Des élus US veulent suspendre l’accès turc à la technologie des drones

Un drone de l'armée turque est exposé lors de l'exposition Teknofest à Istanbul le 21 septembre 2019. (Photo, Shutterstock)
Un drone de l'armée turque est exposé lors de l'exposition Teknofest à Istanbul le 21 septembre 2019. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Jeudi 12 août 2021

Des élus US veulent suspendre l’accès turc à la technologie des drones

  • Les membres du Congrès dénoncent l’utilisation de drones turcs au Haut-Karabakh, durant le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie
  • «L'administration du président américain Joe Biden considère l'influence de la Turquie comme un frein à la Russie en Syrie»

ANKARA : Un groupe bipartite de membres du Congrès américain a appelé à la suspension du transfert de technologie des drones américains vers la Turquie, en raison des inquiétudes au sujet du programme d'armement de drones d'Ankara.

Dans une lettre adressée au secrétaire d'État américain Antony Blinken, 27 représentants réclament une suspension temporaire des échanges turcs, notamment des permis d'exportation, en attendant un examen par le département d'État américain.

«Nous vous écrivons pour exprimer notre inquiétude concernant le programme de drones armés de la Turquie, qui a déstabilisé plusieurs régions du monde et menace les intérêts, les alliés et les partenaires des États-Unis», explique la lettre en date du 9 août.

L'utilisation de drones turcs dans l'enclave du Haut-Karabakh, dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie l'année dernière, ainsi que dans les guerres civiles syrienne et libyenne, est au cœur des préoccupations du groupe.

Les élus ont souligné l'existence de pièces et de technologies dans les drones armés de Bayraktar en Turquie, en provenance d'entreprises américaines, ou de filiales de sociétés étrangères installées aux États-Unis.

Ils ont demandé à Blinken d'ouvrir une enquête sur l'industrie turque des drones, et de constater si ses engins font usage de technologies américaines qui violaient les sanctions imposées par Washington contre la Présidence des industries turques de défense.

En avril, le Canada a annulé les permis d'exportation de technologies de drones vers la Turquie, en raison de son utilisation d'UAV dans le conflit entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Des actions, selon Ottawa, incompatibles avec la politique étrangère canadienne et les assurances d'utilisation finale données par Ankara. Les pièces sous embargo comprenaient des systèmes de caméras pour drones armés.

Les drones produits à Bayraktar et plus tard utilisés par l'Azerbaïdjan contiendraient au moins dix pièces fabriquées aux États-Unis.

Samuel Ramani, professeur de politique et de relations internationales à l'Université d'Oxford, explique à Arab News que «l'interdiction des drones turcs est liée aux propres actions militaires de la Turquie plutôt qu'à la loi dite «Countering America's Adversaries Through Sanctions» (CAATSA) , qui traite des achats militaires de la Russie et du système de missiles S-400».

Ramani mentionne que la lettre représente davantage une frustration symbolique envers la Turquie qu'un effort concerté pour forcer un changement de politique, et qu'il est peu probable qu'elle conduise à des sanctions contre Ankara pour son utilisation de drones.

«L'administration du président américain Joe Biden considère l'influence de la Turquie comme un frein à la Russie en Syrie. Et la Libye et le Haut-Karabakh ne sont tout simplement pas des problèmes majeurs pour (elle) en ce moment. Elle ne va pas sacrifier les relations américano-turques dans ce dossier, d'autant plus qu’elle est plus préoccupée par la conduite de la Russie en Libye et dans le Caucase du Sud que par tout ce que la Turquie a fait ou est en train de faire», ajoute-t-il.

Ramani a également souligné que les partenaires américains, tels que le Maroc, sont susceptibles de moderniser leurs armées avec des drones américains et turcs, et que l'Ukraine dispose également de la technologie des drones turcs.

«Je crois que prendre des mesures décisives ou dissuader les pays d'utiliser des drones turcs par le biais de sanctions serait contre-productif pour les intérêts américains», poursuit-il.

Les principales questions qui doivent être posées, selon lui, sont de savoir si les drones sont utilisés de manière offensive au lieu de combattre une menace imminente, et s'ils infligeaient des dommages évitables aux civils.

«Si la réponse à ces deux questions est oui, la Turquie doit mettre fin à son utilisation de drones», affirme-t-il.

La lettre ajoute que les «actions turques ont continué à aller à l'encontre de ses responsabilités en tant qu'État membre de l'OTAN, malgré son expulsion du programme d'avions de combat interarmées F-35 et l'imposition de sanctions. Ces actions incluent le programme de prolifération des drones lors d'une audition de la commission sénatoriale des relations étrangères».

Les autorités turques n'ont encore publié aucune déclaration officielle au sujet de la lettre controversée.

