Liban: Le Hezbollah revendique des tirs de roquettes, Israël dit ne pas vouloir d'«escalade»

Un char israélien tire en direction du territoire libanais. (AFP).
Un char israélien tire en direction du territoire libanais. (AFP).
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Publié le Vendredi 06 août 2021

Liban: Le Hezbollah revendique des tirs de roquettes, Israël dit ne pas vouloir d'«escalade»

  • La télévision Al-Manar du Hezbollah a rapporté que cinq roquettes avaient été tirées depuis le sud du Liban vers une position de l'armée israélienne dans la zone contestée des fermes de Chebaa
  • Vendredi, le Hezbollah a déclaré avoir tiré des dizaines de roquettes sur la région du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967, en réponse aux frappes aériennes israéliennes sur le sud du Liban

BEYROUTH : Selon un communiqué de l’armée israélienne, des sirènes ont retenti vendredi, dans le nord d'Israël, avertissant de nouvelles attaques au-delà de la frontière avec le Liban. Les sirènes se seraient déclenchées avant midi sur les hauteurs du Golan et en Haute Galilée, près de la frontière libanaise.

Un responsable de l'armée libanaise a déclaré de son côté que l'armée n'avait pas encore confirmation des tirs de roquettes depuis le sud du Liban, où le Hezbollah soutenu par l'Iran stocke des milliers d’obus.

Une première volée de tirs par-delà la frontière avait été enregistrée jeudi en pleine commémoration, au Liban, de la monstrueuse explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020. Le timing de cette agression inattendue, dans un tel contexte, avait soulevé des interrogations. Elle avait conduit à une riposte de l’armée de l’air israélienne, inédite depuis sept ans, sur des sites jugés suspects.

Les frappes aériennes nocturnes représentent une escalade marquée à un moment politiquement sensible. La nouvelle coalition gouvernementale à huit partis d'Israël essaie de maintenir la paix dans le cadre d'un cessez-le-feu fragile qui a mis fin à une guerre de onze jours avec les dirigeants militants du Hamas à Gaza en mai.

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Un camion de l'armée libanaise est photographié le 5 août 2021, à côté d'un cratère provoqué par une explosion à la frontière avec Israël dans les fermes de Mahmoudiye sur la rivière Khardali dans le sud du Liban, ciblée la nuit dernière par des frappes israéliennes. (Mahmoud Zayyat/AFP) 

 

La Finul exhorte toutes les parties à la cessation immédiate des hostilités

De son côté, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) publiait un avertissement jugeant l'escalade «très dangereuse» à la frontière.

«Tard dans la matinée, la Finul a détecté des tirs de roquettes depuis la région des hameaux de Chebaa dans le sud du Liban vers le Golan occupé par Israël.

Nos forces ont identifié le lancement de roquettes à partir du Liban ainsi qu'une riposte de l'artillerie israélienne. La situation est extrêmement sérieuse et nous appelons toutes les parties à un cessez-le-feu immédiat.

 

Cela a été suivi presque immédiatement par une réponse de l'artillerie israélienne dans la région des hameaux de Chebaa.

Dans son communiqué, la Finul a annoncé que son commandant, le général Stefano Del Col, est en contact direct avec les parties et qu'il exhorte toutes les parties à la cessation immédiate des hostilités.

La situation est très dangereuse, avec des opérations d'escalade observées des deux côtés au cours des deux derniers jours.

La Finul coopère activement avec les parties par le biais de tous les mécanismes de liaison et de coordination formels et informels afin d'éviter que la situation ne dégénère.

Nous coordonnons avec les Forces armées libanaises pour renforcer les mesures de sécurité dans toute la zone d'opérations. La Finul appelle les parties à cesser les hostilités et à maintenir le calme afin que nous puissions ouvrir une enquête.»

Parmi les réactions, au Liban, celle du chef du parti des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, qui a déclaré vendredi dans un communiqué: «Ce qui se passe dans le sud du Liban est extrêmement dangereux, notamment à l’ombre des tensions régionales.»

«Le peuple libanais a assez de tourments, de souffrances quotidiennes et de lutte continue et aujourd’hui quelqu’un vient jouer avec le feu, qui, s'il explose, détruira ce qui reste du peuple libanais», a-t-il mis en garde.

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Des colonnes de fumée s'élèvent de la localité de Kfar Chouba au sud du Liban. (AFP).

 

La télévision Al-Manar du Hezbollah a rapporté que cinq roquettes avaient été tirées depuis le sud du Liban vers une position de l'armée israélienne dans la zone contestée des fermes de Chebaa, au bord du plateau du Golan. La station a qualifié l’origine des tirs de roquettes d’«inconnue», laissant entendre que le groupe n'était pas derrière l'attaque.

Revendication du Hezbollah

Plus tard dans la matinée de vendredi, le Hezbollah a déclaré avoir tiré des dizaines de roquettes sur des territoires dans la région contestée du plateau du Golan occupé par Israël depuis 1967, en réponse aux frappes aériennes israéliennes sur le sud du Liban.

«En réponse aux raids aériens israéliens, la résistance islamique a bombardé un territoire près des positions des forces d'occupation israéliennes dans la région des fermes de Chebaa», appellation libanaise de ce secteur, a déclaré le groupe dans un communiqué.

Fait aussi rare que surprenant, des habitants du village de Hasbaya au Liban-sud ont arrêté durant cette escalade un camion transportant un lance-roquettes à plusieurs canons utilisé lors de l'attaque du Hezbollah, a indiqué à l'AFP une source militaire. 

Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre des villageois en colère bloquant le passage du camion et accusant le Hezbollah de mettre en danger des vies civiles en lançant des roquettes à proximité de zones résidentielles. 

Israel dit ne pas vouloir d'escalade mais se tient "prêt" à cette option

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Une position israélienne près de Kiryat Shmona dans le nord d'Israël. (AFP).

L'armée israélienne a indiqué à son tour mener des frappes sur le Liban en riposte à des tirs de roquettes venant du pays voisin, revendiqués par le mouvement chiite Hezbollah.

«L'armée israélienne est en train de frapper les sources de lancement (des roquettes) au Liban», a indiqué un communiqué militaire, peu après le lancement de plus de 10 projectiles en direction de l'État hébreu, dont la plupart ont été interceptés selon les forces israéliennes.

Vers 14h, un porte-parole militaire a  affirmé qu'Israël «ne veut pas d'escalade» à la frontière libanaise mais se tient «prêt» à cette option, après des tirs de roquettes depuis le pays voisin auxquels l'armée israélienne a riposté par des frappes d'artillerie.
«Nous ne voulons pas d'une escalade en vue d'une véritable guerre, mais bien sûr nous sommes prêts à cela et nous ne permettons pas à ces actes terroristes de continuer», a déclaré à des journalistes Amnon Shefler, un porte-parole de l'armée israélienne. «Nous ferons ce qui est nécessaire», a-t-il ajouté.

 


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.