Après treize mois d'attente, le Liban a enfin un gouvernement

Le Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, assiste à la prière du vendredi avant de rencontrer le président libanais Michel Aoun, dans une mosquée de Beyrouth, au Liban, le 10 septembre 2021. (Photo, Reuters)
Le Premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, assiste à la prière du vendredi avant de rencontrer le président libanais Michel Aoun, dans une mosquée de Beyrouth, au Liban, le 10 septembre 2021. (Photo, Reuters)
Le président libanais Michel Aoun, à gauche, lors d’une rencontre avec Najib Mikati au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth, le 26 juillet 2021. (Photo, AP)
Le président libanais Michel Aoun, à gauche, lors d’une rencontre avec Najib Mikati au palais présidentiel de Baabda, à l’est de Beyrouth, le 26 juillet 2021. (Photo, AP)
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Publié le Samedi 11 septembre 2021

Après treize mois d'attente, le Liban a enfin un gouvernement

  • Le Premier ministre Mikati demande au peuple « d’attacher sa ceinture » pour un atterrissage d’urgence
  • Cette avancée fait suite à une pression intense exercée par les Français

BEYROUTH : Les dirigeants libanais ont finalement accepté vendredi de former un gouvernement de 24 ministres présidé par Najib Mikati après un vide exécutif de 13 mois.

Cette avancée fait suite à une pression intense exercée par les Français jeudi soir, en consultation avec les parties iranienne et américaine.

« Nous sommes maintenant dans un avion qui fait un atterrissage d’urgence. Tout le monde doit attacher sa ceinture et espérer que nous pourrons bientôt changer la trajectoire de cet avion. La situation est difficile et nos fonds se sont taris, et il n’y a pas d’argent pour continuer les subventions », a déclaré M. Mikati.

« Mettons la politique de côté et travaillons pour le peuple. Personne ne perturbera notre travail. Que celui qui veut le faire reste dehors. Nous avons beaucoup de travail à faire.  Relevons le moral du peuple ; une simple parole peut être apaisante ».

M. Mikati, les larmes aux yeux, a affirmé aux journalistes : « La situation est difficile. Nous travaillerons avec espoir et détermination et entrerons en contact avec toutes les instances internationales pour assurer les besoins élémentaires du pays. Nous sommes là pour servir le pays dans son ensemble, pas un groupe sans l’autre. Je frapperai aux portes des pays arabes car nous avons besoin de rétablir les ponts coupés. Le Liban appartient à ce monde arabe ».

« J’espère que nous pourrons freiner l’effondrement actuel, répondre aux exigences du peuple et rendre au Liban son âge d’or. Le gouvernement est composé d’experts ayant des affiliations politiques. Nous avons un délai jusqu’aux élections de mai pour accomplir notre mission ».

Najib Mikati a indiqué que les anciens Premiers ministres lui avaient accordé leur confiance. « Je travaille sous l’égide de l’accord de Taëf, et ce qui leur importe le plus, c’est de former un gouvernement ».

À la question de savoir si le gouvernement organiserait des élections législatives, M. Mikati a répondu : « Je m'engage très certainement à organiser les élections à temps, le 8 mai, ainsi que les élections municipales ».

Abordant la possibilité que le gouvernement communique avec la Syrie, M. Mikati a assuré : « Ce gouvernement est là pour servir les intérêts du Liban. Nous communiquerons avec tout le monde, sauf avec Israël ».

Immédiatement après l’annonce du gouvernement, le taux de change de la livre libanaise a chuté à moins de 15000 livres libanaises pour un dollar au marché noir. Vendredi matin, elle s’échangeait à 19000 livres libanaises pour un dollar.

« De nombreux facteurs ont accéléré la formation du gouvernement. Parmi eux, le changement qui se produit dans la région et l’insistance de la communauté internationale à empêcher un effondrement total au Liban. Le facteur interne était le comportement de Mikati et la façon dont il a réussi à arrondir les bords tout au long du processus », a expliqué une source bien informée à Arab News.

« La communauté internationale a exercé autant de pression parce qu’un gouvernement doit être formé pour négocier avec le Fonds monétaire international et les pays donateurs ».

« Compte tenu de la pression française, un gouvernement était censé être formé le 5 septembre. Pourtant, certains dirigeants libanais ont essayé de gagner du temps pour insister sur certaines demandes, mais les pressions ont augmenté et ils ont compris qu’ils étaient maintenant obligés de former le gouvernement », selon la source.