Le professeur Michael Tanchum, chercheur principal à l'Institut autrichien pour la politique européenne et de sécurité et chercheur non-résident à l'Institut du Moyen-Orient à Washington, rappelle à Arab News que les sept premiers mois de l'administration Biden n'ont connu aucune flambée publique majeure entre les États-Unis et la Turquie.

«Le président turc Recep Tayyip Erdogan a essayé de donner un nouveau style dans ses relations avec l'administration Biden, sans pour autant offrir le moindre compromis substantiel sur les principales questions de politique de sécurité qui divisent Ankara et Washington. En gardant ses relations avec Ankara cordiales et calmes, l'administration Biden a rendu les gestes rhétoriques d'Erdogan en n'appliquant pas de pression manifeste accrue sur la Turquie», déclare Tanchum.

Il estime par ailleurs que si la pression du Congrès américain exige la suspension des permis pour l'exportation de la technologie des drones américains vers la Turquie aboutit, elle mettrait fin au statut actuel de la relation.

«L'acquisition par la Turquie du système de défense antimissile S-400 de fabrication russe reste l'un des principaux obstacles à l'amélioration des relations du point de vue de la Maison Blanche. Dans un contexte de «bon flics, mauvais flics», l'administration Biden pourrait utiliser la question du permis pour faire plus de pression», a-t-il ajouté.

Cependant, Tanchum croit que tout effort américain pour ralentir la production de drones d’Ankara ne serait pas bien accueilli par le peuple turc, et pourrait contribuer à renforcer la popularité, aujourd’hui en déclin, d'Erdogan.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des mouvements palestiniens d'accord pour la gestion de Gaza par un comité indépendant de technocrates

Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
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  • Réunis au Caire sous médiation égyptienne, le Hamas, le Fatah et d'autres factions palestiniennes ont convenu de confier provisoirement la gestion de Gaza à un comité indépendant de technocrates, à la suite du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre
  • Les groupes ont également annoncé leur volonté de relancer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme représentant légitime du peuple palestinien, marquant une étape vers une possible réconciliation politique entre le Hamas et le Fatah

LE CAIRE: Des mouvements palestiniens réunis au Caire, dont le Hamas, se sont mis d'accord vendredi, dans un communiqué commun, pour remettre provisoirement la bande de Gaza à un comité indépendant de technocrates à la suite de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre et parrainé par Donald Trump.

Selon le document publié sur le site du Hamas, les différents groupes palestiniens ayant participé aux discussions ont convenu de la mise en place d'un "comité palestinien temporaire composé de résidents indépendants +technocrates+ (...) chargé de gérer les affaires de la vie et les services essentiels".

Les groupes palestiniens se sont aussi mis d'accord sur une stratégie nationale visant à "revitaliser l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant que seul représentant légitime du peuple palestinien". Le Hamas ne fait pas partie de l'OLP.

Des délégations du Hamas et de son rival, le Fatah, s'étaient réunies jeudi en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des pourparlers.

Les deux mouvements entretiennent une rivalité politique ancienne, qui a souvent freiné les efforts de réconciliation nationale palestinienne.

Médiatrice de longue date dans le conflit israélo-palestinien, l'Egypte a accueilli ces réunions dans le cadre d'une initiative plus large visant à favoriser un consensus autour du plan de cessez-le-feu.

En parallèle des discussions entre le Hamas et le Fatah, le chef du renseignement égyptien, Hassan Rashad, a rencontré de hauts responsables d'autres factions palestiniennes, dont le Jihad islamique, allié du Hamas, ainsi que le Front démocratique (FDLP) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Ces deux dernières formations marxistes sont membres de l'OLP.

En décembre 2024, le Hamas et le Fatah avaient annoncé un accord pour créer un comité visant à gérer la bande de Gaza après la guerre contre Israël. L'accord avait été critiqué notamment par des membres du Fatah.

Par la suite, plusieurs responsables politiques palestiniens ont évoqué la création du comité de gestionnaires non affiliés en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Le président américain Donald Trump a de son côté évoqué un "conseil de la paix" qu'il pourrait présider pour piloter l'après-guerre à Gaza.


En Cisjordanie, la récolte des olives perturbée par un pic de violences des colons

Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
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  • En Cisjordanie occupée, une vidéo montrant un colon israélien masqué frappant une Palestinienne récoltant des olives à Turmus Ayya a ravivé les tensions, dans un contexte d’attaques accrues contre les agriculteurs palestiniens
  • L’ONU et plusieurs ONG dénoncent une impunité persistante face à ces violences, qui touchent des dizaines de villages et menacent une activité agricole essentielle à l’économie et à la vie sociale palestiniennes

Territoires palestiniens: La scène a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures: un jeune homme masqué frappe avec un bâton une Palestinienne qui cueille des olives en Cisjordanie occupée, et continue alors qu'elle est à terre.

