile"

GAZA: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé lundi que 15 personnes, dont quatre journalistes, avaient été tuées dans des frappes israéliennes sur un hôpital du sud du territoire palestinien.

Le porte-parole de cette organisation dispensant des premiers secours, Mahmoud Bassal, a annoncé un "bilan (...) de 15 morts, dont quatre journalistes et un membre de la Défense civile" après avoir rapporté deux frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser de Khan Younès. La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a affirmé qu'un de ses journalistes figurait parmi ces victimes.


Al-Jazeera annonce qu'un de ses journalistes a été tué dans une frappe israélienne à Gaza

Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
Les Palestiniens tentent de secourir les victimes après les frappes israéliennes sur l'hôpital Nasser à Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 août 2025. Selon certaines informations, plusieurs personnes auraient été tuées, dont des journalistes. (AFP)
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  • Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X
  • Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

DOHA: La chaîne de télévision qatarie Al Jazeera a annoncé lundi qu'un de ses journalistes avait été tué dans une frappe israélienne sur un hôpital de Gaza, deux semaines après que la chaine a perdu quatre journalistes et deux pigistes dans une attaque.

Le photojournaliste et cameraman Mohammad Salama a été tué dans une frappe israélienne sur l'hôpital Al Nasser à Khan Younes, dans le sud du territoire palestinien, a dit la chaîne sur son compte X.

Selon le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, des frappes israéliennes sur cet hôpital ont fait 15 morts, dont quatre journalistes et au moins un membre de l'équipe de la défense civile.

La mort de Mohammad Salama est "confirmée", a affirmé à l'AFP un porte-parole d'Al Jazeera.

Interrogée par l'AFP à ce sujet, l'armée israélienne a dit "vérifier".

Une frappe israélienne menée dans la nuit du 10 au 11 août sur une tente utilisée par une équipe de journalistes dans la ville de Gaza avait tué quatre salariés d'Al Jazeera et deux pigistes, suscitant une indignation internationale.