Six mois après l'explosion GameStop, les petits actionnaires restent mobilisés

Un magasin GameStop, à New York. | Archives Getty Images North America via AFP
Un magasin GameStop, à New York. | Archives Getty Images North America via AFP
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Six mois après l'explosion GameStop, les petits actionnaires restent mobilisés

  • Devenu le symbole de la rébellion des petits actionnaires contre les puissants de Wall Street en janvier, GameStop continue de mobiliser six mois après, avec l'espoir de faire mordre la poussière à quelques fonds spéculatifs
  • En quelques jours en début d'année, l'action de la chaîne de magasins de jeux vidéos est passée de 17 dollars environ à près de 500

NEW YORK : Devenu le symbole de la rébellion des petits actionnaires contre les puissants de Wall Street en janvier, GameStop continue de mobiliser six mois après, avec l'espoir de faire mordre la poussière à quelques fonds spéculatifs.

L'histoire a défrayé la chronique durant plusieurs semaines et a participé au succès de nouveaux acteurs du marché comme la jeune plateforme en vogue Robinhood, qui devrait faire ses débuts à la Bourse de New York jeudi. En quelques jours en début d'année, l'action de la chaîne de magasins de jeux vidéos est passée de 17 dollars environ à près de 500.

Le titre était dopé par des petits investisseurs décidés à en découdre avec des investisseurs institutionnels qui avaient massivement parié sur l'effondrement boursier de GameStop et ont été pris à revers. Certains fonds spéculatifs y ont perdu gros, au point de devoir parfois mettre la clef sous la porte.

Lancée depuis le forum WallStreetBets, sur la plateforme Reddit, le mouvement a emmené dans son sillage des milliers de particuliers, des étudiants aux retraités, dont certains y ont ramassé des sommes rondelettes. Débordés par le flux des achats, plusieurs courtiers comme Robinhood ont dû suspendre les échanges, et ont été accusés d'écarter les petits au profit de quelques grands de la finance.

«La boîte de Pandore»

Six mois plus tard, les volumes d'échanges ont fondu et GameStop ne fait plus les gros titres. Mais loin d'être retombée comme un soufflé, l'action vaut toujours dix fois son prix de début janvier et ses partisans se comptent encore par centaines. Beaucoup, sur Reddit, défendent la "transformation" de l'entreprise GameStop, avec un accent sur le commerce en ligne, et s'offusquent de voir le titre présenté uniquement comme un moyen de faire de l'argent rapidement.

Ils rejettent aussi les comparaisons avec les autres "meme stocks", les actions qui ont bénéficié d'une mobilisation de petits porteurs, comme la chaîne de cinémas AMC ou l'assureur santé Clover Health. Outre l'adhésion au modèle économique de GameStop, on s'accroche à GME (son abréviation) pour "voir ce qui se passera quand les vendeurs à découvert seront forcés de sortir", explique Ka12n, contacté sur Reddit, qui dit posséder des titres de la chaîne.

Officiellement, les ventes à découvert, instrument purement spéculatif, pèsent un peu plus de 10% des actions de GameStop, ce qui reste élevé. Mais nombreux sont ceux qui soupçonnent des investisseurs institutionnels d'utiliser des instruments financiers non déclarés pour spéculer massivement sur le titre.

Pour Shorty-hunter (qui n'a pas voulu révéler son identité), également contacté sur Reddit, la manipulation se trouve là, pas chez les petits porteurs qui n'ont fait qu'acheter des actions, et les garder pour la plupart. "Janvier n'était que le début", estime Jonathan Royère, qui détient des titres GameStop. "La boîte de Pandore a été ouverte et la plupart des actionnaires refusent de vendre."

«Démocratisation du trading»

"Je ne pensais pas que des investisseurs particuliers pouvaient faire bouger autant les prix", reconnaît Meir Statman, professeur de finance à l'université Santa Clara, spécialisé dans l'étude des décisions financières. "Je me suis trompé", dit-il. "Quand les petits épargnants se regroupent, ils ont la même force qu'un grand investisseur institutionnel."

Pour autant, "je ne pense pas que cela soit un mouvement large" de nature à bouleverser le monde de la finance, considère l'universitaire. "C'est davantage une curiosité qu'une sorte de force nouvelle dans le marché." Pour Angelo Kourkafas, de la société d'investissement Edward Jones, l'affaire GameStop est avant tout la manifestation d'une "démocratisation du trading", favorisée par l'innovation technologique. Elle a notamment permis l'émergence de nouveaux acteurs comme Robinhood ou Webull, chez qui les opérations sont gratuites.

Notamment grâce à ces nouveaux instruments, cet appétit renouvelé des petits épargnants pour la Bourse depuis le début de la pandémie, après les traumatismes de 2000 et de 2008, "va durer", anticipe Angelo Kourkafas. Après l'épisode GameStop, dépassée par un mouvement qu'elle n'avait pas vu, une partie de Wall Street a crié au loup, craignant qu'une horde fanatisée sur internet ne vienne saccager le monde de la finance. 

Mais les coups de chaud ont été jusqu'ici limités à quelques recoins des marchés financiers, souligne le conseiller en investissement, "et n'ont pas présenté une menace pour le marché".


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com