L'incident s'est produit récemment à Turmus Ayya, près de Ramallah, épicentre cette année des violences accrues des colons israéliens contre les habitants du territoire palestinien occupé depuis 1967. Il a été filmé par un volontaire étranger, dont la présence est censée dissuader ces attaques.

"Tout le monde s'enfuyait, car les colons ont attaqué soudainement, ils étaient peut-être une centaine", raconte à l'AFP un employé municipal de Turmus Ayya, Yasser Alkam, présent sur les lieux, ajoutant qu'un volontaire suédois avait également eu le bras et la jambe cassés.

"Riposter ne ferait qu'attiser la violence, qui a parfois le soutien de l'armée", explique Naël al-Qouq, un agriculteur de Turmus Ayya.

La femme agressée, Oum Saleh Abou Aliya, 55 ans, attendait son fils pour quitter les lieux, affirme M. Alkam.

Non loin des lieux de l'affrontement, un drapeau israélien flotte sur un embryon d'implantation de colons.

-Multiplication des colonies-

L'armée israélienne est arrivée sur place et a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au moins deux voitures ont été incendiées par le groupe de jeunes dont plusieurs étaient masqués et au moins un, l'agresseur de l'agricultrice, portait les tsitsit, ces franges qui dépassent des vêtements portées par les juifs pratiquants.

Le chef de la police israélienne en Cisjordanie, Moshe Pinchi, a ordonné à ses commandants de le retrouver, selon les médias israéliens.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle "travaille en coordination avec la police israélienne pour faire respecter la loi concernant les Israéliens impliqués" dans de tels faits.

Des journalistes de l'AFP ont observé au moins six incidents distincts de Palestiniens empêchés d'accéder à leurs terres, attaqués par des colons ou victimes de dégradations durant la cueillette 2025.

Le pic des violences cette année va de pair avec la multiplication des colonies israéliennes dans un territoire menacé d'annexion par une partie de la classe politique israélienne. Même si tous les colons ne participent pas aux violences.

Dans le village d'al-Moughayer, Abdoul Latif Abou Aliya, 55 ans, déplore lui la destruction de son oliveraie, ordonnée par l'armée après qu'un Israélien a été blessé lors d'une altercation près de sa maison.

"Je possède dix dounams (un hectare) d'oliviers, mais il ne me reste que ceux du jardin de ma maison. Ils ont tout arraché", dit-il à l'AFP.

Son terrain est désormais à nu. En bordure, trois caravanes signalent l'installation récente d'un avant-poste, ces bourgeons de colonies, illégaux aussi bien au regard du droit international que pour les autorités israéliennes.

"C'est la pire saison depuis 60 ans", commente le ministre palestinien de l'Agriculture, Rizeq Salimia. D'autant que la production d'olives, qui constitue l'une des principales exportations de Cisjordanie, a été impactée cette année par des conditions climatiques défavorables.

Face à l'ampleur inédite des attaques, il a appelé la communauté internationale à protéger les agriculteurs.

-Impunité-

Les ONG recensent de nombreuses attaques contre des civils palestiniens menées par des colons en Cisjordanie, où vivent plus d'un demi-million d'Israéliens dans des implantations illégales au regard du droit international.

Ajith Sunghay, responsable au Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans les territoires palestiniens, condamne de "graves attaques" et déplore des "niveaux dangereux d'impunité" pour leurs auteurs.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a lui dénombré 27 villages de Cisjordanie touchés par des attaques liées à la récolte, durant la seule semaine du 7 au 13 octobre.

"Les incidents comprenaient des attaques contre les cueilleurs, des vols de récoltes et de matériel, ainsi que des actes de vandalisme contre les oliviers, entraînant des blessés, des dégâts matériels ou les deux", détaille l'Ocha.

La Cisjordanie compte plus de huit millions d'oliviers pour environ trois millions d'habitants, selon le recensement agricole de 2021.

Emaillée ces dernières années d'attaques et de violences accrues impliquant colons israéliens, soldats, cueilleurs palestiniens et bénévoles étrangers, la récolte marque traditionnellement un temps convivial du calendrier palestinien, rassemblant fermiers mais aussi citadins.


Syrie: accord de cessez-le-feu entre jihadistes français et forces armées

Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
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  • L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP
  • Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP

IDLEB: Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin à leurs combats dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué des sources concordantes jeudi à l'AFP.

L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.

Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.

Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.

"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.

L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.

Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.

Le gouvernement d'Ahmad al-Chareh, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.

Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.

Les jihadistes français qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le groupe des étrangers) constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe Etat islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.

Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011.

Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh.