Nouvelle journée de protestation contre le «scandale» du pass sanitaire en France

«Je ne suis pas contre le vaccin mais contre le passeport vaccinal», a déclaré David Vidal Ponsard, un membre du mouvement des Patriotes de l'ancien du Front national Florian Philippot, qui a rassemblé ses troupes autour de l'École militaire. (Photo, AFP)
«Je ne suis pas contre le vaccin mais contre le passeport vaccinal», a déclaré David Vidal Ponsard, un membre du mouvement des Patriotes de l'ancien du Front national Florian Philippot, qui a rassemblé ses troupes autour de l'École militaire. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Nouvelle journée de protestation contre le «scandale» du pass sanitaire en France

  • Dans la capitale, plusieurs cortèges se sont mis en marche en début d'après-midi aux cris de «liberté» ou «résistance»
  • Outre Paris, des manifestations ont eu lieu dans plus de 200 villes du pays, de Rennes à Toulouse, en passant par Lyon, Lille, Valence ou encore Perpignan

PARIS: Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont à nouveau retrouvées samedi dans les rues de Paris et de nombreuses villes de France pour hurler leur opposition au pass sanitaire imposé par le gouvernement, à quelques jours de la rentrée scolaire.

Dans la capitale, plusieurs cortèges se sont mis en marche en début d'après-midi aux cris de "liberté" ou "résistance", pour la septième semaine d'affilée, ont constaté des journalistes de l'AFP. 

"Je ne suis pas contre le vaccin mais contre le passeport vaccinal", a déclaré David Vidal Ponsard, un membre du mouvement des Patriotes de l'ancien du Front national Florian Philippot, qui a rassemblé ses troupes autour de l'École militaire.

"Le vaccin n'est pas la solution", a renchéri Hélène Vierondeels, retraitée de l'Éducation nationale. "Il faudrait plutôt arrêter de fermer les lits d'hôpitaux, poursuivre les gestes barrières", a-t-elle poursuivi au milieu des drapeaux tricolores agités par les manifestants.

Largement peuplé de "gilets jaunes", un défilé concurrent s'est élancé de la place de la Bourse en dénonçant pêle-mêle la "propagande" des médias et du gouvernement sur le vaccin contre la Covid-19, la "piquouze" ou le "pass nazitaire".

Depuis juillet, des centaines de milliers de personnes de tous horizons - anciens "gilets jaunes", militants "antivax", tenants des théories du complot ou opposants à Emmanuel Macron - battent chaque samedi le pavé, sans incident notable jusque-là.

Ces deux dernières semaines, la vague des protestataires a enregistré un net repli qui pourrait se poursuivre.

Les autorités anticipent ainsi ce samedi "entre 140 000 et 180 000 manifestants" sur tout le territoire, selon une source policière. Le ministère de l'Intérieur en avait recensés samedi dernier 175 000, le collectif militant Le Nombre jaune 361 818 "minimum".

Interrogé sur la contestation, le ministre de la Santé Olivier Véran a assuré cette semaine que "les dernières réticences sont en train de tomber face au succès du pass sanitaire".

«Scandale»

Ce dispositif, à présenter obligatoirement dans les bars, restaurants, transports longue distance ou encore hôpitaux, pourrait être prolongé au-delà du 15 novembre, la limite fixée par la loi, "si la covid ne disparaissait pas de nos vies", a averti M. Véran.

Outre Paris, des manifestations ont eu lieu dans plus de 200 villes du pays, de Rennes à Toulouse, en passant par Lyon, Lille, Valence ou encore Perpignan.

"Ce pass est un scandale", a lancé à Rennes Virginie, une maraîchère de 46 ans qui n'a pas souhaité révéler son patronyme. "Ce vaccin est encore expérimental, je pense qu'il n'est pas fiable du tout, voire plus dangereux que la Covid, qui n'est pas pire qu'une grosse grippe".

Selon les autorités sanitaires, l'épidémie de Covid-19 a déjà causé plus de 114 000 décès en France.

Depuis le 16 août, le pass sanitaire s'applique aussi dans de nombreux centres commerciaux. À partir de lundi, il s'imposera aux salariés des lieux où il est demandé aux clients. Les employés refusant de le présenter pourront voir leurs contrats de travail suspendus.

"J'ai déjà été convoquée par la direction, je ne sais pas ce que je vais faire, car d'un côté je suis radicalement opposée à me faire vacciner, et d'un autre côté je risque de perdre mon boulot, j'ai une petite fille à nourrir", a confié à Toulouse Nancy Peschtel, éducatrice spécialisée dans un hôpital de jour et soumise à la vaccination obligatoire.

"Pour moi, nous mettre dans cette situation est un piège insupportable", a-t-elle regretté.

"Le pass sanitaire ne devrait pas exister dans une démocratie, ce n’est pas normal de faire un tri entre les citoyens", s'est pour sa part insurgé à Lille Marc, un informaticien de 43 ans, qui a confié avoir reçu lui-même une première dose.

Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé, plus de 48 millions de Français (71% de la population) ont reçu au moins une injection et 42,7 millions les deux doses prescrites.

Près de 160 000 manifestants en France, selon l'Intérieur

Un total de 159 484 personnes, dont 14 500 à Paris, ont manifesté samedi en France contre le pass sanitaire pour le septième week-end consécutif, soit une mobilisation de nouveau en baisse, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.

À 19h00, le ministère avait recensé 222 actions sur l'ensemble du territoire. Hors Paris, les deux manifestations les plus importantes ont eu lieu à Montpellier (9 500 personnes) et Mulhouse (5.500).

Seize personnes, dont deux à Paris, ont été interpellées lors de ces rassemblements et trois membre des forces de l'ordre ont été légèrement blessés, a précisé Beauvau.

Le week-end dernier, plus de 175 000 manifestants avaient été recensés par le ministère de l'Intérieur, dont 14 700 à Paris.

Le collectif militant Le Nombre jaune, qui publie un décompte ville par ville, a recensé de son côté au moins 319 290 manifestants en France.

Cette "première estimation", qui sera affinée dimanche, marque également une baisse par rapport au week-end dernier, avec 357 100 personnes comptabilisées.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.