La meilleure horloge du monde, pour en apprendre davantage sur le cosmos

Des horloges avec le visage de la défunte conseillère Marielle Franco sont visibles à l'extérieur du bâtiment de la Chambre municipale de Rio de Janeiro, au Brésil. (Photo, AFP)
Des horloges avec le visage de la défunte conseillère Marielle Franco sont visibles à l'extérieur du bâtiment de la Chambre municipale de Rio de Janeiro, au Brésil. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 09 septembre 2021

La meilleure horloge du monde, pour en apprendre davantage sur le cosmos

  • Grâce à son invention, ce scientifique sino-américain se partagera, avec le Japonais Hidetoshi Katori, trois millions de dollars remportés dans le cadre du Breakthrough Prize 2022, catégorie physique fondamentale
  • En travaillant chacun de leur côté, tous deux ont développé des techniques utilisant des lasers pour emprisonner et refroidir des atomes, puis exploiter leurs vibrations pour faire fonctionner ce que l'on appelle des horloges « à réseau optique »

WASHINGTON : Il faudrait 15 milliards d'années à l'horloge occupant le laboratoire de Jun Ye, à l'université du Colorado, pour se décaler d'une seconde - soit environ l'âge de l'Univers.

Grâce à son invention, ce scientifique sino-américain se partagera, avec le Japonais Hidetoshi Katori, trois millions de dollars remportés dans le cadre du Breakthrough Prize 2022, catégorie physique fondamentale.

En travaillant chacun de leur côté, tous deux ont développé des techniques utilisant des lasers pour emprisonner et refroidir des atomes, puis exploiter leurs vibrations pour faire fonctionner ce que l'on appelle des horloges "à réseau optique", les plus précises jamais conçues.

A titre de comparaison, l'actuelle génération d'horloges atomiques perd une seconde tous les 100 millions d'années.

Mais pourquoi avoir besoin d'autant de précision?

"C'est vraiment un instrument qui vous permet d'explorer l'espace-temps dans l'univers", explique à l'AFP Jun Ye.

Dans leur laboratoire, les chercheurs ont montré que le temps passe plus lentement pour une horloge placée seulement quelques centimètres plus bas, ce qui est cohérent avec la théorie de la relativité d'Einstein.

Ces horloges pourraient aider à améliorer la précision des GPS par 1.000, ou aider à faire atterrir des vaisseaux sur Mars avec bien plus de précision.

Brève histoire des horloges

Améliorer la précision de notre mesure du temps a été un défi depuis les cadrans solaires et les horloges hydrauliques des Egyptiens.

Une percée importante fut l'invention de la pendule en 1656, qui utilise un poids oscillant pour mesurer le temps. Quelques dizaines d'années plus tard, les chronomètres étaient assez précis pour déterminer la position d'un bateau dans la mer.

Utiliser le temps pour se repérer est très commun. Par exemple, si vous marchez 30 minutes jusqu'à un parc et que vous connaissez la vitesse à laquelle vous vous déplacez, cela vous donnera une idée de la distance à laquelle se trouve le parc.

Le début du 20e siècle a marqué l'avènement des horloges à quartz, un minéral qui lorsqu'il est stimulé électriquement, vibre à une fréquence particulière.

La fréquence désigne le nombre de vibrations en un certain laps de temps: en connaissant la fréquence d'un matériau, il est possible de mesurer le temps qui passe en comptant le nombre de vibrations.

Les montres utilisant cette technologie sont omniprésentes mais susceptibles de variations, à cause de leur processus de conception ou des conditions extérieures, comme la température.

Le pas supplémentaire a été fait en maîtrisant les oscillations d'atomes, afin de développer des horloges atomiques.

Exposées à une haute fréquence, les particules appelées électrons, qui gravitent autour du noyau d'un certain type d'atome, passent à un niveau d'énergie supérieur. On appelle un atome dans cet état un atome excité.

Les horloges atomiques utilisent un oscillateur à quartz, qui génère une fréquence faisant passer les électrons à ce niveau supérieur d'énergie.

Compter le nombre de ces atomes excités provoque un signal qui est envoyé en retour vers l'oscillateur, dont la fréquence devient alors ultra-précise. Celle-ci est ensuite utilisée pour faire fonctionner une horloge.

Explorer l'univers

Jun Ye et Hidetoshi Katori ont trouvé le moyen d'améliorer encore davantage les horloges atomiques.

A la place de l'oscillateur à quartz, ils ont utilisé des lasers avec une fréquence des centaines de milliers de fois plus rapide que celle utilisée dans les horloges atomiques classiques.