« Nous ignorons toujours quelles sont les assurances que le président Michel Aoun a obtenues pour finalement accepter de former un gouvernement après avoir insisté pour détenir le tiers de blocage au sein du gouvernement. Mais cela sera discuté plus tard, pas aujourd’hui ».

M. Mikati s’est rendu au palais présidentiel de Baabda après avoir assisté à la prière du vendredi dans la mosquée Al-Omari, au centre-ville de Beyrouth, et a agité le document de formation du gouvernement devant les journalistes en entrant, indiquant ainsi que la mission avait été accomplie.

Il s’agissait de la 19e rencontre entre Najib Mikati et Michel Aoun, et le président du parlement Nabih Berri les a rejoints une demi-heure plus tard.

Les obstacles entravant le processus de formation sont restés sans solution jusqu’aux 15 dernières minutes mais ont finalement été levés. Ces obstacles étaient liés au ministère de l’Économie et à la désignation des deux ministres chrétiens ; il a été convenu qu’ils seraient indépendants des partis politiques et qu’ils devaient être approuvés par le président et le Premier ministre.

« Très bon travail », a lancé M. Berri après la réunion.

Le gouvernement de Najib Mikati est le premier en son genre au Liban. Il est formé de quatre juges et d’une seule femme, tandis que le cabinet précédent était composé de six femmes ministres.

Les juges sont Abbas Al-Halabi, affilié au chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, pour le ministère de l’Éducation, Henry Khoury, ancien president du conseil d’État et proche du président Aoun, pour le ministère de la Justice, Bassam Al-Mawlawi, ancien président de la Cour pénale du Liban-Nord et affilié à Najib Mikati, pour le ministère de l’Intérieur, et Mohammed Mortada, affilié au Hezbollah, pour le ministère de la Culture.

Youssef Khalil, haut fonctionnaire de la banque centrale, a été nommé ministre des Finances et l’ancien ambassadeur aux États-Unis, Abdallah Bouhabib, ministre des Affaires étrangères.

Firas Abiad, directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth et affilié à l’ex-Premier ministre Saad Hariri, a été désigné ministre de la Santé.

Nasser Yassine, professeur de politique et planification à l’AUB, est le nouveau ministre de l’Environnement.

Amine Salam, affilié à Mikati, a été nommé au poste de ministre de l’Économie.

Quant à Saadé Chami, il a été nommé vice-Premier ministre et est affilié au Parti syrien nationaliste-socialiste, allié du Hezbollah.

Maurice Slim est devenu ministre de la Défense, Najla Riachi ministre d’État pour le Développement administratif, Johnny Corm ministre des Télécommunications, et Walid Nassar ministre du Tourisme.

Le ministère de l’Énergie a été confié à Walid Fayyad, affilié à Aoun, le ministère du Travail à Moustapha Bayram, le ministère de l’Agriculture à Abbas Hajj Hassan, et le ministère des Travaux à Ali Hamiyé.

Le ministère de l’Information a été assigné à Georges Cordahi, le ministère de l’Industrie à Georges Debakian et le ministère des Affaires sociales à Hector Hajjar.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Centre de coordination militaro-civile pour Gaza: beaucoup de discussions, peu de résultats

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  • "Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore" ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés
  • "Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix"

JERUSALEM: Lancé par les Etats-Unis dans le sillage du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas pour surveiller la trêve et favoriser l'afflux d'aide humanitaire, le Centre de coordination militaro-civile (CMCC) pour Gaza peine à tenir ses promesses.

"Au départ, personne ne savait ce que c'était, mais tout le monde voulait en être", raconte un diplomate européen à l'AFP, "maintenant les gens déchantent un peu, ils trouvent que rien n'avance, mais on n'a pas le choix, il n'y a aucune autre initiative, c'est ça ou continuer à discuter dans le vent avec des Israéliens".

"Il y a des moments où on se dit qu'on a touché le fond mais qu'on creuse encore", ironise un humanitaire qui s'y est rendu plusieurs fois pour parler des abris fournis aux centaines de milliers de Palestiniens de Gaza déplacés par la campagne militaire israélienne.

Le CMCC doit permettre d'amorcer la suite des étapes du plan de paix pour Gaza après plus de deux ans d'une guerre dévastatrice déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël.

