Poutine fait un cadeau aux policiers et aux militaires avant les législatives 

Le parti Russie unie recueille désormais, selon l'institut de sondage proche des autorités Vtsiom, 27,3% d'opinions favorables. Un niveau qui tranche avec les 62,2% de confiance en M. Poutine. (AFP)
Le parti Russie unie recueille désormais, selon l'institut de sondage proche des autorités Vtsiom, 27,3% d'opinions favorables. Un niveau qui tranche avec les 62,2% de confiance en M. Poutine. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 septembre 2021

Poutine fait un cadeau aux policiers et aux militaires avant les législatives 

  • Selon Andreï Makarov, un responsable de la chambre basse du Parlement en charge du budget, ces annonces coûteront plus de 500 milliards de roubles, soit 5,77 milliards d'euros
  • Les voix critiques du Kremlin, qui auraient pu profiter du mécontentement, ont elles subi parallèlement une offensive du pouvoir, à l'approche des élections

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mardi le versement d'une prime aux militaires et membres des forces de l'ordre, une semaine après une aide versée aux retraités, des paiements intervenants à moins d'un mois de législatives délicates.


Ces catégories de la population appartiennent à l'électoral traditionnel de Russie unie, le parti au pouvoir, qui est confronté à une érosion de sa popularité sur fond de baisse du niveau de vie depuis 2014, couplé à un rebond ces derniers mois de l'inflation.


L'ensemble des militaires et agents des forces de l'ordre recevront en septembre un coup de pouce de 15 000 roubles (170 euros), selon des décrets publiés par le Kremlin qui font suite à des annonces en ce sens du président russe la semaine derniers, lors d'un congrès de Russie Unie. 


Il y avait déjà décrété le versement d'une aide ponctuelle de 10.000 roubles (110 euros) aux retraités.


Si le nombre des bénéficiaires n'a pas été communiqué, la Russie compte quelque 42 millions de retraités et au moins 1,7 million de policiers, militaires et gardes nationaux. 


Selon Andreï Makarov, un responsable de la chambre basse du Parlement en charge du budget, cité par l'agence Interfax, ces annonces coûteront plus de 500 milliards de roubles, soit 5,77 milliards d'euros.


Les prix à la consommation ont commencé à grimper en Russie en mars 2020, en pleine pandémie. Le phénomène s'est ensuite accéléré avec la reprise économique, grignotant encore le pouvoir d'achat des Russes qui s'érode depuis 2014 et les sanctions occidentales ayant frappé le pays après l'annexion de la Crimée ukrainienne. 


Entre stagnation économique et scandales de corruption à répétition, le parti Russie unie recueille désormais, selon l'institut de sondage proche des autorités Vtsiom, 27,3% d'opinions favorables. Un niveau qui tranche avec les 62,2% de confiance en M. Poutine.


Les voix critiques du Kremlin, qui auraient pu profiter du mécontentement, ont elles subi parallèlement une offensive du pouvoir, à l'approche des élections.


Les autorités ont démantelé le mouvement de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny, dont les organisation ont été classées "extrémistes" et les sites bloqués. Nombre de ses membres ont été exclus du scrutin ou contraints à l'exil.


Plusieurs médias indépendants et l'ONG "Golos", spécialisée dans la surveillance des élections, ont, eux, été récemment classés "agents de l'étranger", un statut controversé qui complique sérieusement leur fonctionnement.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.