Afin de pouvoir continuer à compter les atomes, ils ont eu besoin de trouver un moyen de les maintenir en place.

Pour cela, ils ont utilisé des températures très froides, et créé un "réseau optique": en pointant deux lasers l'un vers l'autre, des sortes de vagues se forment, et dans leur creux, des atomes de strontium sont emprisonnés. 

Jun Ye est enthousiaste concernant les possibles applications de son système. Par exemple, synchroniser l'heure des meilleurs observatoires dans le monde avec ces horloges pourrait permettre aux astronomes de mieux observer les trous noirs.

Et de meilleures horloges pourraient aussi apporter leur lot de réponses sur les processus géologiques sur Terre.

En effet, la relativité nous apprend que le temps ralentit lorsqu'on s'approche d'une masse importante, donc une horloge suffisamment précise pourrait permettre de différencier une roche solide d'une roche volcanique sous la surface, et aider à prévoir des éruptions.

Ou mesurer le niveau des océans, ou l'eau coulant sous le désert.

Le prochain défi, dit Jun Ye, sera de miniaturiser la technologie, afin de pouvoir la transporter en dehors d'un laboratoire.

Le scientifique admet que le sujet est complexe à aborder avec le grand public. "Mais quand les gens entendent parler d'horloge, ils sentent que c'est une chose tangible, ils peuvent sentir une connexion et c'est très gratifiant."


L’Arabie saoudite et le Koweït renforcent leurs relations dans le domaine muséal

Mona Khazindar, conseillère au ministère de la Culture et représentante de la Commission des musées et M. Ziad Tareq Rajab, directeur du musée Tareq Rajab (Photo Fournie)
Mona Khazindar, conseillère au ministère de la Culture et représentante de la Commission des musées et M. Ziad Tareq Rajab, directeur du musée Tareq Rajab (Photo Fournie)
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  • Cet accord permettra de renforcer les relations culturelles plus larges entre l'Arabie saoudite et l'État du Koweït, contribuant ainsi à la promotion de la compréhension mutuelle et du dialogue interculturel entre les deux pays.
  • Mme Khazindar a souligné que ce mémorandum reflète l'engagement de la Commission des musées à former des partenariats stratégiques avec des musées privés de longue date dans la région arabe.

RIYAD : la Commission saoudienne des musées a signé un protocole d'accord avec le musée Tareq Rajab au Koweït.  Signé le 21 mai 2025, cet accord a été établi dans le but de renforcer la coopération culturelle et l'échange d'expertise dans les domaines des musées et des expositions.

Cet accord permettra de renforcer les relations culturelles plus larges entre l'Arabie saoudite et l'État du Koweït, contribuant ainsi à la promotion de la compréhension mutuelle et du dialogue interculturel entre les deux pays.

Mme Mona Khazindar, conseillère au ministère de la Culture et représentante de la Commission des musées, a signé le mémorandum aux côtés de M. Ziad Tareq Rajab, directeur du musée Tareq Rajab. Le document décrit les domaines de coopération culturelle et d'intérêt mutuel pour les deux parties.

Les principaux domaines de coopération comprennent l'échange de recherches, le prêt d'objets et l'organisation d'expositions temporaires, dans le but d'enrichir le contenu culturel et de mettre en valeur les deux collections. Le mémorandum établit également un groupe de travail conjoint pour mettre en œuvre ces domaines de coopération et faciliter l'échange de connaissances.

Mme Khazindar a souligné que ce mémorandum reflète l'engagement de la Commission des musées à former des partenariats stratégiques avec des musées privés de longue date dans la région arabe.

Elle a souligné l'importance du musée Tareq Rajab en tant qu'institution de premier plan consacrée à l'art et au patrimoine islamiques, ajoutant que cette collaboration soutiendra les initiatives d'échange culturel et de connaissances dans l'ensemble du secteur muséal.


Le film de Lyna Khoudri "Les Aigles de la République" présenté en avant-première à Cannes

Lyna Khoudri a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes lundi. (Getty Images)
Lyna Khoudri a foulé le tapis rouge du Festival de Cannes lundi. (Getty Images)
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  • Le film "Les Aigles de la République" (Eagles of the Republic) de l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri a été présenté en avant-première cette semaine au 78e Festival de Cannes
  • Réalisé par le cinéaste égyptien suédois Tarik Saleh, le film est le dernier chapitre de sa célèbre "Cairo Trilogy", qui comprend "The Nile Hilton Incident" (2017) et "Boy From Heaven" (2022), ce dernier lui ayant valu le prix du meilleur scénario à Canne

DUBAI : Le film "Les Aigles de la République" (Eagles of the Republic) de l'actrice franco-algérienne Lyna Khoudri a été présenté en avant-première cette semaine au 78e Festival de Cannes, et a reçu une ovation très convoitée à l'issue de la projection.