"Lorsque nous l'avons ouvert, nous avons clairement indiqué qu'il se concentrait sur deux choses: faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, logistique et sécuritaire vers Gaza et aider à surveiller en temps réel la mise en oeuvre de l'accord", insiste le capitaine Tim Hawkins, porte-parole du Commandement militaire central américain (Centcom), couvrant notamment le Moyen-Orient.

L'initiative a été présentée aux acteurs (ONG, agences des Nations unies, diplomates...) comme un générateur d'idées totalement inédites.

Frustrés par leurs difficultés avec les autorités israéliennes, de nombreux pays et acteurs humanitaires disent s'être jetés dans le projet, impatients d'avoir un nouvel interlocuteur se disant enclin à trouver des solutions: les Etats-Unis.

"Rien n'a changé" 

"Au début, les Américains nous ont dit qu'ils découvraient qu'Israël interdisaient l'entrée de tout un tas de choses dans Gaza, la fameuse liste des biens à double usage, ils avaient l'air choqués et on se disait qu'enfin on allait franchir cet obstacle", raconte un ingénieur humanitaire, "mais force est de constater que strictement rien n'a changé".

Deux mois après l'ouverture, nombre d'humanitaires et diplomates contactés par l'AFP jugent, sous couvert de l'anonymat, que la capacité ou la volonté américaines à contraindre Israël est limitée.

Les visiteurs réguliers ou occasionnels des lieux ont décrit à l'AFP le grand hangar occupé par le CMCC à Kiryat Gat (sud d'Israël), comme un entrepôt où de nombreux militaires, israéliens et américains principalement, rencontrent des humanitaires, diplomates, et consultants.

Le premier des trois étages du bâtiment est réservé aux Israéliens, et le dernier aux troupes américaines. Tous deux sont interdits d'accès aux visiteurs.

Le deuxième, recouvert de gazon artificiel, sert d'espace de rencontres avec le monde extérieur.

"On dirait un espace de coworking, mais avec des gens en uniforme", s'amuse une diplomate qui raconte y croiser des "GIs qui boivent de la bière" au milieu d'une sorte d'open-space, avec des panneaux récapitulant les principaux points du plan Trump.

Plusieurs personnes ont dit à l'AFP avoir vu un tableau blanc barré de l'inscription "What is Hamas?" ("Qu'est-ce que le Hamas?") en lettres capitales, sans éléments de réponse.

"Il y a des tables rondes sur des sujets qui vont de la distribution d'eau ou de nourriture à la sécurité", raconte un humanitaire, "en gros on nous écoute décrire ce qu'on veut faire, et quels problèmes on a rencontrés depuis deux ans".

"Boussole du droit" 

Mais "ce n'est pas là que les décisions sont prises", tranche un diplomate qui cite des canaux de discussions parallèles, notamment une équipe supervisée par Arieh Lighstone, un collaborateur de l'émissaire américain Steve Witkoff, à Tel-Aviv.

Plusieurs diplomates regrettent l'absence d'officiels palestiniens dans les murs.

Un autre problème réside dans l'émergence de concepts largement rejetés par la communauté internationale, notamment celui des "Alternative Safe Communities" (ASC), visant à regrouper des civils "vérifiés", non affiliés au Hamas, dans des communautés créées ex nihilo dans une zone de la bande de Gaza sous contrôle militaire israélien, et où les services de base seraient dispensés.

"On a perdu la boussole du droit", commente une diplomate.

Mais le reproche qui revient le plus souvent est le fait que les questions politiques (gouvernance, maintien de l'ordre...) sont évacuées au profit de questions techniques.

"Ils discutent d'où mettre les stations d'épuration, pas de qui les exploitera ni de qui paiera les employés", résume un autre.

Concédant "certaines frictions", sans plus de détail, le capitaine Hawkins, du Centcom, met en avant certaines avancées comme l'ouverture de nouveaux points de passage pour l'aide à destination de Gaza. "Nous progressons, assure-t-il, tout en reconnaissant pleinement qu'il reste encore beaucoup à faire."


Le Congrès américain approuve la levée définitive des sanctions contre la Syrie

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars. (AFP)
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  • Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar
  • Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis

WASIHNGTON: Le Congrès américain a approuvé mercredi la levée définitive des sanctions imposées par les Etats-Unis contre la Syrie du temps de Bachar al-Assad, devant permettre le retour d'investissements dans ce pays ravagé par des années de guerre civile.

