Dans la Syrie en guerre, des «Olympiades des tentes» pour les enfants des camps

Les Olympiades des tentes battent leur plein dans un camp de réfugiés syrien (Photo, AFP).
Les Olympiades des tentes battent leur plein dans un camp de réfugiés syrien (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 08 août 2021

Dans la Syrie en guerre, des «Olympiades des tentes» pour les enfants des camps

  • Lancer de javelot, saut de haies et sprint près des tentes: à des milliers de kilomètres de Tokyo, une centaine d'enfants font la course à la médaille d'or en Syrie
  • Des camps de déplacés du nord-ouest ont organisé leurs propres Jeux olympiques

IDLEB: Lancer de javelot, saut de haies et sprint près des tentes: à des milliers de kilomètres de Tokyo, une centaine d'enfants font la course à la médaille d'or en Syrie, où des camps de déplacés du nord-ouest ont organisé leurs propres Jeux olympiques.

Afin d'éviter la chaleur infernale à l'heure du zénith, 120 garçons vivant dans une douzaine de camps près de la ville d'Idleb se sont retrouvés samedi peu avant le coucher du soleil pour des "Olympiades des tentes", organisées par une ONG syrienne.

Agés de 8 à 14 ans et vêtus de dossards aux couleurs de leur camp, ils ont concouru dans une variété de disciplines: lancer de disque, saut en hauteur, arts martiaux, gymnastique, badminton, mais aussi course à pied et même une course hippique factice, les enfants caracolant avec un cheval en carton serré contre leur torse.

Sur la terre ocre près des tentes du camp de Yaman, les contours d'un terrain de football ont été tracés à la craie blanche, près d'une piste de course oblongue parsemée d'obstacles.

Un javelot qui pirouette dans les airs, un adolescent qui touche la barre au saut en hauteur, un autre qui rate sa galipette en gymnastique et atterrit sur son derrière: plus que la performance, l'important c'est de passer un bon moment.

"On s'est beaucoup amusés", lance Walid Mohamed al-Hassan, 12 ans. "J'ai remporté la deuxième place au saut en longueur", poursuit-il sans se départir de son sourire, bras dessus bras dessous avec trois de ses camarades.

Sous les regards de l'assistance, deux garçonnets en tenue de karatéka, ceinture orange s'il vous plaît, se font face et sautillent en criant, un pied devant l'autre, donnant des coups de poing dans les airs.

A la fin des épreuves, on annonce les vainqueurs. Sous les applaudissements et les vivats du public, ils reçoivent leur médaille sur le podium, tandis que des confettis sont tirés.

"Héros libres"

But de l'évènement: "faire découvrir aux enfants différents types de sports que nous, notre société, n'avons jamais vraiment essayés", explique à l'AFP un des organisateurs, Ibrahim Sarmini, vêtu d'un polo mauve frappé du logo de son ONG, Violet Organization.

Mais, souligne-t-il, "l'objectif principal c'était de donner un coup de projecteur sur les habitants du camp, les enfants et les adultes, qui vivent une vie très dure".

Le conflit, qui a morcelé le pays, a fait près d'un demi-million de morts et des millions de déplacés depuis 2011.

Ultime grand bastion jihadiste et rebelle dans le nord-ouest du pays, la province d'Idleb accueille environ trois millions d'habitants, dont près de la moitié vivent dans des camps informels, bien souvent dans le plus grand dénuement.

Pour subvenir à leurs besoins, ils dépendent de l'aide humanitaire et du soutien des ONG.

A Tokyo, où se tenait dimanche la cérémonie de clôture des JO-2020, on a pu voir des Syriens dans deux équipes: la délégation officielle de leur pays, mais aussi l'équipe olympique des réfugiés, qui existe depuis deux éditions.

"C'est triste de voir des jeunes Syriens participer avec ce statut de réfugié", estime M. Sarmini. "Mais c'est formidable pour nous qu'il y ait de vrais héros libres représentant les habitants du nord-ouest syrien aux Jeux olympiques."

Aucun Syrien de l'équipe des réfugiés n'a remporté de médaille. Mais la délégation syrienne repart avec le bronze en haltérophilie (plus de 109 kg), grâce à Man Asaad.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.