Pegasus: nouvelles ripostes judiciaires du Maroc en France contre les médias

Une femme regarde le site du logiciel d'espionnage Pegasus de la société israélienne NSO le 21 juillet 2021 à Nicosie. Archives  AFP
Une femme regarde le site du logiciel d'espionnage Pegasus de la société israélienne NSO le 21 juillet 2021 à Nicosie. Archives AFP
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Publié le Mercredi 28 juillet 2021

Pegasus: nouvelles ripostes judiciaires du Maroc en France contre les médias

  • Le Maroc, accusé d'avoir eu recours au logiciel d'espionnage Pegasus, multiplie les attaques judiciaires en France contre les média ayant révélé ou dénoncé l'affaire, notamment via des procédures en diffamation à la recevabilité toutefois très incertaine
  • Une première audience procédurale est prévue le 15 octobre devant la chambre spécialisée en droit de la presse, mais si un procès se tenait, il ne devrait pas avoir lieu avant environ deux ans

PARIS: Le Maroc, accusé d'avoir eu recours au logiciel d'espionnage Pegasus, multiplie les attaques judiciaires en France contre les médias ayant révélé ou dénoncé l'affaire, notamment via des procédures en diffamation à la recevabilité toutefois très incertaine.


Le 22 juillet, le Maroc avait lancé une première procédure en diffamation contre Amnesty et Forbidden Stories, les deux organisations ayant obtenu la liste des numéros de téléphones ciblés par les clients de Pegasus, logiciel développé par le groupe israélien NSO.


Mercredi, l'avocat du royaume du Maroc, Me Olivier Baratelli, a annoncé à l'AFP avoir fait remettre "quatre nouvelles citations directes en diffamation". La citation directe est une procédure qui permet de faire comparaître rapidement l'auteur d'une infraction devant les tribunaux.


Deux citations visent le quotidien Le Monde, membre du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé le scandale, et son directeur Jérôme Fenoglio, une troisième poursuit le site d'information et d'investigation Mediapart et son patron Edwy Plenel, et la dernière attaque Radio France, également membre du consortium, a précisé l'avocat.


Une première audience procédurale est prévue le 15 octobre devant la chambre spécialisée en droit de la presse, mais si un procès se tenait, il ne devrait pas avoir lieu avant environ deux ans.


D'autant que cette procédure va se heurter à une jurisprudence récente de la Cour de cassation: saisie déjà par le Maroc après plusieurs rejets de ses plaintes, la Cour a jugé en 2019 qu'un État ne pouvait pas engager de poursuites en diffamation publique, faute d'être un "particulier" au sens de la loi sur la liberté de la presse.


"L'État marocain est parfaitement recevable" puisqu'il agit aussi pour "le compte de ses administrations et de ses services", assure Me Baratelli qui entend ferrailler contre cette jurisprudence défavorable.


Le quotidien Le Monde, sollicité par l'AFP, indique pour sa part "attendre de vérifier la réalité et la teneur de ces poursuites".


Dans une déclaration transmise à l'AFP, Radio France "affirme sa solidarité entière avec les 17 médias internationaux qui ont révélé cette affaire et rappelle que rien ne saurait décourager la nécessité démocratique de l'information". 


Considérant l’investigation comme "un exercice journalistique indispensable au bon fonctionnement de la démocratie", le groupe radiophonique public rappelle la "solide éthique professionnelle" et l'indépendance de sa cellule d'investigation.


De son côté, le ministre marocain de l'Intérieur Abdelouafi Laftit dépose mercredi à Paris une plainte en "dénonciation calomnieuse" à l'encontre de Mediapart et de son directeur de publication Edwy Plenel, a annoncé dans un communiqué l'avocat du ministre, Me Rodolphe Bosselut.


Le ministre entend contester "les allégations insidieuses et les calomnies colportées depuis plusieurs jours par ces médias qui portent des accusations graves contre des institutions qu’il représente, sans avancer la moindre preuve concrète", poursuit le communiqué.


Le ministre dénonce encore "une cabale médiatique".


Sa plainte en "dénonciation calomnieuse" répond aux plaintes contre X déposées le 19 juillet par Mediapart, dont deux journalistes ont été espionnés via le logiciel Pegasus.


Elle ne pourra toutefois pas être examinée immédiatement par la justice française, mais seulement au terme de l'enquête ouverte le 20 juillet par le parquet de Paris sur ce vaste scandale d'espionnage et dans le cas où le ministre et ses services sont mis hors de cause.


L'Iran met en garde contre le risque de « propagation » de la guerre hors du Moyen-Orient

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que « tous nos voisins nous ont assuré qu'ils ne permettraient pas que leur sol ou leur espace aérien soit utilisé contre la République islamique d'Iran » (AFP).
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que « tous nos voisins nous ont assuré qu'ils ne permettraient pas que leur sol ou leur espace aérien soit utilisé contre la République islamique d'Iran » (AFP).
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  • « Le monde doit savoir que si la guerre s'étend, ses effets nuisibles ne se limiteront pas uniquement à la région du Moyen-Orient », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un discours diffusé à la télévision d'État.
  • eudi, Ali Larijani, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que l'Iran devait éviter de réagir « instinctivement » après les frappes du 26 octobre.

TEHERAN : L'Iran a mis en garde samedi contre le risque de débordement au-delà du Moyen-Orient de la guerre dans la bande de Gaza et au Liban, où Israël affronte des mouvements soutenus par Téhéran.