L'abrogation d'une loi dite "Caesar", adoptée en 2019 lors du premier mandat de Donald Trump et qui imposait ces sanctions, figure en effet dans le texte sur la stratégie de défense (NDAA), que le Sénat américain a approuvé mercredi par 77 voix pour et 20 contre.

La Chambre des représentants s'était déjà prononcée la semaine dernière et le texte attend désormais d'être promulgué par le président américain.

Le gouvernement américain a indiqué être favorable à l'abrogation de cette loi Caesar. Son application avait déjà été suspendue par deux fois pour six mois après l'annonce du président Trump en mai levant les sanctions contre la Syrie dans le cadre de la normalisation des relations entre ce pays et les Etats-Unis.

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a salué sur Telegram le vote du Sénat comme "ouvrant de nouveaux horizons pour la coopération et le partenariat entre notre pays et le reste du monde".

La loi Caesar adoptée en 2019 imposait des sanctions américaines drastiques contre le gouvernement de Bachar al-Assad, bannissant le pays du système bancaire international et des transactions financières en dollars.

Bien que son application soit suspendue, de nombreux responsables américains jugeaient qu'elle pouvait nuire à la confiance des investisseurs tant qu'elle n'était pas abrogée.

Le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh a été reçu le 10 novembre à la Maison Blanche par le président Trump, une première pour un chef d'Etat syrien depuis l'indépendance du pays en 1946 et une consécration pour l'ancien jihadiste qui, en moins d'un an au pouvoir, a sorti son pays de l'isolement.

Donald Trump l'avait déjà rencontré lors d'un voyage dans le Golfe en mai, annonçant alors la levée des sanctions américaines.

Après 13 ans de guerre civile, la Syrie cherche à garantir des fonds pour sa reconstruction, dont le coût pourrait dépasser 216 milliards de dollars, selon la Banque mondiale.

"L'abrogation aujourd'hui de la loi Caesar est une étape décisive pour donner au peuple syrien une véritable chance de se reconstruire après des décennies de souffrances inimaginables", s'est félicité la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.


Les principales villes du Soudan privées de courant après des frappes de drones sur une centrale

Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts. (AFP)
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  • Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale
  • Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des FSR

PORT-SOUDAN: Les principales villes du Soudan, dont Khartoum et Port-Soudan, ont été plongées dans le noir dans la nuit de mercredi à jeudi après des frappes de drones contre une importante centrale électrique, qui ont également fait deux morts, ont indiqué plusieurs témoins à l'AFP.

Les frappes ont ciblé les transformateurs de la station électrique d’Al-Muqrin à Atbara, dans l'Etat du Nil, dans l'est du pays, a précisé la compagnie d'électricité nationale.

Deux secouristes ont été tués par une deuxième frappe de drone survenue alors qu'ils tentaient d'éteindre l'incendie provoqué par la première, a déclaré un responsable de la centrale en attribuant cette frappe aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Le gouvernement de l’État du Nil a confirmé la mort des deux secouristes dans un communiqué officiel.

Cette station est un nœud stratégique du réseau électrique soudanais, recevant l’électricité produite par le barrage de Merowe — la plus grande source d'énergie hydroélectrique du pays — avant sa redistribution vers plusieurs régions.

Des témoins ont également indiqué qu’aux alentours de 02H00 (minuit GMT), les forces de l’armée régulière avaient activé leurs systèmes de défense antiaérienne, rapportant avoir vu des flammes et de la fumée s'élever au-dessus de la ville contrôlée par l'armée en guerre depuis avril 2023 contre les FSR.

Les coupures d’électricité se sont étendues à plusieurs États, notamment ceux du Nil, de la mer Rouge — où se trouve Port-Soudan, siège provisoire du gouvernement pro-armée — ainsi qu’à la capitale Khartoum, selon des témoins, l'incendie n'étant toujours pas maitrisé.

Les FSR n’ont jusqu'à présent pas commenté l'attaque.

Ces derniers mois, les FSR ont été accusées de lancer des attaques de drones sur de vastes zones contrôlées par l’armée, visant des infrastructures civiles et provoquant des coupures de courant affectant des millions de personnes.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.