Des responsables de la sécurité syrienne attendus en Jordanie pour une visite de haut niveau

Selon le site d'information jordanien alsaa.net, la délégation sera dirigée par le chef d'état-major syrien, le général Ali Ayoub. (Dossier/AFP)
Selon le site d'information jordanien alsaa.net, la délégation sera dirigée par le chef d'état-major syrien, le général Ali Ayoub. (Dossier/AFP)
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Publié le Lundi 13 septembre 2021

Des responsables de la sécurité syrienne attendus en Jordanie pour une visite de haut niveau

  • Des experts estiment que le déplacement de la délégation marquera le « contact le plus important » depuis le début de la guerre civile en 2011.
  • La Jordanie cherche à établir des relations dans l'espoir de mettre fin aux combats

AMMAN : Une délégation syrienne de haut niveau chargée des questions de sécurité doit se rendre en Jordanie dans les prochains jours, ont rapporté dimanche les médias locaux, marquant ainsi une première visite d'État de haute importance historique dans le royaume depuis l'éclatement du conflit syrien en 2011.

Le site d'information jordanien alsaa.net a indiqué que la délégation sera dirigée par le chef d'état-major syrien, le général Ali Ayoub.

Citant des sources gouvernementales anonymes, le site a affirmé que la délégation syrienne arrivera à Amman dans les prochains jours.

Arab News a tenté de contacter le ministre des médias jordanien Sakher Dudin, mais ce dernier était indisponible.

Sans donner d'informations exactes sur les participants, une source gouvernementale s'exprimant sous couvert d'anonymat a toutefois déclaré à Arab News qu'une « délégation syrienne de haut rang devrait bientôt se rendre en Jordanie ».

Ces derniers mois, la Jordanie a été perçue comme se rapprochant de la Syrie. Des observateurs ont interprété cette stratégie comme un signe de lassitude du royaume, confronté au problème des réfugiés, face à l'inaction de la communauté internationale en Syrie.

La Jordanie a récemment annoncé qu'elle rouvrirait le poste-frontière de Jaber-Nassib avec la Syrie pour qu'il fonctionne à pleine capacité, mais elle a dû repousser cette décision en raison de la dégradation de la sécurité dans la ville frontalière syrienne de Deraa.

Le ministre syrien du pétrole et des ressources minérales Bassam Tohme a rencontré la semaine dernière à Amman le premier ministre jordanien Bishr Khasawneh ainsi que ses homologues égyptien et libanais, pour discuter des mécanismes de livraison du gaz égyptien au Liban via la Jordanie et la Syrie.

« La Jordanie doit traiter avec la Syrie en utilisant une approche différente, car personne ne propose de solutions à la guerre qui perdure depuis plus de dix ans », a déclaré l'analyste stratégique Amer Sabaileh.

« La Jordanie doit explorer de nouvelles opportunités lorsqu'il s'agit de trouver une solution politique à la guerre syrienne », a déclaré Sabaileh à Arab News, évoquant les conséquences sécuritaires, économiques et sociales du conflit syrien sur la Jordanie, notamment la crise des réfugiés.

Selon le HCR, la Jordanie accueillerait environ 650 000 réfugiés syriens enregistrés.

L'analyste politique Awni Dawood a déclaré que la proposition d'exporter du gaz égyptien vers le Liban via la Jordanie et la Syrie a été initiée par le royaume et figurait parmi les principaux sujets des rencontres du roi jordanien Abdallah avec le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine en juillet et août.

Dawood a déclaré que la Jordanie a demandé une exception à la loi américaine César (Caesar Syria Civilian Protection Act) qui impose des sanctions au gouvernement syrien, notamment au président Bachar Assad, pour crimes de guerre contre la population syrienne.

« La demande d'exception de la Jordanie à la loi César a un but humanitaire : la recherche de meilleures conditions de vie pour les populations de la région », a déclaré M. Dawood.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.