« Le monde doit savoir que si la guerre s'étend, ses effets nuisibles ne se limiteront pas uniquement à la région du Moyen-Orient », a averti le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dans un discours diffusé à la télévision d'État.

Ennemi juré de l'Iran, Israël est en guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza et le Hezbollah au Liban, deux mouvements alliés de Téhéran, qui prône par ailleurs un cessez-le-feu sur ces deux fronts.

« L'insécurité et l'instabilité peuvent se propager à d'autres régions, même très lointaines », a ajouté M. Araghchi, dont le pays a été visé par des frappes israéliennes.

Le 26 octobre, des avions de combat israéliens ont mené des frappes sur des sites militaires en Iran, en représailles à des tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre. Israël a mis en garde l'Iran contre toute riposte à son attaque, tandis que Téhéran a promis de répondre.

Jeudi, Ali Larijani, un conseiller de l'ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a estimé que l'Iran devait éviter de réagir « instinctivement » après les frappes du 26 octobre, afin de « ne pas tomber dans le piège » tendu par Israël.

De son côté, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a déclaré dimanche qu'un éventuel cessez-le-feu entre les alliés de Téhéran et Israël pourrait influer sur la riposte de son pays aux frappes israéliennes.


Bande de Gaza: la Défense civile annonce 14 morts dans deux frappes israéliennes

Des personnes inspectent les dégâts sur le site des frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé le quartier de Rweiss dans la banlieue sud de Beyrouth le 9 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah". (AFP)
Des personnes inspectent les dégâts sur le site des frappes aériennes israéliennes qui ont ciblé le quartier de Rweiss dans la banlieue sud de Beyrouth le 9 novembre 2024, dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hezbollah". (AFP)
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  • La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes, l'une "sur une école"
  • L'armée israélienne a annoncé sans plus de détails avoir frappé au cours des 24 dernières heures "plus de 50 cibles terroristes au Liban et dans la bande de Gaza"

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile dans la bande de Gaza a annoncé samedi matin la mort de 14 personnes, tuées dans deux frappes israéliennes, l'une "sur une école", l'autre sur un camp de "tentes pour personnes déplacées".

Engagée contre le mouvement islamiste palestinien Hamas et d'autres groupes armés dans la bande de Gaza, ainsi que contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah au Liban, l'armée israélienne a annoncé sans plus de détails avoir frappé au cours des 24 dernières heures "plus de 50 cibles terroristes au Liban et dans la bande de Gaza, (parmi lesquelles) des structures militaires, des dépôts d'armes et des lanceurs" de projectiles.

Quatorze Palestiniens ont été tués dans la nuit et samedi matin "lors de deux raids ayant visé une école dans la ville de Gaza", dans le nord, et un camp de "tentes pour personnes déplacées à Khan Younès", dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile pour ce petit territoire côtier palestinien dévasté par plus d'un an de guerre.

Une frappe de missile sur l'école Fahad al-Sabah, établissement du quartier Al-Touffah de Gaza-ville transformé en centre d'hébergement d'urgence comme la quasi-totalité des écoles de la bande de Gaza, a fait "cinq morts, dont des enfants, et 22 blessés", a précisé M. Bassal dans un communiqué.

L'autre frappe aérienne israélienne, "sur des tentes de personnes déplacées à Khan Younès a fait "9 morts et 11 blessés", a -t-il ajouté.

La guerre a été déclenchée par l'attaque surprise lancée le 7 octobre 2023 par le Hamas, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Plus de 43.500 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles sur la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.


Un compagnon de voyage saoudien virtuel et doté d'IA impressionne les visiteurs du salon du voyage de Londres

SARA était exposé dans le pavillon de Visit Saudi au World Travel Market, qui a débuté lundi et s'est achevé mercredi. (SPA)
SARA était exposé dans le pavillon de Visit Saudi au World Travel Market, qui a débuté lundi et s'est achevé mercredi. (SPA)
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  • La nouvelle application, appelée SARA, offre aux utilisateurs des idées et des conseils sur les attractions touristiques du Royaume dans un style conversationnel naturel et transparent

RIYAD: L'Autorité saoudienne du tourisme a dévoilé la version bêta de SARA, sa nouvelle application destinée à accompagner les visiteurs du Royaume, lors du salon World Travel Market à Londres cette semaine.

Elle permet aux utilisateurs d'interagir avec une femme guide numérique, alimentée par l'IA, qui connaît parfaitement l'Arabie saoudite et offre des idées et des conseils sur les destinations touristiques du pays, les sites historiques, les sites archéologiques, la diversité culturelle, les événements internationaux et tout ce qui peut intéresser un visiteur.

SARA était exposée dans le pavillon Visit Saudi du World Travel Market, qui a débuté lundi et s'est achevé mercredi. Les responsables ont déclaré qu'elle a interagi directement avec les participants, qui ont été captivés par ses récits fascinants sur les attractions et les expériences touristiques du Royaume, et par les informations détaillées qu'elle a pu fournir.

L'application reflète l'approche progressive du pays en matière de tourisme intelligent, ont-ils ajouté, et s'appuie sur les derniers développements en matière d'IA afin de pouvoir répondre aux questions, comprendre les besoins des visiteurs et offrir des informations et des suggestions personnalisées dans un style conversationnel naturel et transparent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com