A Blériot-Plage, des irréductibles refusent que leurs chalets de plage soient détruits

Cette photographie prise le 16 août 2021 montre des cabines de plage en cours de démolition à Blériot-Plage. AFP
Cette photographie prise le 16 août 2021 montre des cabines de plage en cours de démolition à Blériot-Plage. AFP
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Publié le Samedi 21 août 2021

A Blériot-Plage, des irréductibles refusent que leurs chalets de plage soient détruits

  • Parfois sur trois rangées, quelque 230 chalets sur pilotis, tous différents, sont plantés sur cette longue plage de sable fin, face aux falaises anglaises
  • «C'est un petit endroit simple, hyper-convivial», décrit Quentin Leman, vice-président de l'association engagée depuis 2016 contre la destruction de ces chalets, construits après-guerre, qui pourrait se concrétiser dès octobre

SANGATTE, France : Ils sont déterminés à ne pas céder devant l'Etat et ses règles d'aménagement du littoral : à Blériot-Plage (Pas-de-Calais), des irréductibles refusent la destruction de leurs "chalets", devenus pour certains des résidences secondaires miniatures pour revenus modestes.

Parfois sur trois rangées, quelque 230 chalets sur pilotis, tous différents, sont plantés sur cette longue plage de sable fin, face aux falaises anglaises.

"C'est un petit endroit simple, hyper-convivial", décrit Quentin Leman, vice-président de l'association engagée depuis 2016 contre la destruction de ces chalets, construits après-guerre, qui pourrait se concrétiser dès octobre.

"Je suis chalet" clame un panneau noir sur la porte-fenêtre de son chalet de 22 m2 avec terrasse, sous un drapeau pirate, devenu l'emblème de la lutte.

Une trentaine de propriétaires a refusé de signer le protocole de la préfecture leur demandant de vider les chalets avant le 15 septembre, d'accepter qu'ils soient "évacués du domaine public maritime" et de renoncer à tout recours envers l'Etat. Au risque de devoir payer eux-mêmes la destruction de leurs petits havres balnéaires, si la justice leur donne tort.

Une concession de plage en projet

Le décret plage de 2006, qui renforce la loi littoral de 1986, impose leur remplacement par des cabines démontables, dont la présence ne pourra excéder six mois par an.

Les propriétaires savent les chalets voués à disparaître depuis 2006, s'agace Guy Allemand, le maire de Sangatte, dont dépend Blériot-Plage. Depuis fin 2019, la préfecture n'a plus renouvelé leur autorisation temporaire d'occupation du domaine public, souligne-t-il.

"80% de la plage font partie de l'espace naturel remarquable que nous devons +renaturer+", complète l'adjoint chargé du littoral, Pascal Dubus.

Si les propriétaires ne toucheront aucun dédommagement, la mairie souligne la "démolition à coût zéro" et un accès prioritaire aux nouvelles cabines. 

Car, dans un "esprit de continuité", assure-t-elle, la mairie a élaboré un projet de concession de plage, qui prévoit des cabines de 2,5 m sur 2,5 m, installées trois ou six mois, en location ou en acquisition, parmi d'autres aménagements, dont un bar de plage démontable. 

Une redevance sur les anciens chalets rapportait à la commune 70.000 euros par an (20 euros le m2).

«Une PAD, une plage à défendre»

Malgré plusieurs décisions négatives quant à leur valeur patrimoniale, l'association considère les chalets comme inséparables de l'"identité calaisienne".

Elle décrit une sociabilité particulière, née entre familles ouvrières dans ces installations rudimentaires -  à l'opposé de l'uniformité des nouvelles cabines - où elles passaient leurs seules vacances. 

"On parle d'un ensemble qui a une valeur touristique, historique, culturelle, sociologique, esthétique, paysagère, environnementale, donc le décret perd de son sens", plaide son avocat, Me Théodore Catry. Il avance l'exemple des cabines de Noirmoutier - plus petites -, qui ont survécu au décret plage.


"On va abattre des chalets construits par des gens qui voulaient juste oublier la guerre, les privations" s'indigne Louis Chotteau, qui a hérité du chalet acquis par ses parents.  

Les chalets perpétuent une histoire entamée "avec les congés payés en 1936", quand "des personnes du bassin minier et de la région lilloise se sont implantées" et les ont construits, puis agrandis, convient le maire. 

Mais il se porte en faux contre un autre argument des opposants, selon lequel les chalets joueraient un rôle de "boucliers anti-submersion marine" et fixeraient le sable. 

Leur association dénonce l'absence d'étude d'impact environnemental de leur destruction, non requise selon l'administration pour une remise à l'état naturel. 

"Les chalets ne jouent pas un rôle de reconstitution de la dune, bien au contraire : les deux endroits où ils se trouvent sont ceux où elle n'a pas pu se reconstruire au fil des décennies", objecte l'élu. 

Sollicitée par l'AFP, la préfecture n'a pas souhaité commenter le dossier. 

Outre des manifestations tous les dimanche, les opposants ont attaqué devant le tribunal administratif la délibération du conseil municipal actant la démolition. Ils prévoient aussi d'attaquer toutes les contraventions dressées contre les propriétaires récalcitrants.

Convaincu que l'objectif de l'Etat est de "diminuer les possibilités pour les migrants de se cacher, comme quand ils rasent les forêts", le président de l'association, Loïc Lassalle, agite même le projet d'une "PAD, une plage à défendre". 


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.