Réalisé par le cinéaste égyptien suédois Tarik Saleh, le film est le dernier chapitre de sa célèbre "Cairo Trilogy", qui comprend "The Nile Hilton Incident" (2017) et "Boy From Heaven" (2022), ce dernier lui ayant valu le prix du meilleur scénario à Cannes.

Situé au Caire, "Les Aigles de la République" suit George El-Nabawi, une star de cinéma en déclin qui accepte à contrecœur de jouer un rôle dans un biopic politique.

Khoudri incarne Donya, une journaliste qui se retrouve mêlée à l'intrigue politique entourant le protagoniste du film, Fahmy.

Le film met également en vedette l'acteur libanais suédois Fares Fares - un collaborateur de longue date de Saleh - dans le rôle principal, aux côtés de l'actrice franco-marocaine Zineb Triki dans le rôle de Suzanne, l'épouse du ministre de la défense égyptien ayant reçu une éducation occidentale, et de l'acteur égyptien Amr Waked dans le rôle de Dr Mansour, le conseiller présidentiel.

Pour l'avant-première, Khoudri portait une robe Chanel sculpturale à bretelles, composée d'une jupe volumineuse, d'un corsage structuré et de détails pliés le long du décolleté. La robe était cintrée à la taille et s'évasait en plis. Elle a complété son look avec des talons blancs à bout ouvert et un chignon élégant.

Elle a assisté à l'avant-première aux côtés de Saleh, Waked, du compositeur et chef d'orchestre français Alexandre Desplat et de l'acteur, cinéaste et écrivain kurde finlandais Sherwan Haji, qui joue également dans le film.

Khoudri, 32 ans, s'est fait connaître par son rôle de Nedjma dans le drame "Papicha" de Mounia Meddour, acclamé par la critique. Pour son travail dans ce film, elle a remporté le prix Orizzonti de la meilleure actrice à la 74e Mostra de Venise et a été nominée dans la catégorie "actrice la plus prometteuse" des César.

Khoudri a également joué dans la mini-série "Les Sauvages" en 2019 et dans le film "Blood on the Docks" en 2016.

Elle a également joué dans la comédie "The French Dispatch" (2021) de Wes Anderson aux côtés de Timothee Chalamet, Bill Murray, Tilda Swinton et Owen Wilson.

L'actrice est également à l'affiche de "In The Hell Of Kabul : 13 Days, 13 Nights", le drame de Martin Bourboulon sur l'évacuation de l'Afghanistan, aux côtés de Sidse Babett Knudse - star danoise de "Borgen" et lauréate d'un Bafta - de Roschdy Zem ("Chocolat", "Oh Mercy !") et de l'acteur de théâtre Christophe Montenez.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Angelina Jolie commémore Fatima Hassouna à Cannes

L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett. (AFP)
L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett. (AFP)
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  • Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett
  • Au cours de la cérémonie, Angelina Jolie s'est exprimée sur le pouvoir du cinéma international à avoir un impact en ces temps de troubles mondiaux

DUBAI : L'actrice américaine et lauréate d'un Oscar Angelina Jolie a fait une apparition spéciale au Festival de Cannes pour remettre le Trophée Chopard aux stars montantes Marie Colomb et Finn Bennett.

Au cours de la cérémonie, Angelina Jolie s'est exprimée sur le pouvoir du cinéma international à avoir un impact en ces temps de troubles mondiaux.

"J'adore le cinéma international", a déclaré Angelina Jolie à l'assemblée d'invités étoilés. "Nous sommes amenés dans d'autres pays, dans des moments privés, même sur le champ de bataille, nous nous connectons et nous faisons preuve d'empathie ... tout ce qui est possible pour rendre le cinéma international plus accessible est nécessaire et bienvenu."

"Et aucun d'entre nous n'est naïf", a poursuivi Angelina Jolie. "Nous savons que de nombreux artistes dans le monde n'ont pas la liberté et la sécurité nécessaires pour raconter leurs histoires, et beaucoup ont perdu la vie, comme Fatima Hassouna, tuée à Gaza, Shaden Gardood, tuée au Soudan, et Victoria Amelina, tuée en Ukraine, et tant d'autres artistes extraordinaires qui devraient être avec nous aujourd'hui. Nous avons une dette de reconnaissance envers tous ceux qui risquent leur vie et partagent leurs histoires et leurs expériences, car ils nous ont aidés à apprendre et à évoluer".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com